Le vent de la faillite souffle sur Air Ivoire. Hier, 435 employés, regroupés au sein du Syndicat national des travailleurs de la société nouvelle Air Ivoire (Syntai), ont tenu une conférence de presse à l’immeuble Amiral du Plateau. Inquiets pour leur sort relié à l’avenir de l’entreprise, ils ont prêché pour la dissolution de celle-ci et sa reprise en main par l’Etat. «La situation des travailleurs de Air Ivoire est lamentable. Pour sauver l’entreprise aujourd’hui dans le chaos, nous demandons à l’Etat la dissolution de la compagnie et sa mise à la disposition à des actionnaires crédibles», a martelé Kadidia Soumaré, secrétaire générale du Syntai. Au moment où l’entreprise bat de l’aile, ces travailleurs ne savent pas où donner de la tête pour toucher quatre mois de salaires impayés jusqu’ici. Selon le syndicat, les problèmes de la maison ont débuté en mars 2002 où elle est devenue la “Nouvelle Air Ivoire“. Cette période de changement aurait été marquée par une série de maladresses à la tête de l’entreprise. Sans oublier une guerre larvée de leadership au sommet. Au nombre des investissements à perte figure l’achat d’un airbus. Un superbe appareil de 148 sièges conforts (4 first/ 12 Business/ 132 Touristes) doté d’un équipement de pointe. Ce joyau qui faisait la fierté de la compagnie et le bonheur des passagers crevait pourtant les roues de sa machine financière. «Cet avion a été maintenu malgré les déficits financiers que sa location posait », a indiqué la syndicaliste.
Stéphane Assamoi (Stagiaire)
Stéphane Assamoi (Stagiaire)