GENEVE, Au moins 536 personnes ont été tuées depuis fin
mars dans des affrontements dans l'ouest de la Côte d'Ivoire dont la majorité
dans la ville de Duékoué, a indiqué mardi le Haut commissariat de l'ONU aux
droits de l'homme.
"Nos équipes de recherches dans l'ouest ont été renforcées (...) jusqu'à
présent, nous avons établi que 536 personnes ont été tuées dans l'ouest du
pays", a expliqué une porte-parole du Haut commissariat, Ravina Shamdasani,
lors d'un point de presse.
Elle a précisé que ces personnes avaient dû être tuées "depuis la dernière
semaine de mars". La majorité des victimes ont trouvé la mort à Duékoué,
a-t-elle ajouté, indiquant que d'autres corps avaient été notamment découverts
à Guiglo et Bloléquin.
Alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait fait état
d'au moins 800 morts rien qu'à Duékoué le 29 mars dans des violences
intercommunautaires, la porte-parole a prévenu que le chiffre de 536 décès
pour l'ouest du pays était certainement "sous-estimé".
Le dernier bilan de l'ONU faisait état lundi soir d'au moins 800 morts
confirmés dans le pays depuis décembre 2010, dont la moitié dans la capitale
économique Abidjan.
Mme Shamdasani a répété l'importance pour l'ONU d'enquêtes indépendantes et
de jugements pour les responsables de ces actes.
Elle a reconnu que les tensions ethniques pourraient se poursuivre, "raison
pour laquelle la façon dont laquelle Laurent Gbagbo est traitée lors de sa
détention est importante".
"S'il est traité conformément aux normes internationales, avec humanité,
avec respect, et si les enquêtes et procès sont mis en place en conformité
avec la loi, nous croyons que cela enverrait un signal fort concernant la voie
que le pays va suivre", a-t-elle averti.
L'ONU a mis en cause les forces fidèles à l'ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo mais aussi celles du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, qui
se sont opposées depuis le scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.
Au lendemain de l'arrestation de l'ancien dirigeant ivoirien après des
semaines de crise politique qui ont plongé le pays au bord du chaos, les
agences de l'ONU ont prévenu que l'urgence humanitaire allait perdurer encore
longtemps.
"La capture de Gbagbo ne signifie pas la fin du désastre humanitaire (...)
l'aide humanitaire va être nécessaire durant encore de longues années", a
expliqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Il faut absolument monter en puissance" l'assistance aux milliers de
personnes démunies dans le pays, a insisté la porte-parole du Bureau de
coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs.
Pour ce faire, l'ONU a augmenté le 8 avril son appel de fonds à 160
millions de dollars, actuellement financé à 15%. Cet appel est destiné à
couvrir les besoins de 2 millions de personnes affectées par la crise dont
800.000 déplacés sur une période de neuf mois, a précisé Mme Byrs.
Selon les agences humanitaires de l'ONU, les besoins sont énormes notamment
à Abidjan dont l'accès a été pratiquement impossible ces dernières semaines.
"Il faut absolument qu'on accélère. On espère que les agences humanitaires
pourront arriver en force sur Abidjan", a insisté Mme Byrs.
La population manque de tout à commencer par de la nourriture, a abondé une
porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) prévenant que la situation
risquait de s'aggraver si les semences ne sont pas faites maintenant.
Le Fonds mondial pour l'enfance (Unicef) a estimé pour sa part essentiel de
rétablir au plus vite les réseaux d'alimentation en eau afin d'éviter
notamment la propagation de maladie comme le choléra alors que les médicaments
font cruellement défaut.
mars dans des affrontements dans l'ouest de la Côte d'Ivoire dont la majorité
dans la ville de Duékoué, a indiqué mardi le Haut commissariat de l'ONU aux
droits de l'homme.
"Nos équipes de recherches dans l'ouest ont été renforcées (...) jusqu'à
présent, nous avons établi que 536 personnes ont été tuées dans l'ouest du
pays", a expliqué une porte-parole du Haut commissariat, Ravina Shamdasani,
lors d'un point de presse.
Elle a précisé que ces personnes avaient dû être tuées "depuis la dernière
semaine de mars". La majorité des victimes ont trouvé la mort à Duékoué,
a-t-elle ajouté, indiquant que d'autres corps avaient été notamment découverts
à Guiglo et Bloléquin.
Alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait fait état
d'au moins 800 morts rien qu'à Duékoué le 29 mars dans des violences
intercommunautaires, la porte-parole a prévenu que le chiffre de 536 décès
pour l'ouest du pays était certainement "sous-estimé".
Le dernier bilan de l'ONU faisait état lundi soir d'au moins 800 morts
confirmés dans le pays depuis décembre 2010, dont la moitié dans la capitale
économique Abidjan.
Mme Shamdasani a répété l'importance pour l'ONU d'enquêtes indépendantes et
de jugements pour les responsables de ces actes.
Elle a reconnu que les tensions ethniques pourraient se poursuivre, "raison
pour laquelle la façon dont laquelle Laurent Gbagbo est traitée lors de sa
détention est importante".
"S'il est traité conformément aux normes internationales, avec humanité,
avec respect, et si les enquêtes et procès sont mis en place en conformité
avec la loi, nous croyons que cela enverrait un signal fort concernant la voie
que le pays va suivre", a-t-elle averti.
L'ONU a mis en cause les forces fidèles à l'ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo mais aussi celles du nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, qui
se sont opposées depuis le scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.
Au lendemain de l'arrestation de l'ancien dirigeant ivoirien après des
semaines de crise politique qui ont plongé le pays au bord du chaos, les
agences de l'ONU ont prévenu que l'urgence humanitaire allait perdurer encore
longtemps.
"La capture de Gbagbo ne signifie pas la fin du désastre humanitaire (...)
l'aide humanitaire va être nécessaire durant encore de longues années", a
expliqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Il faut absolument monter en puissance" l'assistance aux milliers de
personnes démunies dans le pays, a insisté la porte-parole du Bureau de
coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs.
Pour ce faire, l'ONU a augmenté le 8 avril son appel de fonds à 160
millions de dollars, actuellement financé à 15%. Cet appel est destiné à
couvrir les besoins de 2 millions de personnes affectées par la crise dont
800.000 déplacés sur une période de neuf mois, a précisé Mme Byrs.
Selon les agences humanitaires de l'ONU, les besoins sont énormes notamment
à Abidjan dont l'accès a été pratiquement impossible ces dernières semaines.
"Il faut absolument qu'on accélère. On espère que les agences humanitaires
pourront arriver en force sur Abidjan", a insisté Mme Byrs.
La population manque de tout à commencer par de la nourriture, a abondé une
porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) prévenant que la situation
risquait de s'aggraver si les semences ne sont pas faites maintenant.
Le Fonds mondial pour l'enfance (Unicef) a estimé pour sa part essentiel de
rétablir au plus vite les réseaux d'alimentation en eau afin d'éviter
notamment la propagation de maladie comme le choléra alors que les médicaments
font cruellement défaut.