Le processus de pacification du dernier bastion des résistants de Gbagbo a commencé depuis hier. Les sous-quartiers de Yopougon à savoir Niangon, Koweit, Sicogi et Académie ont été bombardés par les MI 24 de l’Onuci. Les éléments des Frci commandés par les commandants Koné Zakaria et Jah Gao, armés de mitraillettes 12,7 mm et de mortiers d’obus ont pilonné les positions des miliciens et des mercenaires encore à la solde de l’ancien chef de l’Etat. Après avoir détruit plusieurs dépôts d’armes et de munitions, les combats sur terre ont permis aux Frci de neutraliser des miliciens et faire des prisonniers. Joint par téléphone, un officier des Frci qui a gardé l’anonymat, a indiqué que c’est une opération de sécurisation et de ratissage. « Depuis plusieurs jours, les populations de Yopougon sont prises en otage par les miliciens et les mercenaires de Gbagbo. C’est intolérable. Le Premier ministre nous a donné des instructions pour nettoyer cette commune en la débarrassant de ces individus armés. L’opération se déroule bien. Jusqu’à aujourd’hui nous allons maîtriser toutes les poches de résistances », a-t-il affirmé. En dépit des négociations engagées par le gouvernement avec les chiens de guerre de Gbagbo, les combats à l’arme lourde se sont poursuivis. Acculés dans leurs deniers retranchements par les hommes des commandants Koné Zakaria et Jah Gao, les mercenaires et les miliciens ont été mis en déroute. Les affrontements débutés dans la nuit de mardi à mercredi vers 2h ont continué toute la matinée d’hier. Les éléments des Frci dans leur progression ont saisi plusieurs armes de guerre et des centaines de caisses de munitions. Selon une source fiable, Eugène Djué a été reçu par le Premier ministre mardi. Le chef de la galaxie patriotique a reçu une feuille de route du chef du gouvernement selon laquelle il doit rencontrer tous les leaders de miliciens pour les inviter à déposer les armes. Ainsi, les miliciens du quartier Sicogi ont rendu leurs armes à la bridage anti-émeute en présence du commandant Ouattara Issiaka dit Wattao. Ils ont émis le souhait d’intégrer la nouvelle armée. Depuis l’arrestation de M. Gbagbo le 11 avril, les FRCI ont progressivement pris le contrôle de la capitale économique, à l’exception de certains secteurs de la vaste commune de Yopougon, où nombre d`habitants vivent terrés chez eux, la peur au ventre, selon un résident du quartier Koweit fuyant les combats. Hier, affirme B.L un habitant de cette commune, une centaine de personnes chargées de baluchons, de valises, fuyaient les zones concernées, utilisant des pirogues pour traverser la lagune et rejoindre les quartiers de Treichville et du Plateau. Dans un communiqué publié mardi soir, le gouvernement avait pointé « l`activisme persistant de quelques poches de résistance de miliciens et mercenaires, notamment dans certains secteurs de la commune de Yopougon », et lancé un nouvel appel à déposer les armes, « sans crainte de représailles ».
Bahi K.
Bahi K.
