Il ne se passe plus de jour sans que l'électricité ne soit interrompue à plusieurs reprises dans différents quartiers des communes du district d'Abidjan. Et cette situation intervient de nuit comme de jour. La Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie), chargée de la distribution du courant électrique en Côte d'Ivoire avance que les coupures intempestives enregistrées ces temps-ci dans les différentes communes d'Abidjan sont dues à des perturbations enregistrées sur les réseaux électriques. A cette défaillance, il faut ajouter la vétusté des postes de transformation implantés dans les différents quartiers des communes de la capitale économique. Ils sont aujourd'hui dépassés du fait du non investissement dans le secteur énergétique depuis plusieurs années, a indiqué la Cie. De plus, les pluies diluviennes qui tombent sur Abidjan depuis des semaines ne sont pas faites pour permettre à ces transformateurs de jouer pleinement leur rôle dans la distribution de l'électricité dans les ménages, les entreprises et autres commerces. Il ne s'agit donc pas, a précisé la Cie, d'un délestage, mais de perturbations sur les réseaux électriques. Mais les assurances données par la Cie semblent ne pas rassurer le gouvernement ivoirien, si on s'en tient aux démarches entreprises ces derniers temps par le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi. En effet, le gouvernement ivoirien qui ne veut pas faire revivre le délestage aux populations ivoiriennes, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Le Premier ministre, selon un confrère, a donné des instructions au ministre des Infrastructures économiques afin que celui-ci rencontre les acteurs du secteur énergétique. Le 16 juin 2011, une rencontre a donc eu lieu entre le ministre Patrick Achi et Stéphane Charrieau, directeur énergie de l'Alstom, un groupe français chargé de la gestion des centrales thermiques d'Azito et de la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (Ciprel). Le ministre et son hôte ont évoqué, au cours de la rencontre, l'extension des centrales thermiques d'Azito et de Ciprel. Un point majeur sur lequel a insisté le ministre des Infrastructures économiques. En envisageant le développement de ces deux unités de production d'électricité, le gouvernement ivoirien veut éviter un délestage aux populations. Car le délestage de 2010 a durement éprouvé les populations et surtout les entreprises implantées en Côte d'Ivoire.
Elysée YAO
Elysée YAO
