Osseykro, premier village Ghanéen frontalier du département d'Abengourou est aujourd'hui rempli d'Ivoiriens, militants de Lmp, parti de Gbagbo Laurent. Ce sont pour la plus part des enseignants, policiers, militaires, gendarmes, douaniers, agents des Eaux et forêts, chefs de services administratifs, des sans-emplois, des planteurs avec en tête le vieux planteur Sansan Kouao. Tous ont choisi de quitter leur pays pour le Ghana. Ils ont fui avant même l'arrivée des FRCI à Abengourou. Pourquoi ? Eux seuls pourront le dire. Mais selon des indiscrétions, les supporters de Gbagbo à Abengourou craignaient des représailles de la part de leurs frères du Rhdp. Et pourtant, il n'en est rien. Même les FRCI à Abengourou qu'ils taxent de tueurs n'ont à ce jour commis un quelconque acte répréhensible à l'égard de qui que ce soit dans l'Indenié. Heureusement, certains militants Lmp restés sur place peuvent en témoigner. Face à cette situation, sa Majesté Nanan Boa Kouassi III, Roi de l'Indenié (Il a été pour beaucoup dans l'apaisement des tensions dans le Royaume au cours de cette crise) qui a toujours prôné la paix dans son royaume a une nouvelle fois, lancé un appel " au retour des filles et fils refugiés dans les contrées du Royaume ". Mais il a, le dimanche 17 avril, demandé " le dépôt des armes à feu " et à " signaler toute cache d'armes connues, distribuées pendant la crise " afin de " maintenir la flamme de la paix et surtout contribuer tous à la gestion des affaires du Royaume ".
JOEL ABALO
JOEL ABALO