Enlevé le 12 mars dernier à Cocody, le colonel major Dosso Adama a été froidement tué, avant d’être jeté quelque part à la sortie d’Abidjan. C’est ce qui ressort des aveux faits par les suspects arrêtés, avec à leur tête le sergent-chef Lagaud Léo Jean-Noël. Celui-ci et ses hommes, tout en confirmant la thèse de l’assassinat, disent avoir agi sous les ordres de leur responsable hiérarchique, le général Dogbo Blé Brunot, anciennement commandant de la Garde Républicaine. Pour l’instant, les enquêtes sont en cours.
Si cette mort de l’ancien pilote du président Félix Houphouët Boigny est effectivement confirmée, elle vient ainsi rallonger la longue liste des officiers militaires froidement tués sous le régime de Laurent Gbagbo. En effet, ils sont nombreux, les gradés et sous-officiers de l’armée ivoiriens ayant succombé suite à des actes de tortures et des bavures de toutes sortes. Ces assassinats de ‘’corps habillés‘’ ont débuté le jour même de la prise de pouvoir de Laurent Gbagbo, le 25 octobre 2000. Ce jour-là, le Lieutenant-colonel Jean Siaka Remark a été tué, dans des circonstances troubles lors les évènements qui ont suivi les élections présidentielles. Et jusqu’à ce jour, les circonstances de sa mort n’ont pas encore été élucidées. Après 2000, vint la période des complots. D’abord, le complot dit de la «Mercedes noir», dans la nuit du 7 au 8 janvier 2001. Ensuite celui de la «Cabine téléphonique», dans la nuit du 31 janvier de la même année. Et enfin le complot du «Badjan», qui s’est essentiellement déroulé devant la RTI à Cocody. Chacun de ces complots a eu son lot d’assassinats et de règlements de compte qui ont vu la mort de vaillants soldats ivoiriens. A l’éclatement de la rébellion le 19 septembre 2002, des ‘’Escadrons de la mort’’ font leur apparition dans la zone gouvernementale. Cette unité spéciale, expressément créée depuis le Palais présidentiel, a pour mission d’éliminer toutes les personnalités civiles et militaires soupçonnés d’être proches de l’opposition. Côté militaire, le général Robert Guéi, son aide de camp, le capitane Fabien Coulibaly et 17 autres éléments de sa garde sont lâchement exécutés. Il en est de même pour le capitane Dosso Aboubakari, aide de camp du Dr Alassane Ouattara (actuel Chef de l’Etat). Avec eux, plusieurs sous-officiers ont trouvé la mort ce même jour et durant les moments qui ont suivi. Beaucoup parmi eux auraient été torturés avant d’être tués. Autre évènement, c’est en 2005, précisément ans la nuit du 30 juin, aux environs de 20 heures. Trois officiers supérieurs, dont un officier général à la retraite, le général de brigade M’Bahia Laurent, le colonel major Désiré Bakassa Traoré et le lieutenant-colonel Jules Yao Yao sont arrêtés pour avoir partagé un dîner à la résidence de l’ambassadeur de France. Bastonnés comme de vulgaires bandits, l’un d’entre eux, l’officier supérieur Désiré Bakassa Troaré meurt des suites des sévisses à lui infliger par des bidasses, dans la nuit du 2 au 3 juillet 2005.
Cette liste n’est peut-être pas exhaustive, car ils sont aussi des centaines de policiers, gendarmes et militaires, des sous-officiers pour la plus part, qui ont péri récemment dans les évènements de crise postélectorale. Ainsi, de l’avis de tous les observateurs, le régime Gbagbo a battu le record des officiers et militaires de rang tués en Côte d’Ivoire.
Diawara Samou
Si cette mort de l’ancien pilote du président Félix Houphouët Boigny est effectivement confirmée, elle vient ainsi rallonger la longue liste des officiers militaires froidement tués sous le régime de Laurent Gbagbo. En effet, ils sont nombreux, les gradés et sous-officiers de l’armée ivoiriens ayant succombé suite à des actes de tortures et des bavures de toutes sortes. Ces assassinats de ‘’corps habillés‘’ ont débuté le jour même de la prise de pouvoir de Laurent Gbagbo, le 25 octobre 2000. Ce jour-là, le Lieutenant-colonel Jean Siaka Remark a été tué, dans des circonstances troubles lors les évènements qui ont suivi les élections présidentielles. Et jusqu’à ce jour, les circonstances de sa mort n’ont pas encore été élucidées. Après 2000, vint la période des complots. D’abord, le complot dit de la «Mercedes noir», dans la nuit du 7 au 8 janvier 2001. Ensuite celui de la «Cabine téléphonique», dans la nuit du 31 janvier de la même année. Et enfin le complot du «Badjan», qui s’est essentiellement déroulé devant la RTI à Cocody. Chacun de ces complots a eu son lot d’assassinats et de règlements de compte qui ont vu la mort de vaillants soldats ivoiriens. A l’éclatement de la rébellion le 19 septembre 2002, des ‘’Escadrons de la mort’’ font leur apparition dans la zone gouvernementale. Cette unité spéciale, expressément créée depuis le Palais présidentiel, a pour mission d’éliminer toutes les personnalités civiles et militaires soupçonnés d’être proches de l’opposition. Côté militaire, le général Robert Guéi, son aide de camp, le capitane Fabien Coulibaly et 17 autres éléments de sa garde sont lâchement exécutés. Il en est de même pour le capitane Dosso Aboubakari, aide de camp du Dr Alassane Ouattara (actuel Chef de l’Etat). Avec eux, plusieurs sous-officiers ont trouvé la mort ce même jour et durant les moments qui ont suivi. Beaucoup parmi eux auraient été torturés avant d’être tués. Autre évènement, c’est en 2005, précisément ans la nuit du 30 juin, aux environs de 20 heures. Trois officiers supérieurs, dont un officier général à la retraite, le général de brigade M’Bahia Laurent, le colonel major Désiré Bakassa Traoré et le lieutenant-colonel Jules Yao Yao sont arrêtés pour avoir partagé un dîner à la résidence de l’ambassadeur de France. Bastonnés comme de vulgaires bandits, l’un d’entre eux, l’officier supérieur Désiré Bakassa Troaré meurt des suites des sévisses à lui infliger par des bidasses, dans la nuit du 2 au 3 juillet 2005.
Cette liste n’est peut-être pas exhaustive, car ils sont aussi des centaines de policiers, gendarmes et militaires, des sous-officiers pour la plus part, qui ont péri récemment dans les évènements de crise postélectorale. Ainsi, de l’avis de tous les observateurs, le régime Gbagbo a battu le record des officiers et militaires de rang tués en Côte d’Ivoire.
Diawara Samou
