La sortie du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le professeur Mamadou Koulibaly, invitant le président Alassane Ouattara à se rendre à l’hémicycle pour valider des ordonnances, suscite des interrogations dans la classe politique ivoirienne. Le premier homme à mettre le pied dans le plat, est Me Franck Kouyaté. En sa qualité de juriste et de leader d’opinion, il soupçonne le président de l’Assemblée nationale de tendre un piège au nouveau président.
«L’audience accordée à Monsieur Mamadou Koulibaly m’a laissé sur ma faim. Comme tout président d’institution, je m’attendais qu’il fasse allégeance à Alassane Ouattara. Il ne l’a pas fait directiement, il l’a fait d’une manière indirecte, lorsqu’il a fait sa déclaration, il nous a amené aux conclusions de l’UA. Et il est parti plus loin. Il a indiqué que Yao Paul N’dré arriverait pour l’investiture. Je m’inscris en faux. Quant à la déclaration de M. Mamadou Koulibaly, invitant donc le président Alassane Ouattara à se rendre à l’Assemblée nationale pour valider des ordonnances. Non, monsieur Mamadou Koulibaly », a dénoncé Franck Kouyaté qui précise que le président de la République nouvellement élu ne peut pas se présenter que devant des députés nouvellement élu. Dans la mesure où le mandat des députés sortants est fini depuis plus de cinq ans. C’est pourquoi prévient-il : «Le président Alassane Ouattara doit éviter le piège de Mamadou Koulibaly». Car, explique-t-il, ‘’accepter la proposition ou l’invitation de M. Mamadou Koulibaly, c’est légitimer l’Assemblée nationale’’. «L’Assemblée nationale n’a aucune valeur juridique pour demander au président Alassane Ouattara de venir s’entretenir avec elle. Si le président tombe dans ce piège, il reconduit de facto pour 5 ans cette assemblée sortante. Ce n’est pas possible juridiquement, ça ne tient pas. Et puis, c’est un piège dans la mesure où ce sont les députés (majoritaires) de l’opposition qui peuvent poser des questions et le président ne pourra pas s’en sortir. Il faut éviter ce genre de piège. Si le président accepte donc la proposition de M. Mamadou Koulibaly, c’est donner une légitimité à l’Assemblée nationale sortante», se défend-il. Aux dires de Franck Kouyaté, le plus important à l’heure actuelle, c’est de mettre les Ivoiriens en confiance, en créant les conditions d’une réconciliation nationale durable. C’est pourquoi, il exhorte tous les cadres de LMP à demander aux autres miliciens et aux patriotes de déposer les armes. Ce qui va permettre d’apaiser les cœurs, comme l’a fait Monsieur Affi N’guessan. Le plus difficile, c’était la prestation de serment. «Il faut faire la distinction entre la prestation de serment et l’investiture. En ce qui concerne la prestation de serment, Alassane Ouattara l’a déjà fait par écrit. Ce qui lui permet d’être président de la République. Mais l’investiture devrait venir automatiquement. Mais nous sommes dans une situation exceptionnelle. L’investiture qu’on la fasse maintenant ou dans un an, elle n’entame en rien la régularité des actes posés par Alassane Ouattara », justifie-t-il. A l’analyse des choses, Franck Kouyaté a relevé des irrégularités dans la procédure d’investiture de l’ex-chef de l’Etat. «Je voudrais bien attirer l’attention de tous. Lorsque le président Gbagbo a prêté serment, et le lendemain il a été investi, il y a eu vice de procédure. Parce que le Conseil constitutionnel devrait se prémunir d’un huissier de justice pour faire le PV de l’investiture. Ce qui n’a pas été fait. Et le Conseil constitutionnel, à la fin de l’investiture, devrait faire remettre le drapeau par un huissier habillé dans sa toge de façon officielle. Si ces deux actes n’ont pas été posés, cela montre bien que l’investiture a été entachée d’irrégularités », fait-il savoir. A l’en croire, l’investiture du président Laurent Gbagbo s’était faite dans la précipitation. Selon lui, Yao Paul N’dré a oublié ce pan qui est très important.
Honoré Kouassi
«L’audience accordée à Monsieur Mamadou Koulibaly m’a laissé sur ma faim. Comme tout président d’institution, je m’attendais qu’il fasse allégeance à Alassane Ouattara. Il ne l’a pas fait directiement, il l’a fait d’une manière indirecte, lorsqu’il a fait sa déclaration, il nous a amené aux conclusions de l’UA. Et il est parti plus loin. Il a indiqué que Yao Paul N’dré arriverait pour l’investiture. Je m’inscris en faux. Quant à la déclaration de M. Mamadou Koulibaly, invitant donc le président Alassane Ouattara à se rendre à l’Assemblée nationale pour valider des ordonnances. Non, monsieur Mamadou Koulibaly », a dénoncé Franck Kouyaté qui précise que le président de la République nouvellement élu ne peut pas se présenter que devant des députés nouvellement élu. Dans la mesure où le mandat des députés sortants est fini depuis plus de cinq ans. C’est pourquoi prévient-il : «Le président Alassane Ouattara doit éviter le piège de Mamadou Koulibaly». Car, explique-t-il, ‘’accepter la proposition ou l’invitation de M. Mamadou Koulibaly, c’est légitimer l’Assemblée nationale’’. «L’Assemblée nationale n’a aucune valeur juridique pour demander au président Alassane Ouattara de venir s’entretenir avec elle. Si le président tombe dans ce piège, il reconduit de facto pour 5 ans cette assemblée sortante. Ce n’est pas possible juridiquement, ça ne tient pas. Et puis, c’est un piège dans la mesure où ce sont les députés (majoritaires) de l’opposition qui peuvent poser des questions et le président ne pourra pas s’en sortir. Il faut éviter ce genre de piège. Si le président accepte donc la proposition de M. Mamadou Koulibaly, c’est donner une légitimité à l’Assemblée nationale sortante», se défend-il. Aux dires de Franck Kouyaté, le plus important à l’heure actuelle, c’est de mettre les Ivoiriens en confiance, en créant les conditions d’une réconciliation nationale durable. C’est pourquoi, il exhorte tous les cadres de LMP à demander aux autres miliciens et aux patriotes de déposer les armes. Ce qui va permettre d’apaiser les cœurs, comme l’a fait Monsieur Affi N’guessan. Le plus difficile, c’était la prestation de serment. «Il faut faire la distinction entre la prestation de serment et l’investiture. En ce qui concerne la prestation de serment, Alassane Ouattara l’a déjà fait par écrit. Ce qui lui permet d’être président de la République. Mais l’investiture devrait venir automatiquement. Mais nous sommes dans une situation exceptionnelle. L’investiture qu’on la fasse maintenant ou dans un an, elle n’entame en rien la régularité des actes posés par Alassane Ouattara », justifie-t-il. A l’analyse des choses, Franck Kouyaté a relevé des irrégularités dans la procédure d’investiture de l’ex-chef de l’Etat. «Je voudrais bien attirer l’attention de tous. Lorsque le président Gbagbo a prêté serment, et le lendemain il a été investi, il y a eu vice de procédure. Parce que le Conseil constitutionnel devrait se prémunir d’un huissier de justice pour faire le PV de l’investiture. Ce qui n’a pas été fait. Et le Conseil constitutionnel, à la fin de l’investiture, devrait faire remettre le drapeau par un huissier habillé dans sa toge de façon officielle. Si ces deux actes n’ont pas été posés, cela montre bien que l’investiture a été entachée d’irrégularités », fait-il savoir. A l’en croire, l’investiture du président Laurent Gbagbo s’était faite dans la précipitation. Selon lui, Yao Paul N’dré a oublié ce pan qui est très important.
Honoré Kouassi