Les populations de Yopougon, dernier foyer de tension dans la crise post-électorale, qui ont massivement quitté leurs domiciles, n’ont plus de raison de rester éternellement en fuite. C’est du moins ce qu’estiment les Forces Républicaines qui sont venues à bout des miliciens pro-Gbagbo, mercredi dernier, après plusieurs semaines de combat. Maîtres des lieux désormais, les hommes de Shérif Ousmane invitent donc les riverains de la plus grande commune de Côte d’Ivoire à retrouver leurs bases. « Dites à tous les autres que la commune de Yopougon est sécurisée. Ils peuvent revenir sans crainte », ont-ils rassuré samedi, au feu Sapeur-pompier, des passagers d’un car de transport en direction d’Adjamé. Positionnés en ce lieu de grande affluence qui sonne encore creux, du fait de la désertion massive des habitants, les éléments des FRCI continuaient leur travail de sécurisation en procédant à des contrôles stricts des personnes et des véhicules dans les règles de l’art. A l’effet de démasquer les derniers miliciens et autres va-t-en guerre. Comme un chauffeur de taxi qui, nous a-t-on appris, a été appréhendé avec des armes. Le message, on s’en doute, sera répercuté sur leurs destinataires. Car, pour avoir été sur les lieux, Yopougon a retrouvé, en peu de jours, la quiétude. Les véhicules de transport ont repris leurs activités. Les commerces rouvrent progressivement, les gens circulent dans les rues… Par ailleurs, au sein de la population, restée sur place et donc témoin oculaire des hostilités, on loue la bravoure des Forces Républicaines, en même temps qu’on passe au crible les différentes exactions perpétrées par les mercenaires. « Les FRCI n’ont pas voulu précité les choses parce qu’elles craignaient de causer de victimes chez les victimes. Mais, elles ont rondement planifié leur action. Ainsi, une fois passées à l’offensive, elles ont coincé les miliciens qui cherchaient désormais plus à fuir qu’à combattre », explique K. Nestor, sans emploi, habitant de Camp Militaire. Avant d’affirmer que les miliciens ont tué et pillé sans scrupule. D’ailleurs, les traces de leur forfaiture sont encore visibles. Notamment les stations services et les banques éventrées au niveau du bureau de Sodeci (nouveau quartier).
MARTIAL GALE
MARTIAL GALE
