Du siège de l'Agence Nationale de l'Agriculture et de Développement Rural (ANADER), il ne reste plus qu'un bâtiment en piteux état, complètement détruit et non opérationnel pour un bon moment. Hier lors de notre passage, la consternation se lisait encore sur le visage des agents présents. En bas, des bribes de vitres jonchent le sol, mais ce n'est rien à côté des dégâts commis au premier et au deuxième étage. Tous les bureaux (une vingtaine) ont été mis à sac et dépossédés de leurs équipements informatiques, du mobilier de bureaux, des fils électriques et même des tapis de sol. Pas une seule chaise n'a été retrouvée sur les lieux. Même les plafonds en ont eu pour leur compte. L'ampleur des dégâts dénote de la violence avec laquelle ont été perpétrés ces actes. À tel point qu'on pourrait penser à un acte commandité. « C'est tout simplement inhumain et inqualifiable. Les dégâts sont énormes. Ici tout est à refaire », a lâché M. Minayaha Siaka Coulibaly, directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, sans s'expliquer les raisons de cette barbarie. Pour permettre une reprise des activités, M. Minayaha Coulibaly a indiqué qu'une rencontre avec le ministre permettra de déterminer les besoins importants. En attendant, il a encouragé les agents à mettre de l'ordre dans les documents qui ont échappé au pillage. « Que chacun soit animé d'une volonté (mentale et physique) forte pour se remettre au travail. Il faut hiérarchiser les besoins et voir comment reprendre le travail », a-t-il fait savoir. Une rencontre de la direction générale avec le personnel est prévue ce matin, à la direction régionale Abidjan Sud de l'ANADER.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé