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Société Publié le jeudi 5 mai 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Croix rouge / Retour des réfugiés - L’insécurité, un frein pour les concernés

Pour des milliers de déplacés dans l'ouest du pays dont la plupart sont réfugiés au Libéria voisin, les tensions et les risques sont encore trop importants pour rentrer chez eux.

À Abidjan, le problème du retour se pose toujours dans certains quartiers. Conjointement avec la Croix-Rouge de Côte d'Ivoire, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) continue d’apporter une assistance d'urgence aux déplacés et aux autres victimes du conflit en distribuant des biens de première nécessité et de la nourriture, en facilitant l'accès à l'eau potable et en soutenant les structures médicales. Mais, dans l'ouest, la situation reste critique, en particulier dans la région de Zouan Hounien, Toulepleu et Bloléquin, à proximité de la frontière avec le Libéria. Des villages entiers ont été dévastés par le conflit, et les besoins des familles déplacées et résidentes sont particulièrement aigus. « Sur cet axe, le CICR et la Croix-Rouge de Côte d'Ivoire sont encore parmi les seules organisations humanitaires à pouvoir accéder aux victimes de façon continue et sans devoir recourir à des escortes militaires », explique Dominique Liengme, chefe de la délégation du CICR à Abidjan. « Les familles qui regagnent leur lieu d'origine sont souvent confrontées à une situation difficile et ont besoin d'aide pour reprendre le cours de leur vie explique-t-elle » « À Abidjan, l'amélioration progressive de la sécurité dans la plupart des communes ces deux dernières semaines a permis à des milliers de déplacés de rentrer chez eux, mais de très nombreuses personnes sont encore hébergées dans des centres et familles d'accueil », poursuit Mme Liengme. « En particulier, les tensions et violences persistantes dans la commune de Yopougon empêchent le retour des habitants déplacés et causent de nouveaux déplacements vers l'intérieur du pays ou vers les quartiers d'Abidjan censés être plus sûrs. Les conditions de vie des familles déplacées sont encore très précaires. » Cependant, dans l’ouest, depuis la mi-avril, plus de 2 000 personnes déplacées à Guiglo et près de 4 000 résidents et déplacés de retour à Bin Houyé, Toulepleu, Péhé et Sahibly ont reçu des biens de première nécessité et de la nourriture. La clinique mobile de la Croix-Rouge ivoirienne, composée d’un médecin, d’un infirmier et d’une sage-femme, continue à fournir des soins à Toulepleu et ses environs, traitant principalement des cas de malaria et de diarrhée. Ces deux dernières semaines, elle a effectué près de 400 consultations à Toulepleu, Péhé et Sahibly. Dix-neuf hôpitaux et centres de santé dans l'ouest du pays ont reçu un soutien sous la forme de kits de médicaments de base (pour traiter 18 000 personnes pendant trois mois), d’assortiments de pansements et d'environ 2 000 doses de médicaments pour le traitement du paludisme. Afin de permettre aux déplacés d’avoir accès à l’eau potable en quantité suffisante, le CICR a construit des plateformes pour trois réservoirs d'eau additionnels de 10 000 litres chacun à Duékoué et chloré plus de 1 600 puits à Zouan Hounien, Guiglo et Taï. « Outre la précarité des conditions de sécurité en Côte d’Ivoire, il y a aussi le risque que les maisons de nombreux réfugiés aient été pillées et qu’ils se retrouvent ainsi sans outils et sans semences », explique Karin Hofmann, chef de la délégation du CICR au Libéria. « Dans ces circonstances, rentrer maintenant signifierait rater la période des semailles, avec les conséquences désastreuses que cela implique, dit-il. » Le CICR et la Croix-Rouge du Libéria continuent d’aider les enfants ivoiriens séparés de leurs familles ainsi que les autres réfugiés à rétablir le contact avec les leurs. Les partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge poursuivent leurs efforts pour approvisionner en eau potable des milliers de réfugiés et familles d’accueil à Nimba et à Grand Gedeh.
«Beaucoup de familles se sont déplacées à plusieurs reprises en quête d’un lieu plus sûr, d'une commune d'Abidjan à l'autre, avec seulement des petits sacs pour transporter leurs biens », dit Mme Liengme. « Parfois, elles ont même cherché refuge en dehors de la ville.» Depuis le 14 avril, le CICR et la Société nationale ivoirienne ont distribué des biens de première nécessité à près de 7 000 déplacés dans douze sites d'accueil dans la région d'Abidjan : des nattes pour dormir, des ustensiles pour cuisiner, des articles d'hygiène, ainsi que des biscuits protéinés pour prévenir les carences nutritionnelles. À Dabou, plus de 1200 personnes déplacées en provenance majoritairement de Yopougon et Abobo ont trouvé refuge dans trois sites ; dans le site principal, les équipes du CICR ont installé 15 grandes tentes pour accueillir les familles vulnérables sans abri.
M. Ouattara

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Défense/ Coopération
Un navire de guerre français a séjourné à Abidjan
Le transport de chalands de débarquement (TCD) Foudre a fait escale fin avril dans le port d'Abidjan, où elle n'avait pas fait relâche depuis longtemps en raison des évènements qui ont secoué récemment la Côte d'Ivoire. Actuellement déployé en Afrique de l'ouest dans le cadre de la mission Corymbe (lutte contre la piraterie et la terrorisme), le bâtiment de la Marine nationale était resté au large des côtes ivoiriennes lors des affrontements entre les partisans d'Alassane Ouattara et ceux de Laurent Gbagbo. « Depuis le temps que la Foudre se contentait des eaux ivoiriennes sans mettre pied à terre ! Enfin, les 26, 27 et 28 avril, l'équipage a pu emboucher le canal de Vridi pour accoster dans le Port Autonome d'Abidjan (PAA). Du déchargement de fret aux visites officielles des autorités locales, en passant par la visite du camp Port-Bouet pour une bonne partie du bord, ces trois jours d'escale auront été plus qu'intenses ! », explique l'équipage sur le blog du bâtiment. Admise au service actif en 1990, la Foudre mesure 168 mètres et affiche un déplacement de 12.000 tonnes à pleine charge. Armée par un équipage d'environ 220 marins, elle peut transporter 10 chalands de débarquement (CTM), un tiers des moyens d'un régiment de l'armée de Terre et 4 hélicoptères lourds. Ce TCD sera remplacé en 2012 par le bâtiment de projection et de commandement Dixmude, actuellement en achèvement aux chantiers STX de Saint-Nazaire. Il peut servir de centre de commandement pour toute opération militaire décidée par les autorités françaises. Par ce geste, Paris montre que la Côte d’Ivoire a retrouvé la stabilité politique et que les problèmes sécuritaires sont en voie de règlement aux yeux des politiques français.
Olivier Guédé
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