La situation poste crise avec ses nombreuses victimes de guerre n’a pas laissé indifférent Soro Alphonse, président de l’Alliance pour le changement (Apc), Guillaume Soro. Il a rendu visite hier, avec une forte délégation aux nombreux blessés de guerre de l’hôpital militaire d’Abidjan (Hma), des hôpitaux généraux d’Abobo Nord, d’Anyama et du Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Treichville. Il a communié avec les différentes victimes de la guerre sur leurs lits et les a exhortées à tenir bon. Conscient des difficultés socioéconomiques qui sévissent en ce moment, Soro Alphonse n’est pas allé rencontrer ses hôtes les mains vides. Il leur a fait des dons de riz, de savon, d’huile et de matériel de nettoyage. « Nous n’avons pas grand-chose ce matin. Au nom de l’Apc , nous sommes venus nous rendre au chevet de tous les blessés de guerre. La Côte d’Ivoire sort d’une guerre et il y a eu plusieurs blessés. Ils ne doivent pas être oubliés, ni délaissés. Nous sommes venus aussi nous imprégner des réalités qu’ils vivent. Nous disons merci à tous les responsables des hôpitaux qui ont travaillé en prenant soin des malades. On ne pouvait pas venir bras ballants. C’est pourquoi nous faisons un geste symbolique de dons », a fait savoir le premier responsable de l`Apc au Colonel Major Kouamé Akissi de Hma qui a à son tour salué l’initiative avant de promettre qu’elle rendra fidèlement compte au directeur de son établissement. Pour Kouadio Attiemboné, directeur de l’hôpital général d’Abobo Nord, le geste du président de l’Apc est non seulement humanitaire, mais il vient à point nommés étant donné que ces dons s’inscrivent dans un contexte de sortie crise accompagnée de grandes difficultés. Aussi, a-t-il émis le veut voir bon nombres de responsables poser de telles actions pour que la période poste crise soit matérialisée par des actions sociales, surtout dans le domaine sanitaire qui demeure aujourd’hui un secteur de nécessité : « Je suis très ému parce que nous avons vécu des moments difficiles pendant la crise à Abobo. Avec le peu de personnes, nous sommes restés et nous avons travaillé en bonne intelligence parce qu’il fallait sauver le secteur social et les populations. Je suis très heureux de vous recevoir. Qu’il y ait assez d’Ivoiriens comme vous ». Partout où il est passé, Soro Alphonse a visité les locaux des services hospitaliers pour s’imprégner de leur état. Bon nombre d’entre eux ont été pillés.
Sylvain Beugré
Sylvain Beugré