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Politique Publié le dimanche 24 avril 2011 |

Pr. Félix Boa Yapo, Directeur général du Chu de Bouaké: "Pour l’heure, les moyens sont suffisant pour prendre en compte les blessés"

© Par Kouamé Guy
Bataille d`Abidjan: le ministre Dosso Moussa rend visite aux blessés internés au CHU de Bouaké
Jeudi 14 avril 2011. Bouaké. Le ministre Dosso Moussa apporte le réconfort du chef de l`Etat et de son premier ministre aux combattants des FRCI blessés lors des combats d`Abidjan
Après la visite aux blessés de guerre, nous avons approché Pr. Félix Boa Yapo, Directeur général du Chu de Bouaké. Il nous fait le point de tout ce qui a été fait.

Vous évoquiez hors micro le schéma qui a été mis en place avant l’arrivée des blessés de guerre d’Abidjan en conformité avec celui de l’assaut sur Tiébissou 1. Peut-on avoir une idée nette de ces dispositions ?

Avant l’assaut de Tiébissou 1 je suis passé dans tous mes services et j’ai dis que si les blessés de Tiébissou viennent avec les ordonnances de les servir en médicaments sans demander le moindre centime à quelqu’un. Aux urgences, point d’entrée des blessés j’ai sensibilisé le personnel. Dès qu’un blessé arrive c’est la mobilisation à tous les niveaux. Certains pour le nettoyage, d’autres pour les déshabiller, les médecins pour les examens puis les prescriptions. Une fois les prescriptions sont faites, les ordonnances sont acheminées à la pharmacie de l’hôpital où un dossier est ouvert à cet effet (blessés de Tiébissou). Les médicaments sont servis et on garde les ordonnances. Pour les médicaments qu’il n y a pas au Chu ici, un dossier est ouvert chez Dr Diomandé de la pharmacie de la place où nous prenons des médicaments. C’est le même mécanisme qui a été mis en place.

Y-a-il eu des dons de médicaments au point d’affirmer qu’il n’y a pas de problème dans ce sens ?

Avant que les blessés d’Abidjan ne viennent, il y a Médecin sans frontière qui était venu nous faire un don de médicaments. C’est Dr. Touré Vamara qui s’en occupe. Quand nous recevons les blessés nous prenons les gants et tout ce qu’il faut dans notre stock aux urgences.

Quant aux médicaments, Dr. Touré Vamara vérifie dans les stocks de dons offert par Msf. S’il n’y en n’a pas on fait une facture et on va à la pharmacie du Chu. Si là encore rien n’est disponible, on va chez Dr. Diomandé de la pharmacie de la place.

Par qui les factures des pharmacies sont-elles payées ?

Je termine par dire que c’est ainsi qu’on a géré les blessés. Certains ont été opérés pour une première fois D’autres doivent être réopérés. Ils n’ont vraiment pas de manque de médicaments parce que, déjà toutes les factures qu’on avait engagées, ont été épongées vendredi 15 avril par le ministre Dosso Moussa. On lui a dit qu’il y a d’autres qui ont besoin d’être réopérés et certains ont besoin de prothèses. Nous lui avons fait parvenir un document concernant nos besoins et il a remis 10 millions FCFA au Daaf. Cet argent a permis d’éponger les dettes que nous avions déjà engagées et permettra de payer les matériels de prothèses (jambes fracturées, mâchoires cassées etc). Ce sont des choses qui ne sont pas disponibles à Bouaké. Nous sommes en train de voir avec certains collègues à Abidjan, comment on peut se les procurer depuis là-bas.

Des neufs blessés arrivées samedi 16 avril, beaucoup se plaignent. Notamment, Coulibaly Soumaïla qui dit n’avoir reçu aucune assistance en médicament. Quel commentaire faites-vous?

Je vais voir. Mais, d’ores et déjà, dites vous qu’il a été traité parce qu’il est déjà dans un lit. Honnêtement, le Pr. Diané Bamourou qui est le chef de service de chirurgie et tous les médecins avec qui je travail font bien leur boulot. Toutes les malades et particulièrement les blessés de guerre sont pris avec le plus d’attention possible.

Il y en a qui ont des fractures effectivement cela fait mal. On donne des calmants mais, quand la durée est épuisée il peut avoir mal. Il y a certains qui ont des fractures avec des plaies ouvertes et, tant qu’on n’a opéré ils auront toujours mal quand la des calmants diminue.

Ce n’est plus un problème de médicaments encore moins d’argent. Il y a suffisamment de moyens pour prendre les blessés qui sont là en charge.

Réalisé par Sériba Koné, journaliste déplacé à Bouaké
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