Depuis la chute de Laurent Gbagbo du pouvoir d’Etat, une résistance contre le pouvoir en place s’est véritablement mise en place dans la commune de Yopougon, au point où chaque jour qui passe devient un calvaire pour les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Pour en savoir un peu plus sur cette organisation sécrète, nous avons entrepris des démarches qui nous ont conduit vers le chef de ce commando. Celui-ci n’a pas fait de difficultés pour nous expliquer le sens des actions menées par son organisation, ainsi que ses rapports avec ‘’le général’’ Ibrahim Coulibaly dit I.B. Mais aussi avec les Forces de défense et de sécurité (Fds).
Ce mardi 19 avril, il est 07 heures. La commune de Yopougon sort peu à peu de sa torpeur après les violents combats qui ont opposé les Frci et le groupe des patriotes pour la paix (Gpp), le vendredi 15 avril dernier. Depuis cette date, nous avons tenté de rencontrer le principal responsable de cette organisation armée qui donne du fil à retordre aux éléments de Guillaume Soro pour savoir les raisons profondes de sa résistance alors que tout le monde appelle à la fin des hostilités. C’est dans un maquis, un espace ouvert au quartier ‘Maroc’, que nous sommes reçu par celui qui va se présenter comme le principal responsable de cette organisation créée au lendemain du déclenchement de la crise en 2002. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui nous le présentera. « Chef ce Monsieur veut vous voir, c’est l’un de nos combattants. Il est venu s’inscrire ». Le subterfuge paye car d’abord méfiant, cet homme
d’une quarantaine d’années va peu à peu se découvrir quand il apprendra que nous sommes combattant. Au fil de notre entretien, il nous apprend qu’il se nomme Samuel Doe (S. D.) et qu’il est sergent-chef dans l’armée ivoirienne. Selon lui, le groupe qu’il dirige combat aujourd’hui pour la légalité constitutionnelle car pour lui ce qui vient de se passer en Côte d’Ivoire est un véritable coup d’Etat que son groupe ne saurait cautionner. Au dire de ce ‘’sergent-chef’’ des Fds, le Gpp ne déposera pas les armes tant que l’ex président Laurent Gbagbo sera hors du palais. « Nous mènerons la vie dure à Alassane Ouattara comme il l’a fait pour notre président qui a été chassé par la France et qui vit dans des conditions inhumaines dans un village du nord de la Côte d’Ivoire. Tant que Gbagbo sera hors du palais, nous ne cesserons pas de nous battre car notre leitmotiv est le respect de notre constitution »,
dit-il.
Allié de IB ?
Selon ce combattant, son groupe et lui entreprendront des actions vigoureuses, dans les jours à venir, afin de ‘libérer’ Abidjan aux mains des hommes d’Alassane Ouattara. Par la suite, S.D. a révélé que le mouvement qu’il dirige entretient d’étroites relations avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB qui serait son véritable pourvoyeur en armes et en hommes. Aussi ce chef milicien a ajouté qu’il y a quelques jours, une dame serait venue le rencontrer pour lui demander de surseoir à leurs actions afin d’ouvrir des pistes de discussions en vue de rétablir l’ordre sur toute l’étendue du territoire. A cette dame envoyée par le nouveau pouvoir en place, celui-ci aurait rétorqué qu’il y aurait la paix si l’ex président revenait au pouvoir. « Les gens peuvent s’amuser à vouloir nous désarmer de force. Mais ça sera un échec car nous avons plus de 20000 combattants qu’on retrouve dans toutes les couches et
toutes les villes de notre pays, même chez des éléments Fds restés fideles au président déchu. Le vendredi dernier, des éléments du Frci qui ont tenté de nous déloger en ont eu pour leur compte. Nous avons tué 118 éléments de cette bande de dozos et avons récupéré plus de 4 véhicules », a-il ajouté. A la fin de notre rencontre avec S.D., un véhicule banalisé gare juste à côté. 4 hommes armés qui semblent être ses hommes en descendent. C’est l’heure du rassemblement dans un hôtel situé à niangon-sud, apprend-on. C’est aussi ce moment qu’il choisi pour prendre congé de nous. Chaque jour des coups de feu se font entendre dans tous les quartiers de Yopougon. Alors que la tendance est à la fin de l’état de belligérance et au retour de la paix, les populations de cette commune se demandent pour combien de temps encore elles devront subir cette situation. Déjà certaines d’entre elles ont commencé à déserter
les quartiers comme Sideci, Toits-rouges ou Koweit du fait de la menace des combats.
Ibrahim Bakoulé
Ce mardi 19 avril, il est 07 heures. La commune de Yopougon sort peu à peu de sa torpeur après les violents combats qui ont opposé les Frci et le groupe des patriotes pour la paix (Gpp), le vendredi 15 avril dernier. Depuis cette date, nous avons tenté de rencontrer le principal responsable de cette organisation armée qui donne du fil à retordre aux éléments de Guillaume Soro pour savoir les raisons profondes de sa résistance alors que tout le monde appelle à la fin des hostilités. C’est dans un maquis, un espace ouvert au quartier ‘Maroc’, que nous sommes reçu par celui qui va se présenter comme le principal responsable de cette organisation créée au lendemain du déclenchement de la crise en 2002. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui nous le présentera. « Chef ce Monsieur veut vous voir, c’est l’un de nos combattants. Il est venu s’inscrire ». Le subterfuge paye car d’abord méfiant, cet homme
d’une quarantaine d’années va peu à peu se découvrir quand il apprendra que nous sommes combattant. Au fil de notre entretien, il nous apprend qu’il se nomme Samuel Doe (S. D.) et qu’il est sergent-chef dans l’armée ivoirienne. Selon lui, le groupe qu’il dirige combat aujourd’hui pour la légalité constitutionnelle car pour lui ce qui vient de se passer en Côte d’Ivoire est un véritable coup d’Etat que son groupe ne saurait cautionner. Au dire de ce ‘’sergent-chef’’ des Fds, le Gpp ne déposera pas les armes tant que l’ex président Laurent Gbagbo sera hors du palais. « Nous mènerons la vie dure à Alassane Ouattara comme il l’a fait pour notre président qui a été chassé par la France et qui vit dans des conditions inhumaines dans un village du nord de la Côte d’Ivoire. Tant que Gbagbo sera hors du palais, nous ne cesserons pas de nous battre car notre leitmotiv est le respect de notre constitution »,
dit-il.
Allié de IB ?
Selon ce combattant, son groupe et lui entreprendront des actions vigoureuses, dans les jours à venir, afin de ‘libérer’ Abidjan aux mains des hommes d’Alassane Ouattara. Par la suite, S.D. a révélé que le mouvement qu’il dirige entretient d’étroites relations avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB qui serait son véritable pourvoyeur en armes et en hommes. Aussi ce chef milicien a ajouté qu’il y a quelques jours, une dame serait venue le rencontrer pour lui demander de surseoir à leurs actions afin d’ouvrir des pistes de discussions en vue de rétablir l’ordre sur toute l’étendue du territoire. A cette dame envoyée par le nouveau pouvoir en place, celui-ci aurait rétorqué qu’il y aurait la paix si l’ex président revenait au pouvoir. « Les gens peuvent s’amuser à vouloir nous désarmer de force. Mais ça sera un échec car nous avons plus de 20000 combattants qu’on retrouve dans toutes les couches et
toutes les villes de notre pays, même chez des éléments Fds restés fideles au président déchu. Le vendredi dernier, des éléments du Frci qui ont tenté de nous déloger en ont eu pour leur compte. Nous avons tué 118 éléments de cette bande de dozos et avons récupéré plus de 4 véhicules », a-il ajouté. A la fin de notre rencontre avec S.D., un véhicule banalisé gare juste à côté. 4 hommes armés qui semblent être ses hommes en descendent. C’est l’heure du rassemblement dans un hôtel situé à niangon-sud, apprend-on. C’est aussi ce moment qu’il choisi pour prendre congé de nous. Chaque jour des coups de feu se font entendre dans tous les quartiers de Yopougon. Alors que la tendance est à la fin de l’état de belligérance et au retour de la paix, les populations de cette commune se demandent pour combien de temps encore elles devront subir cette situation. Déjà certaines d’entre elles ont commencé à déserter
les quartiers comme Sideci, Toits-rouges ou Koweit du fait de la menace des combats.
Ibrahim Bakoulé