Grenades, obus et mortiers dans des écoles, résidences, etc. : Des conseils pour éviter les mutilations

Les violents combats armés post- électoraux surtout à Abidjan, ont laissé des engins non-explosés (UXO) dans des espaces publics, les résidences, les écoles et les centres de santé. Dans un communiqué en date du 30 mai 2011, le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a lancé une campagne d’éducation aux risques liés à ces engins (grenades, obus, mortiers, etc.) qui demeurent une menace pour la population. Cette campagne vise prioritairement la zone sud (incluant Abidjan) et s’étendra à l’intérieur du pays, dans les zones affectées, sur plusieurs semaines. Elle évitera aux habitants et principalement aux enfants d’être exposés aux risques de blessures et de mutilation. Menée par l’Unicef, de concert avec le Gouvernement de Côte d’Ivoire, l’Onuci, la Force Licorne, le Cicr et la Croix rouge ivoirienne, cette campagne fait savoir que des engins non-explosés et des bombes peuvent être sur le sol, autour de soi. « Ils peuvent être petits ou grands, mais sont très puissants et peuvent blesser, mutiler ou tuer », précise ledit communiqué qui recommande : « Ne touchez jamais un objet que vous ne connaissez pas, ne l’attrapez pas, ne le tapez pas avec votre pied (…) Restez loin des objets inconnus. Ne touchez pas les engins non-explosés (…) Informez les enfants du danger de ces engins. Ne laissez jamais les enfants jouer avec des objets inconnus. Signalez la présence de tout objet suspect en appelant gratuitement les services de neutralisation au 06 20 80 59 ou 20 23 80 59 pour l’Onuci/ 20 22 91 05 ou 07 08 70 30 pour le Pc Minos ». A en croire ledit communiqué, ce n’est pas parce que ces engins n’ont pas explosé en tombant au sol qu’ils sont sans danger.

« Ils restent très dangereux. Ils sont très instables, on ne sait jamais quand ils vont exploser.

Les engins non-explosés sont imprévisibles. Ils peuvent paraître inoffensifs mais ils peuvent exploser facilement si vous les touchez ou les déplacez », relève l’Unicef et ses partenaires.

Dominique FADEGNON