ABIDJAN - Des tirs à l`arme lourde ont repris dimanche près du palais présidentiel dans Abidjan, après l`appel lancé par les avocats d`Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, demandant à l`ONU et à Paris de "neutraliser" les forces de Laurent Gbagbo.
"Ca a commencé vers 12H30 (locales et GMT) dans notre zone et ça a repris
quelques minutes vers 14H00. On a entendu de fortes détonations d`armes
lourdes et des armes automatiques. On ne sait pas ce qui se passe," a déclaré
une habitante du quartier du Plateau (centre), où se trouve le palais.
"Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais cette fois c`est
beaucoup plus fort", a indiqué un autre habitant.
Les tirs, dont on ignorait dans l`immédiat l`origine, ont été entendus
jusque dans le quartier de Cocody (nord), où se trouve la résidence où est
retranché Laurent Gbagbo et où aucun combat n`a été signalé dimanche.
Le Plateau et Cocody sont largement contrôlés par les forces fidèles à
Laurent Gbagbo, qui s`y battent avec acharnement contre celles d`Alassane
Ouattara.
Samedi, le Golf Hôtel, proche de Cocody où M. Outtara et son gouvernement
sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre
mois, a été la cible de tirs, notamment de mortiers.
Des civils fuyaient dimanche la zone, où le calme était revenu selon des
témoignages. "C`était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici,"
racontait une habitante.
Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute
responsabilité dans cette "attaque imaginaire", tout en ajoutant que "le
président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les
agissements de l`armée française en Côte d`Ivoire, car en définitive c`est
l`armée française qui nous attaque".
Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre
Mignard, ont publié dimanche à Paris un texte exhortant l`ONU et la France à
"éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde
de Gbagbo qui constituent une force d`occupation illégale, et remettre à la
justice le candidat battu".
Le texte, transmis à la présidence française et à l`ONU, a été écrit à leur
initiative, mais "avec l`accord de M. Ouattara" auquel il a été soumis, a
précisé à l`AFP Me Benoit.
Pour les avocats, une telle intervention "est l`esprit et la lettre de la
résolution 1975 du Conseil de sécurité" du 25 mars, qui appelle notamment à
utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher
l`utilisation d`armes lourdes contre les populations civiles.
La France, dont la force militaire Licorne tient l`aéroport d`Abidjan, dans
le sud de la ville, et l`ONU ont toujours assuré qu`elles n`avaient pas pour
mission de renverser M. Ggbabo.
L`Onuci avait averti vendredi que les forces loyales au président sortant,
qui refuse de reconnaître les résultats certifiés par l`ONU donnant son rival
vainqueur de la présidentielle, avaient profité d`une accalmie pour "renforcer
leurs positions".
Le département d`Etat américain a également jugé samedi que "les tentatives
de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n`étaient rien
d`autre qu`une ruse pour se regrouper et réarmer".
Celles d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la capitale
économique, dont la population au début des combats le 31 mars était évaluée à
quatre millions d`habitants et qui est au bord d`une catastrophe humanitaire.
L`eau et l`électricité sont coupées dans certains quartiers, les vivres
manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les
rues, alors que des quartiers entiers sont plongés dans l`anarchie et livrés
aux pillages.
La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1.650 hommes,
poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et regroupement des
étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement
cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.
L`organisation de défense des droits de l`homme Human Rights Watch a accusé
samedi les forces des deux camps d`avoir commis des massacres dans l`Ouest
ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences
ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà
dénoncées par l`ONU et des ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara y ont tué ou violé des centaines de
civils, ciblant notamment ceux de l`ethnie guéré, réputée pro-Gbagbo, et brûlé
des villages, fin mars, a affirmé HRW.
L`ONG affirme aussi avoir des preuves d`atrocités commises par les forces
de Laurent Gbagbo, dont un massacre à Bloléquin le 28 mars de plus de cent
hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d`Ivoire et de pays
voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit
Togolais dans un village près de Bloléquin, selon HRW.
"Ca a commencé vers 12H30 (locales et GMT) dans notre zone et ça a repris
quelques minutes vers 14H00. On a entendu de fortes détonations d`armes
lourdes et des armes automatiques. On ne sait pas ce qui se passe," a déclaré
une habitante du quartier du Plateau (centre), où se trouve le palais.
"Il y a eu des tirs sporadiques ces derniers jours mais cette fois c`est
beaucoup plus fort", a indiqué un autre habitant.
Les tirs, dont on ignorait dans l`immédiat l`origine, ont été entendus
jusque dans le quartier de Cocody (nord), où se trouve la résidence où est
retranché Laurent Gbagbo et où aucun combat n`a été signalé dimanche.
Le Plateau et Cocody sont largement contrôlés par les forces fidèles à
Laurent Gbagbo, qui s`y battent avec acharnement contre celles d`Alassane
Ouattara.
Samedi, le Golf Hôtel, proche de Cocody où M. Outtara et son gouvernement
sont reclus depuis le début de la crise post-électorale il y a plus de quatre
mois, a été la cible de tirs, notamment de mortiers.
Des civils fuyaient dimanche la zone, où le calme était revenu selon des
témoignages. "C`était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici,"
racontait une habitante.
Le porte-parole de M. Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait vivement démenti toute
responsabilité dans cette "attaque imaginaire", tout en ajoutant que "le
président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les
agissements de l`armée française en Côte d`Ivoire, car en définitive c`est
l`armée française qui nous attaque".
Les avocats français de M. Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre
Mignard, ont publié dimanche à Paris un texte exhortant l`ONU et la France à
"éliminer sans délai les armes lourdes, neutraliser les miliciens à la solde
de Gbagbo qui constituent une force d`occupation illégale, et remettre à la
justice le candidat battu".
Le texte, transmis à la présidence française et à l`ONU, a été écrit à leur
initiative, mais "avec l`accord de M. Ouattara" auquel il a été soumis, a
précisé à l`AFP Me Benoit.
Pour les avocats, une telle intervention "est l`esprit et la lettre de la
résolution 1975 du Conseil de sécurité" du 25 mars, qui appelle notamment à
utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et empêcher
l`utilisation d`armes lourdes contre les populations civiles.
La France, dont la force militaire Licorne tient l`aéroport d`Abidjan, dans
le sud de la ville, et l`ONU ont toujours assuré qu`elles n`avaient pas pour
mission de renverser M. Ggbabo.
L`Onuci avait averti vendredi que les forces loyales au président sortant,
qui refuse de reconnaître les résultats certifiés par l`ONU donnant son rival
vainqueur de la présidentielle, avaient profité d`une accalmie pour "renforcer
leurs positions".
Le département d`Etat américain a également jugé samedi que "les tentatives
de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n`étaient rien
d`autre qu`une ruse pour se regrouper et réarmer".
Celles d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la capitale
économique, dont la population au début des combats le 31 mars était évaluée à
quatre millions d`habitants et qui est au bord d`une catastrophe humanitaire.
L`eau et l`électricité sont coupées dans certains quartiers, les vivres
manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les
rues, alors que des quartiers entiers sont plongés dans l`anarchie et livrés
aux pillages.
La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1.650 hommes,
poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et regroupement des
étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement
cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.
L`organisation de défense des droits de l`homme Human Rights Watch a accusé
samedi les forces des deux camps d`avoir commis des massacres dans l`Ouest
ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences
ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà
dénoncées par l`ONU et des ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara y ont tué ou violé des centaines de
civils, ciblant notamment ceux de l`ethnie guéré, réputée pro-Gbagbo, et brûlé
des villages, fin mars, a affirmé HRW.
L`ONG affirme aussi avoir des preuves d`atrocités commises par les forces
de Laurent Gbagbo, dont un massacre à Bloléquin le 28 mars de plus de cent
hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d`Ivoire et de pays
voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit
Togolais dans un village près de Bloléquin, selon HRW.