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Politique Publié le jeudi 9 juin 2011 | Nord-Sud

Cdt Soro Dramane (Frci) déclare : "Les accusations contre Chérif Ousmane, Ben Laden et Eddy ne sont pas fondées"

© Nord-Sud Par Emma
Le dernier bastion des partisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
Au cours d’un point-presse tenu, hier à Bouaké, le commandant Soro Dramane des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a dénoncé les accusations portées contre certains hauts-gradés de la nouvelle armée ivoirienne par Human Rights Watch.

Le commandant Soro Dramane des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), dit ‘’commandant Docteur’’, adjoint au commandant Chérif Ousmane, est très amer contre l`organisation de défense des droits de l`Homme, Human Rights Watch. Qui a affirmé, dans un récent rapport que 149 personnes avaient été tuées à Abidjan par les Frci, depuis le 11 avril dernier, date de l`arrestation de Laurent Gbagbo. Il a exprimé sa colère, hier, à Bouaké à son retour d’Abidjan. C’était au cours d’un point-presse. « Aujourd’hui, je suis très amer de constater que Coulibaly Ousmane dit Ben Laden, capitaine Eddy et mon supérieur hiérarchique direct, Chérif Ousmane, sont cités dans un rapport de l’Ong Human Rights Watch qui demande que des sanctions soient prises contre nos camarades. Alors que tout le monde sait qu’ils se sont battus pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Les accusations portées contre eux ne sont pas fondées », a-t-il fait remarquer. « Depuis que nous avons engagé les combats jusqu’à l’arrestation de l’ancien président, Laurent Gbagbo, personne ne nous a demandé combien de morts nous avons enregistrés pour la libération du pays. Alors que le pourcentage de morts dans nos rangs est très élevé. C’est donc regrettable de constater que certains de nos camarades font l’objet de poursuite », a décrié Cdt docteur. Et ce dernier d’ajouter que les Frci, outre les soldats pro-Gbagbo, ont eu affaire à des miliciens qui ont combattu en civil et qui ont tué plusieurs des leurs actuellement couchés dans les morgues d’Anyama, de Williamsville, de Cocody, de Yopougon, de Toumodi, de Yamoussoukro et de Bouaké. « Nous avons perdu assez d’éléments dans le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire. Et subitement, on accuse aujourd’hui certains de nos camarades avec qui nous avons ensemble mené ce combat. A Duékoué, pour revenir sur les faits, la ville en 72 heures a basculé d’une main à une autre. Au début c’était les miliciens et les forces pro-Gbagbo qui contrôlaient la ville. Ensuite elle est tombée aux mains des Frci et reprise par nos adversaires avant qu’elle ne soit totalement sous le contrôle des Frci », a relaté l’adjoint du commandant Chérif Ousmane. Evoquant le cas de Yopougon, il a expliqué que les Frci n’ont pas tiré sur des civils non-armés. « Si quelqu’un est mort, c’est que c’était un combattant armé qui était en face des Frci », a précisé le conférencier. Puis de réitérer que pour la libération du pays, les Frci ont enregistré beaucoup de morts qu’il évalue à 500 voire 600 soldats tombés au front avec plusieurs blessés dont 700 invalides qui sont actuellement dans les hôpitaux. « Un chiffre qu’on ne peut pas comparer avec le bilan des pro-Gbagbo exhibé par Human Rights Watch qui fait savoir qu’il y a eu 149 morts à Yopougon et 150 à Duékoué. Il faut que la lumière soit faite sur tout ce qui s’est passé avant le déclenchement de la crise. Par exemple, pendant les combats à Abidjan nous avons vu des corps calcinés et ceux-là, c’étaient des civils qui ont été brûlés vifs par les miliciens. A Yopougon, on n’avait pas affaire à des gens habillés en treillis et aujourd’hui, on accuse nos camarades d’avoir commis des exactions. Les civils tués à Yopougon par les miliciens de Gbagbo sont plus que les 149 morts », a fustigé l’adjoint du Cdt Chérif Ousmane.

Denis Koné à Bouaké
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