La prise de Daloa par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), est intervenue après une préparation minutieuse du groupement d’instruction de l’ex-force armée des Forces nouvelles du commandant Issiaka Ouattara, dit Wattao, basé à Séguéla. Un des acteurs principaux de cette opération, Diomandé Tiéba, dit «Rougeot» affirme que le Cdt a fait confiance à une équipe restreinte de quelques éléments seulement qui a commencé par une infiltration de la ville quelque temps avant l’opération du 28 mars. Ainsi, Rougeot, qui était en poste à Boundiali, a été sollicité par son frère d’arme, Fof dit DCA. Il a séjourné dans la cité des Antilopes durant 3 semaines avant la prise de la ville. Il a élu domicile à côté du 2e bataillon d’infanterie qui devait être le dernier théâtre des affrontements entre les Frci et les militaires restés encore fidèles au président sortant Laurent Gbagbo. Ses visites quotidiennes dans ce camp lui ont permis de faire une parfaite connaissance des lieux. Ce qui a beaucoup aidé dans la conquête de ce bastion militaire. Pour le jeune combattant, la prise n’a pas été facile. Si le temps des affrontements n’a duré qu’environ une heure et demie, c’est à la suite d’intenses combats que le 2e bataillon est tombé. La bataille a duré de 23h 30 à 1heure du matin, dans la nuit du 28 au 29 mars. «Le courage de notre équipe, son envie de vaincre et surtout de réussir la mission lui ont permis de venir à bout des derniers résistants», a-t-il fait savoir. Après avoir embrassé le métier des armes depuis le 19 septembre 2002, «Rougeot» justifie ce choix par sa volonté d’être un des acteurs de l’instauration de la démocratie et de l’état de droit qui étaient bafoués par Laurent Gbagbo. Pour cela, il était sur plusieurs fronts depuis 2002. Avant Daloa, il avait déjà combattu auprès de ses frères d’armes à Bouaké, Man et Danané. A la suite de la chute de Laurent Gbagbo, «Rougeot» était ivre de joie. Fier de son engagement pour une cause noble et fier d’avoir atteint l’objectif qu’il s’était fixé depuis 2002. C’est-à-dire être un des artisans de l’instauration de la liberté et de la vraie démocratie, car c’est le choix du peuple qui s’est imposé avec l’élection d’Alassane Ouattara. Il conseille aux jeunes de saisir leur chance après ce changement historique à la tête du pays et surtout d’avoir des projets porteurs afin de contribuer au développement du pays. Aux Ivoiriens, le combattant demande de se pardonner, de prôner l’union, la fraternité et la paix au moment où le pays vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire et de se tourner vers le développement, comme le prônent le président ADO et son premier ministre Soro Guillaume auxquels il souhaite plein succès dans la conduite des affaires du pays.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa