Faits marquants : Jamais, jamais !

C’est Dieu seul qui commande au monde. Les sages du village conseillent : tant que tu n’es pas mort, il ne faut jamais dire, jamais ! Personne ne sait de quoi sera fait demain. Alors, il est recommandé de ne jamais jurer de rien. Regardez un peu les refondateurs ! Avant la présidentielle dont ils ont repoussé la tenue pendant longtemps, ils ont choisi comme slogan pour aller à cette compétition : il n’y a rien en face, on gagne ou on gagne. Ce qui voulait signifier que jamais ils ne perdraient cette élection. Quelque soit l’adversaire de leur champion, le président sortant, ils remporteraient le scrutin. L’échec n’était même pas à envisager. Comment pourraient-ils perdre, eux les élus, les seuls dont les ancêtres ont peuplé ce carré que les colons ont baptisé : Côte d’Ivoire ? Qui donc sur ce territoire avait-il suffisamment d’intelligence pour terrasser le plus grand cerveau politique d’Afrique ? C’était faire injure que de parler d’une éventuelle défaite du camp majoritairement présidentiel. Or, par deux fois, les refondateurs et leurs partisans ont mordu la poussière devant le candidat des houphouétistes. Ils ont été culbutés à l’issue du vote et ont été tenu en échec dans leur tentative de confisquer le pouvoir, malgré leur défaite électorale indiscutable. Quand dans sa grande lucidité, l’Union africaine a entériné les conclusions d’enquête du Panel, a estimé que le président du conseil constitutionnel devait venir investir le vainqueur véritable de la présidentielle 2010, ils ont crié en, chœur : Jamais ! Or, voilà que l’acteur du 3 décembre 2010, est en train de revenir sur ce qu’il avait affirmé et s’est mis à faire ce que l’Union africaine avait exigé de lui pour faire triompher la vérité. Vous aviez dit jamais ? Dans la vie, tant que le souffle de la vie ne t’a pas quitté, tout est possible. Tout peut t’arriver. Tu peux bien te retrouver devant un plat que tu mangerais goulument, après avoir crié sur tous les toits que jamais tu ne toucherais à ce mets. Tout est donc possible sur cette terre des hommes. Seule la vanité et l’aveuglement du pouvoir amènent à croire le contraire. Dans notre beau carré, en attendant que les prophéties de Malachie relatives au retour du vaincu de 2010, ne se réalisent, la Côte d’Ivoire se met à écrire une page nouvelle de son histoire, avec les dirigeants que le bon peuple s’est donné selon la volonté de Dieu-le-Père. La queue est longue de ceux qui avaient dit jamais et qui sont revenus à la réalité. Notons-le bien : c’est Dieu seul qui élève et c’est lui qui rabaisse. Sa volonté est toujours faite. Jamais vous ne boirez l’eau de cette fontaine, aviez-vous dit ? Vanité des vanités. Que la réconciliation se fasse