"Commission nationale d’enquête" sur les crimes : La vérité va éclater dans toute sa dimension
En attendant l’adoption par l’ONU du "rapport que devrait produire, en principe avant-hier 15 juin, la Commission internationale d’enquête mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme qui devrait permettre de disposer de nouveaux éléments d’appréciation sur l’ampleur et la gravité des violations des Droits de l’Homme commises en Côte d’Ivoire", lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a décidé de créer une "Commission nationale d’enquête à l’effet de faire la lumière sur toutes les violations des Droits de l’Homme commises pendant la crise postélectorale», selon le communiqué de son porte-parole, Bruno Nabagné Koné. Ainsi, le gouvernement du Président Alassane Ouattara a décidé de mettre sur pied une « commission nationale d’enquête » sur les violations des Droits de l’Homme commises durant la crise postélectorale qui a ensanglanté le pays. L’annonce d’une commission d’enquête nationale intervient alors que le nouveau pouvoir est sous forte pression de l’ONU et d’ONG de défense des Droits de l’Homme – Human Rights Watch et Amnesty International, notamment -, qui ont souligné récemment la poursuite des exactions, pointant souvent du doigt les Forces Républicaines qui ont combattu pour la démocratie et installé l’élu du peuple, Alassane Ouattara. Ce dernier, dans le souci de vérité, a demandé que « toutes les enquêtes annoncées soient rapidement menées afin que les responsabilités soient établies et les sanctions, s’il y a lieu, soient prises ». Il faut rappeler que la crise est née du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin du 28 novembre 2010. Elle a fait quelque 3.000 morts, selon l’ONU et selon le nouveau pouvoir, jusqu’à la mi-mai 2011. La Côte d’Ivoire compte encore 150.000 déplacés et 350.000 Ivoiriens qui sont réfugiés dans les pays voisins, selon les nouvelles autorités ivoiriennes. Mais, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a évalué à environ 320.000 le nombre de déplacés, et les Etats-Unis jusqu’à 500.000. La justice ivoirienne a déjà engagé une série d’enquêtes sur des cas d’exactions ainsi que des enquêtes préliminaires visant quelques anciens responsables du régime déchu, notamment Laurent Gbagbo, retenu à Korhogo (Nord). Le gouvernement a affirmé avoir pris des dispositions pour « éviter un traitement cruel aux dignitaires de l’ancien régime, en particulier l’ex-chef de l’Etat et son épouse (Simone Gbagbo), assignés à résidence, en attendant les poursuites judicaires à leur encontre». Toujours, dans le souci de l’éclatement de la vérité, le Président Ouattara avait déjà demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves. Pour ces crimes de guerre ou ces crimes contre l’humanité, que justice soit rendue. Avec les résultats de toutes ces enquêtes et les recoupements des données que contiendront les différents rapports, l’on arrivera sans doute à faire éclater la vérité.
GUY TRESSIA
En attendant l’adoption par l’ONU du "rapport que devrait produire, en principe avant-hier 15 juin, la Commission internationale d’enquête mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme qui devrait permettre de disposer de nouveaux éléments d’appréciation sur l’ampleur et la gravité des violations des Droits de l’Homme commises en Côte d’Ivoire", lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a décidé de créer une "Commission nationale d’enquête à l’effet de faire la lumière sur toutes les violations des Droits de l’Homme commises pendant la crise postélectorale», selon le communiqué de son porte-parole, Bruno Nabagné Koné. Ainsi, le gouvernement du Président Alassane Ouattara a décidé de mettre sur pied une « commission nationale d’enquête » sur les violations des Droits de l’Homme commises durant la crise postélectorale qui a ensanglanté le pays. L’annonce d’une commission d’enquête nationale intervient alors que le nouveau pouvoir est sous forte pression de l’ONU et d’ONG de défense des Droits de l’Homme – Human Rights Watch et Amnesty International, notamment -, qui ont souligné récemment la poursuite des exactions, pointant souvent du doigt les Forces Républicaines qui ont combattu pour la démocratie et installé l’élu du peuple, Alassane Ouattara. Ce dernier, dans le souci de vérité, a demandé que « toutes les enquêtes annoncées soient rapidement menées afin que les responsabilités soient établies et les sanctions, s’il y a lieu, soient prises ». Il faut rappeler que la crise est née du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin du 28 novembre 2010. Elle a fait quelque 3.000 morts, selon l’ONU et selon le nouveau pouvoir, jusqu’à la mi-mai 2011. La Côte d’Ivoire compte encore 150.000 déplacés et 350.000 Ivoiriens qui sont réfugiés dans les pays voisins, selon les nouvelles autorités ivoiriennes. Mais, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a évalué à environ 320.000 le nombre de déplacés, et les Etats-Unis jusqu’à 500.000. La justice ivoirienne a déjà engagé une série d’enquêtes sur des cas d’exactions ainsi que des enquêtes préliminaires visant quelques anciens responsables du régime déchu, notamment Laurent Gbagbo, retenu à Korhogo (Nord). Le gouvernement a affirmé avoir pris des dispositions pour « éviter un traitement cruel aux dignitaires de l’ancien régime, en particulier l’ex-chef de l’Etat et son épouse (Simone Gbagbo), assignés à résidence, en attendant les poursuites judicaires à leur encontre». Toujours, dans le souci de l’éclatement de la vérité, le Président Ouattara avait déjà demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves. Pour ces crimes de guerre ou ces crimes contre l’humanité, que justice soit rendue. Avec les résultats de toutes ces enquêtes et les recoupements des données que contiendront les différents rapports, l’on arrivera sans doute à faire éclater la vérité.
GUY TRESSIA