Ils se souviendront longtemps de cette nuit terrible, où ils ont tout perdu. Des biens, parfois le fruit de plusieurs années de dur labeur, et hélas, des êtres chers, pour certains. Eux ? Ce sont la centaine d’habitants du quartier Lacman, situé à Locodjro en bordure de la lagune Ebrié, à quelques encablures de la base navale de Locodjro. C’est justement de cet endroit qu’est parti tout leur malheur. Le 27 avril, peu après 18h, une horde de miliciens et mercenaires, dont des Libériens, y débarquent, armes au poing. « Certains criaient money money (argent en anglais) et cassaient tout sur leur passage », témoigne Mme Berthé, l’une des rescapés de « Lacman ». Aussitôt, ils fracassent les portes, pillent les habitations, emportent tout ce qu’ils peuvent, puis, mettent le feu. Pour autant, ils ne s’en vont pas, ils prennent position sur la voie express qui borde ce « village », mitraillent tous ceux qui s’essayaient de sortir de la fournaise. Pis, poursuit Mme Berthé, « ils tiraient sur nous quand on essayait d’éteindre les flammes, avec de l’eau ».
Face à la folie destructrice des miliciens et mercenaires, les hommes, surtout les jeunes, se sauvent en se jetant à…l’eau. Certains tentent à la nage de regagner Boribana, quartier précaire situé à deux pas du siège de l’Onuci. D’autres embarquent les blessés à bord de pinasse, pour les évacuer à l’Onuci. « Personne n’a pu faire sortir quelque chose », constate Coulibaly Youssouf, habitant de « Lacman ». Tout a été vraiment dévasté, y compris la mosquée. Des maisons qu’il y avait, il ne reste que des débris, à certains endroits des cendres. Au moins cinq personnes ont perdu la vie, entre autres, Dembélé Benjamin (60 ans), Ouattara Ladji (34 ans), Méité Issa, Nfa Doumbia et Dramane. « Ils ont été criblés de balles », assure Coulibaly Youssouf. Parmi les blessés, on dénombre Ibrahim Sakara, Affrou ou encore Berthé Issouf le fils de Mme Berthé Mariam.
Passé l’horreur, ces hommes et ces femmes, fondent désormais leur espoir sur les nouveaux dirigeants du pays. « Notre souhait aujourd’hui, c’est qu’on reconstruise ce quartier. Qu’ils nous viennent en aide. Nous ne savons pas où aller », supplient-ils en chœur, la voix étreinte d’émotion. Et aussi de douleur.
Y.S
Face à la folie destructrice des miliciens et mercenaires, les hommes, surtout les jeunes, se sauvent en se jetant à…l’eau. Certains tentent à la nage de regagner Boribana, quartier précaire situé à deux pas du siège de l’Onuci. D’autres embarquent les blessés à bord de pinasse, pour les évacuer à l’Onuci. « Personne n’a pu faire sortir quelque chose », constate Coulibaly Youssouf, habitant de « Lacman ». Tout a été vraiment dévasté, y compris la mosquée. Des maisons qu’il y avait, il ne reste que des débris, à certains endroits des cendres. Au moins cinq personnes ont perdu la vie, entre autres, Dembélé Benjamin (60 ans), Ouattara Ladji (34 ans), Méité Issa, Nfa Doumbia et Dramane. « Ils ont été criblés de balles », assure Coulibaly Youssouf. Parmi les blessés, on dénombre Ibrahim Sakara, Affrou ou encore Berthé Issouf le fils de Mme Berthé Mariam.
Passé l’horreur, ces hommes et ces femmes, fondent désormais leur espoir sur les nouveaux dirigeants du pays. « Notre souhait aujourd’hui, c’est qu’on reconstruise ce quartier. Qu’ils nous viennent en aide. Nous ne savons pas où aller », supplient-ils en chœur, la voix étreinte d’émotion. Et aussi de douleur.
Y.S