«Je ne suis pas un homme politique. Je vais donc dire les choses telles qu’elles sont. Le problème qui se pose aujourd’hui vient de vous-mêmes. C’est vous-mêmes qui créez tous ces problèmes, tout ce désordre. Nous sommes là pour assurer la sécurité de tous les citoyens. Moi quand je regarde Adjamé, il n’y a pas de passage pour toute intervention. S’il y a un problème tout de suite, nous ne serons pas à mesure d’intervenir rapidement. Les trottoirs de Mirador, jusqu’à Liberté sont occupés par les commerçants, les woro-woro et les gbakas. Or, il y a une exigence de sécurité actuellement que nous devons assurer. C’est ce qui m’a amené à demander que nos mamans qui vendent sur les trottoirs rentrent dans les marchés et que les taxis et gbakas dans les gares. Aujourd’hui, nous sommes dans un pays qui doit reprendre sa marche vers le développement dans l’ordre et la discipline. Nous ne sommes plus dans un Etat de voyou, de désordre, de cafouillage. Dans cette œuvre de redressement du pays, mon rôle est au niveau sécuritaire. Je suis donc allé à la rencontre des transporteurs et des commerçants pour identifier les sites susceptibles d’accueillir ceux qui doivent quitter les trottoirs. Adama Touré qui parlait au nom du collectif des syndicats de transporteurs m’a dit que l’espace derrière la gare Stif appelé Gbêba qui appartenait aux transporteurs est libre. Moi, je ne connaissais pas ce site. Vous savez tous que cela fait deux ans que j’avais quitté le pays. J’ai visité le site qui m’a été présenté comme étant affecté aux transporteurs mais que c’est Mme Gbagbo qui les empêchaient de le récupérer avec un de ses parents de Bonoua qui ne paie pas de taxes à la mairie et qui n’a pas de papier de la mairie. J’ai dit que si Mme Gbagbo a arraché un terrain aux transporteurs parce que son mari est au pouvoir pour faire construire une église sur le site ou pour protéger son parent, ce n’est pas normal. Je leur ai dit puisque vous dites que c’est votre propriété, tout ce qui n’est pas légal, vous pouvez vous y installer. Le seul endroit que j’ai demandé de casser et dont j’assume l’entière responsabilité, c’est un bâtiment au bord de la route qui a été construit sous un poteau de haute tension tout juste après la gare de Kassoum Coulibaly en allant à Mirador. Avec une mise en demeure de dix jours. Après, le site sera détruit. Pour ce qui est de la clôture de la gare de STD, maintenant que je vois les documents notamment le titre foncier, je constate que j’ai été induit en erreur. Je respecte chaque citoyen et je veux que le droit de chaque Ivoirien quelle que soit son opinion religieuse et politique ou son ethnie, soit respecté et protégé. C’est vrai que nous avons combattu un régime. Mais, nous ne travaillons pas dans une logique de chasse aux sorcières. Depuis le matin (samedi), je reçois des coups de téléphone de partout même de la Présidence que j’ai fait détruire une gare. C’est déjà fait mais ce sera réparé».
M.T.T
M.T.T
