La sécurisation de la commune de Yopougon piétine sérieusement. Les miliciens recrutés par le président déchu, Laurent Gbagbo, continuent d’endeuiller des familles. Malgré les appels répétés des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pour le dépôt des armes, ils campent sur leur position. Ils refusent toujours de rentrer dans les rangs. Hier aux environs de 18 h40 mn, ces miliciens ont froidement abattu deux fidèles après la prière du soir, avant de mettre le feu à la grande mosquée de ‘’Toits Rouges’’. « Ces deux fidèles ont été tués à bout portant, sans sommation dans la mosquée, juste après la prière » a précisé un fidèle qui habite non loin de la mosquée de ‘’Toits Rouges’’. Selon des sources concordantes, ce sont des jeunes armés pro-Gbagbo qui s’adonnent à ce genre d’actes. Ils opèrent avec les miliciens Libériens et des jeunes Guéré recrutés dans l’ouest ivoirien. Le quartier ‘’Toits Rouges’’ est un bastion non négligeable des miliciens. Du siège du Cojep de Charles Blé Goudé jusqu’au carrefour Koweït, les miliciens opèrent en toute impunité. Selon nos sources, ils occupent actuellement un immeuble de quatre étages à quelques mètres du carrefour Koweït. Ces miliciens sans loi ni foi, ont investi les locaux de la gendarmerie, du 19ème arrondissement de ‘’Toits Rouges’’. Ils sont actuellement dans les locaux de CI-TELECOM à quelques encablures de l’église Saint-Marc. Ces miliciens ont également une base non négligeable derrière le ‘’Maquis le Boss’’. Des combats ont eu lieu hier en début d’après-midi entre les FRCI et les miliciens sur la route d’Abobo-Doumé. Dans la nuit du jeudi au vendredi 29 avril, ces miliciens ont tué un jeune homme au nouveau quartier. Des magasins de riz et des boutiques mauritaniennes ont été éventrés et pillés. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les miliciens sévissent toujours à Yopougon. Visiblement, la cérémonie du dépôt de ces miliciens au 16ème arrondissement n’est qu’une ‘’opération trompe l’œil ‘’. Comment comprendre que sur un effectif de plus de deux mille miliciens opérant dans la commune de Yopougon, seulement moins de trente kalachnikovs ont été remis aux autorités militaires des FRCI. La recréation n’a que trop duré, les FRCI gagneraient à mettre fin le plus rapidement possible aux exactions commises par ces miliciens. Des vies humaines doivent être épargnées. Les FRCI ayant tout le contrôle du territoire ivoirien, ce n’est pas la commune de Yopougon qui devra les inquiéter.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé