Konaté Issa échappe à la mort. Dans la nuit du mardi 15 mars, un commando de cinq individus armés de kalachnikov et de mitraillettes, fait irruption dans l’immeuble à deux étages où habite la famille Konaté et d’autres personnes. Selon Issa, les hommes en armes intiment l’ordre à tout le monde de se mettre à plat ventre. Ils fouillent les coins et recoins des appartements à la recherche, disent-ils, d’armes à feu. L’imprimeur de 45 ans explique que les « assaillants » furieux par leur recherche infructueuse ouvrent le feu en tirant dans tous les sens. «Nous nous sommes réfugiés dans un coin contigue aux escaliers. C’est de notre cachette que nous avons observé les mouvements. Ils ont tiré plusieurs coups de feu. C’étaient des tirs nourris. Malheureusement, l’un des locataires a reçu une balle perdue dans la poitrine. Il a été tué sur le coup », nous confie Issa qui avait pris le soin d’évacuer au début du mois de mars sa famille à Yamoussoukro. Pour lui, il n’y a pas de doute sur l’identité du commando venu à bord d’un véhicule de type 4X4 double cabine. Ce sont des étudiants de la cité universitaire à Adjamé 220 logements transformés en miliciens, assure-t-il sans oublier ceux du groupement pour la patrie et la paix(Gpp) dirigé par Touré Zéguen.
Des obus de mortiers et des roquettes pour tuer les civils
La folie meurtrière lancée par l’ancien président est une aubaine pour ces miliciens pour s’adonner à des exécutions sommaires. « Depuis le début de l’offensive lancée par les forces républicaines de Côte d’Ivoire pour déloger Gbagbo du palais présidentiel qu’il occupait illégalement depuis le 28 novembre, les habitants d’ Adjamé 220 logements nous confient qu’ils ont souffert dans leur chaire et dans l’âme les bombardements, les attaques à la mitraillette et les tirs d’obus de mortier. Si Issa a eu la vie sauve, il n’en a pas été le cas pour Coulibaly Drissa et Silué Edouard. Ces deux employés de l’hôtel du Nord sont assassinés dans la nuit du mercredi 6 avril sur leur lieu de travail. Selon un habitant, sous le sceau de l’anonymat pour des raisons de sécurité, affirme que cette nuit-là, une horde de jeunes miliciens en treillis pour d’autres et en bigarré pour certains, les visages cagoulés ou découverts ont mitraillé le réceptif hôtelier avant d’y mettre le feu. «Ils ont tué plusieurs personnes. C’était un carnage. Ils ont mis à sac tout l’hôtel. Selon eux, il y avait des armes ici et des éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire », indique notre interlocuteur nous montrant l’impact d’obus de mortier sur le bitume et les traces de balles visibles sur les murs. La furia des miliciens aidés par des hommes du général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine, s’est abattue aussi sur la pharmacie le Belier dont le béton supportant l’enseigne a volé en éclats et la société Edipresse. L’entreprise de distribution de journaux a été pillée et incendié par ces « bandits » mis en déroute par la contre-offensive des Frci.
Ouattara Moussa
Des obus de mortiers et des roquettes pour tuer les civils
La folie meurtrière lancée par l’ancien président est une aubaine pour ces miliciens pour s’adonner à des exécutions sommaires. « Depuis le début de l’offensive lancée par les forces républicaines de Côte d’Ivoire pour déloger Gbagbo du palais présidentiel qu’il occupait illégalement depuis le 28 novembre, les habitants d’ Adjamé 220 logements nous confient qu’ils ont souffert dans leur chaire et dans l’âme les bombardements, les attaques à la mitraillette et les tirs d’obus de mortier. Si Issa a eu la vie sauve, il n’en a pas été le cas pour Coulibaly Drissa et Silué Edouard. Ces deux employés de l’hôtel du Nord sont assassinés dans la nuit du mercredi 6 avril sur leur lieu de travail. Selon un habitant, sous le sceau de l’anonymat pour des raisons de sécurité, affirme que cette nuit-là, une horde de jeunes miliciens en treillis pour d’autres et en bigarré pour certains, les visages cagoulés ou découverts ont mitraillé le réceptif hôtelier avant d’y mettre le feu. «Ils ont tué plusieurs personnes. C’était un carnage. Ils ont mis à sac tout l’hôtel. Selon eux, il y avait des armes ici et des éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire », indique notre interlocuteur nous montrant l’impact d’obus de mortier sur le bitume et les traces de balles visibles sur les murs. La furia des miliciens aidés par des hommes du général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine, s’est abattue aussi sur la pharmacie le Belier dont le béton supportant l’enseigne a volé en éclats et la société Edipresse. L’entreprise de distribution de journaux a été pillée et incendié par ces « bandits » mis en déroute par la contre-offensive des Frci.
Ouattara Moussa
