Le père Cyprien Ahoré de la mission catholique de Duékoué s’est confié à l’IA, pour faire l’état des lieux de sa mission après plus de six mois de présence des déplacés internes de Duékoué.
Vous avez accueilli durant la crise postélectorale des déplacés au sein de votre mission. Aujourd’hui, dans quel état se trouve ce site des déplacés ?
Vous avez pu le constater, comme toute personne qui vient voir la situation ici à Duékoué, quand elle entre à la mission catholique. C’est une situation de désolation, de voir toutes ces personnes dans une superficie de trois hectares, comme un entassement d’êtres humains. Des personnes qui ont cherché refuge devant une situation de détresse. Ces personnes ont cherché refuge, ont voulu trouver protection et assistance auprès de Dieu comme ils l’ont dit. C’est vrai, ici, c’est la maison de Dieu. Ces personnes sont venues demander paix et sécurité auprès de Dieu. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons rempli cette première étape, qui est celle de l’accueil, de l’assistance et de la compassion. Aujourd’hui, nous pensons qu’il est souhaitable que les autorités se penchent sur la situation, parce que ce sont des habitants de Duékoué, ce sont des personnes originaires de la région qui ont leurs terres et leurs maisons ; qui doivent retourner chez elles. Alors il faut que les autorités nous aident, puisqu’il est de leur ressort d’organiser le retour de ces personnes. C’est vrai que présentement, il y a un site en construction pour les délocaliser, il faut que la délocalisation se fasse le plus rapidement possible. Pour que la mission catholique reprenne ses activités normalement.
Combien de personnes avez-vous aujourd’hui sur le site?
Au départ, nous en avons dénombré 27 503. Aujourd’hui, nous avons une estimation de 12000 personnes. Ce qui veut dire qu’il y a eu des retours volontaires dans les villages. Nous constatons qu’il y a eu beaucoup de destructions en habitats. Ce qui voudrait dire que beaucoup de ces personnes n’ont plus de maisons. Cela sous-entend qu’il va falloir réhabiliter les maisons, les villages qui ont disparu. Le nouveau site en construction peut accueillir ce nombre-là. Il faut qu’on le fasse. En tant qu’Ivoirien, en tant qu’homme de Dieu, il n’est pas bien de masser les personnes sur un autre site, il est bon que ces personnes aillent chez elles. C’est ce que nous sommes en train de faire. C’est le plaidoyer que nous faisons chaque jour, pour que ces personnes retrouvent leurs maisons.
Vous parlez de retour, il y a deux semaines, lors de votre passage à la mission, vous avez évoqué le problème de sécurité. Pensez-vous que ceux qui sont partis sont véritablement en sécurité ?
Vous voyez, il y a toujours un traumatisme. Nous disons que c’est le devoir de l’autorité d’assurer la sécurité de tous les Ivoiriens du pays, de tous les habitants de Duékoué. Mais, c’est le traumatisme qui fait que souvent, des gens se réveillent encore, en ayant la peur au ventre et ont peur de retourner à la maison. Ils se disent qu’ils ont vécu des choses, ne voudraient plus revivre. C’est un travail qui doit se faire par les autorités compétentes. Nous travaillons avec toutes les autorités administratives, avec les acteurs de la société civile, le commandant des FRCI sur place à Duékoué; nous travaillons avec tout le monde pour que la population soit rassurée. Nous avons tous vécu les événements douloureux de Duékoué. Nous vivons tous, un traumatisme, mais nous croyons que petit à petit, la sécurité reviendra. Il y a un grand effort ; c’est qu’on dort tranquillement. Mais, c’est la population qui peut le dire. En ce sens que c’est elle, qui a vécu le traumatisme en grande partie. Nous pensons qu’il y a des voies et moyens pour les rassurer ; ce sont des patrouilles mixtes avec l’ONU-CI, les FRCI et toutes les personnes de bonne volonté qui voudraient que la sécurité revienne. Je pense qu’on pourra réconforter cette population pour qu’elle soit sereine.
La mission abritait environ 27000 déplacés internes, aujourd’hui, ce sont plus de 12000 déplacés internes. Quelle est la situation humanitaire de la mission ?
Au niveau de l’humanitaire, il faut le dire, il y a une bonne couverture. Les humanitaires ont bien répondu en ce sens qu’au niveau de la nourriture, au niveau de l’habitat (même s’il y a des améliorations à apporter à ce niveau), au niveau de la santé, de l’éducation, au niveau de l’hygiène et de l’assainissement, un bon travail a été fait. Parce que, si vous étiez venu ici les deux premières semaines, les premiers mois ici, la situation était intenable. On ne pouvait pas. Chaque jour, l’on enregistrait des morts. Et par jour, c’était trois à quatre morts. Aujourd’hui, nous n’enregistrons plus de morts. Il y a beaucoup de naissances. Nous sommes à plus de 200 naissances. La situation humanitaire s’est stabilisée. Il y a beaucoup d’amélioration, et nous sommes satisfaits de ce qui se passe. Il y a eu une bonne couverture. Mais ce sera encore meilleur, si c’est un nouveau site ou s’il faut les accompagner chez eux dans les quartiers, dans les villages afin que l’assistance soit apportée. On peut faire un travail dans ce sens. La mission catholique a fait ce qu’elle devrait faire ; les humanitaires ont beaucoup travaillé. On peut continuer cela dans les quartiers, les maisons et autres.
Avec la saison des pluies en cours, n’y a-t-il pas de risque de maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde … vu la précarité dans laquelle vivent ses déplacés internes?
C’est de cela que nous parlions. Nous disions que c’est un site de fortune. Alors, il faudrait qu’on crée les conditions meilleures. La mission catholique a fait ce qu’elle pouvait faire. Aujourd’hui, c’est aux autorités et aux humanitaires de prendre le devant. Effectivement avec la saison des pluies, c’est catastrophique.
C`est-à-dire ?
C’est intenable. C’est la boue et c’est dans la boue que les tentes ont été dressées. Ceux qui n’ont pas de tentes, se débrouillent avec des couvertures perforables, et ils sont nombreux. Beaucoup de monde. Donc, il y a encore des risques, même si, au niveau de l’hygiène, des efforts sont faits, beaucoup de choses restent à faire. Il y a encore du travail à faire.
Il y a pratiquement deux semaines, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, est venu exprimer la compassion du gouvernement et du Président de la République. Il avait fait la promesse que des dons devraient être convoyés vers les déplacés internes. Avez-vous reçu ces dons ?
Nous n’avons pas encore reçu ces dons. Mais nous croyons à la bonne volonté des hommes politiques et du gouvernement actuel. Nous croyons qu’ils vont agir. Nous avons été très touchés par la visite du ministre. Il va dire ce qu’il a vu en conseil de gouvernement. Il y a une urgence humanitaire à Duékoué, pas pour que la population puisse les vendre après, mais, pour que ces dons puissent servir réellement aux personnes sinistrées. Aujourd’hui, c’est une situation de désastre et de sinistre. Je l`ai dit au ministre, tout Duékoué est sinistré, et la réponse doit être totale, à tous les niveaux. Ce n’est pas seulement des dons en vivres, mais il faut aider à trouver du ciment, des toiles, du bois pour rebâtir les quartiers et les villages entièrement détruits ; pour rebâtir les infrastructures qui ont été détruits. Donc ces dons-là, nous les attendons en plusieurs natures. Nous avons besoin de l’appui de tout le monde. Le ministre a dit, il va le faire ; et nous croyons que toutes les personnes de bonne volonté qui voudraient aider les habitants de cette partie de la Côte Ivoire à retrouver leurs maisons, elles peuvent aussi nous apporter leur aide. Nous comptons sur ces personnes.
A quand la fin de la construction du nouveau site devant abriter les déplacés internes de Duékoué?
Le principal promoteur de ce site est le HCR, en collaboration avec les autres humanitaires. Parce que c’est l’organisme qui a la gestion de toutes les personnes déplacées et réfugiées. Le vendredi 01 juillet prochain, nous vous donnons rendez-vous avec le premier convoi des déplacés sur le nouveau site. On a déjà envoyé un grand nombre de personnes sur le nouveau site qui peut accueillir 800 personnes déplacées.
Des miliciens et mercenaires en armes ont-ils trouvé refuge au sein de la mission?
C’est l’eternelle question qui revient à tout moment. Il a été répertorié des éléments qui ont combattu dont des miliciens, au sein de la mission. L’ONU-CI qui assure la sécurité de la mission est bien informée, les FRCI sont aussi informées. Ces jeunes-là, sont désarmés. Ils sont sous protection de la mission. Nous les observons. Nous avons accueilli ici des populations, il n’est pas question pour nous de savoir qui est milicien, qui ne l’est pas? Toute personne qui entre ici sans arme et qui n’est pas en tenue militaire, mais qui est en tenue civile, est la bienvenue. Il nous est difficile de savoir si la personne est milicienne ou non. C’est un problème que nous avons du mal à cerner. Les autorités militaires nous ont fait comprendre que le grand chef des miliciens a été exfiltré de la mission catholique. Tout cela pour dire que, ce sont des questions qui relèvent de la sécurité de la région. S’il y a des informations faisant état de ce que, des personnes qui voudraient déstabiliser la région, nous en souffrons, parce que c’est nous qui avons payé le plus lourd tribut de la crise. La ville est sinistrée, les enfants ne vont pas à l’école, la jeunesse est démuni. Si on veut utiliser ces jeunes comme des chairs à canon, je pense que nous risquons de tout perdre. Mieux vaut s’inscrire dans un processus de paix. Nous lançons donc, un appel à l’Etat de Côte d’Ivoire, aux cadres de la région, à toutes les personnes de bonne volonté, de faire en sorte que la paix revienne dans la région. De grâce, qu’on fasse quelque chose pour Duékoué. Nous avons besoin de la paix.
Réalisée par Kouadio Ange à Duékoué
Vous avez accueilli durant la crise postélectorale des déplacés au sein de votre mission. Aujourd’hui, dans quel état se trouve ce site des déplacés ?
Vous avez pu le constater, comme toute personne qui vient voir la situation ici à Duékoué, quand elle entre à la mission catholique. C’est une situation de désolation, de voir toutes ces personnes dans une superficie de trois hectares, comme un entassement d’êtres humains. Des personnes qui ont cherché refuge devant une situation de détresse. Ces personnes ont cherché refuge, ont voulu trouver protection et assistance auprès de Dieu comme ils l’ont dit. C’est vrai, ici, c’est la maison de Dieu. Ces personnes sont venues demander paix et sécurité auprès de Dieu. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons rempli cette première étape, qui est celle de l’accueil, de l’assistance et de la compassion. Aujourd’hui, nous pensons qu’il est souhaitable que les autorités se penchent sur la situation, parce que ce sont des habitants de Duékoué, ce sont des personnes originaires de la région qui ont leurs terres et leurs maisons ; qui doivent retourner chez elles. Alors il faut que les autorités nous aident, puisqu’il est de leur ressort d’organiser le retour de ces personnes. C’est vrai que présentement, il y a un site en construction pour les délocaliser, il faut que la délocalisation se fasse le plus rapidement possible. Pour que la mission catholique reprenne ses activités normalement.
Combien de personnes avez-vous aujourd’hui sur le site?
Au départ, nous en avons dénombré 27 503. Aujourd’hui, nous avons une estimation de 12000 personnes. Ce qui veut dire qu’il y a eu des retours volontaires dans les villages. Nous constatons qu’il y a eu beaucoup de destructions en habitats. Ce qui voudrait dire que beaucoup de ces personnes n’ont plus de maisons. Cela sous-entend qu’il va falloir réhabiliter les maisons, les villages qui ont disparu. Le nouveau site en construction peut accueillir ce nombre-là. Il faut qu’on le fasse. En tant qu’Ivoirien, en tant qu’homme de Dieu, il n’est pas bien de masser les personnes sur un autre site, il est bon que ces personnes aillent chez elles. C’est ce que nous sommes en train de faire. C’est le plaidoyer que nous faisons chaque jour, pour que ces personnes retrouvent leurs maisons.
Vous parlez de retour, il y a deux semaines, lors de votre passage à la mission, vous avez évoqué le problème de sécurité. Pensez-vous que ceux qui sont partis sont véritablement en sécurité ?
Vous voyez, il y a toujours un traumatisme. Nous disons que c’est le devoir de l’autorité d’assurer la sécurité de tous les Ivoiriens du pays, de tous les habitants de Duékoué. Mais, c’est le traumatisme qui fait que souvent, des gens se réveillent encore, en ayant la peur au ventre et ont peur de retourner à la maison. Ils se disent qu’ils ont vécu des choses, ne voudraient plus revivre. C’est un travail qui doit se faire par les autorités compétentes. Nous travaillons avec toutes les autorités administratives, avec les acteurs de la société civile, le commandant des FRCI sur place à Duékoué; nous travaillons avec tout le monde pour que la population soit rassurée. Nous avons tous vécu les événements douloureux de Duékoué. Nous vivons tous, un traumatisme, mais nous croyons que petit à petit, la sécurité reviendra. Il y a un grand effort ; c’est qu’on dort tranquillement. Mais, c’est la population qui peut le dire. En ce sens que c’est elle, qui a vécu le traumatisme en grande partie. Nous pensons qu’il y a des voies et moyens pour les rassurer ; ce sont des patrouilles mixtes avec l’ONU-CI, les FRCI et toutes les personnes de bonne volonté qui voudraient que la sécurité revienne. Je pense qu’on pourra réconforter cette population pour qu’elle soit sereine.
La mission abritait environ 27000 déplacés internes, aujourd’hui, ce sont plus de 12000 déplacés internes. Quelle est la situation humanitaire de la mission ?
Au niveau de l’humanitaire, il faut le dire, il y a une bonne couverture. Les humanitaires ont bien répondu en ce sens qu’au niveau de la nourriture, au niveau de l’habitat (même s’il y a des améliorations à apporter à ce niveau), au niveau de la santé, de l’éducation, au niveau de l’hygiène et de l’assainissement, un bon travail a été fait. Parce que, si vous étiez venu ici les deux premières semaines, les premiers mois ici, la situation était intenable. On ne pouvait pas. Chaque jour, l’on enregistrait des morts. Et par jour, c’était trois à quatre morts. Aujourd’hui, nous n’enregistrons plus de morts. Il y a beaucoup de naissances. Nous sommes à plus de 200 naissances. La situation humanitaire s’est stabilisée. Il y a beaucoup d’amélioration, et nous sommes satisfaits de ce qui se passe. Il y a eu une bonne couverture. Mais ce sera encore meilleur, si c’est un nouveau site ou s’il faut les accompagner chez eux dans les quartiers, dans les villages afin que l’assistance soit apportée. On peut faire un travail dans ce sens. La mission catholique a fait ce qu’elle devrait faire ; les humanitaires ont beaucoup travaillé. On peut continuer cela dans les quartiers, les maisons et autres.
Avec la saison des pluies en cours, n’y a-t-il pas de risque de maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde … vu la précarité dans laquelle vivent ses déplacés internes?
C’est de cela que nous parlions. Nous disions que c’est un site de fortune. Alors, il faudrait qu’on crée les conditions meilleures. La mission catholique a fait ce qu’elle pouvait faire. Aujourd’hui, c’est aux autorités et aux humanitaires de prendre le devant. Effectivement avec la saison des pluies, c’est catastrophique.
C`est-à-dire ?
C’est intenable. C’est la boue et c’est dans la boue que les tentes ont été dressées. Ceux qui n’ont pas de tentes, se débrouillent avec des couvertures perforables, et ils sont nombreux. Beaucoup de monde. Donc, il y a encore des risques, même si, au niveau de l’hygiène, des efforts sont faits, beaucoup de choses restent à faire. Il y a encore du travail à faire.
Il y a pratiquement deux semaines, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma, est venu exprimer la compassion du gouvernement et du Président de la République. Il avait fait la promesse que des dons devraient être convoyés vers les déplacés internes. Avez-vous reçu ces dons ?
Nous n’avons pas encore reçu ces dons. Mais nous croyons à la bonne volonté des hommes politiques et du gouvernement actuel. Nous croyons qu’ils vont agir. Nous avons été très touchés par la visite du ministre. Il va dire ce qu’il a vu en conseil de gouvernement. Il y a une urgence humanitaire à Duékoué, pas pour que la population puisse les vendre après, mais, pour que ces dons puissent servir réellement aux personnes sinistrées. Aujourd’hui, c’est une situation de désastre et de sinistre. Je l`ai dit au ministre, tout Duékoué est sinistré, et la réponse doit être totale, à tous les niveaux. Ce n’est pas seulement des dons en vivres, mais il faut aider à trouver du ciment, des toiles, du bois pour rebâtir les quartiers et les villages entièrement détruits ; pour rebâtir les infrastructures qui ont été détruits. Donc ces dons-là, nous les attendons en plusieurs natures. Nous avons besoin de l’appui de tout le monde. Le ministre a dit, il va le faire ; et nous croyons que toutes les personnes de bonne volonté qui voudraient aider les habitants de cette partie de la Côte Ivoire à retrouver leurs maisons, elles peuvent aussi nous apporter leur aide. Nous comptons sur ces personnes.
A quand la fin de la construction du nouveau site devant abriter les déplacés internes de Duékoué?
Le principal promoteur de ce site est le HCR, en collaboration avec les autres humanitaires. Parce que c’est l’organisme qui a la gestion de toutes les personnes déplacées et réfugiées. Le vendredi 01 juillet prochain, nous vous donnons rendez-vous avec le premier convoi des déplacés sur le nouveau site. On a déjà envoyé un grand nombre de personnes sur le nouveau site qui peut accueillir 800 personnes déplacées.
Des miliciens et mercenaires en armes ont-ils trouvé refuge au sein de la mission?
C’est l’eternelle question qui revient à tout moment. Il a été répertorié des éléments qui ont combattu dont des miliciens, au sein de la mission. L’ONU-CI qui assure la sécurité de la mission est bien informée, les FRCI sont aussi informées. Ces jeunes-là, sont désarmés. Ils sont sous protection de la mission. Nous les observons. Nous avons accueilli ici des populations, il n’est pas question pour nous de savoir qui est milicien, qui ne l’est pas? Toute personne qui entre ici sans arme et qui n’est pas en tenue militaire, mais qui est en tenue civile, est la bienvenue. Il nous est difficile de savoir si la personne est milicienne ou non. C’est un problème que nous avons du mal à cerner. Les autorités militaires nous ont fait comprendre que le grand chef des miliciens a été exfiltré de la mission catholique. Tout cela pour dire que, ce sont des questions qui relèvent de la sécurité de la région. S’il y a des informations faisant état de ce que, des personnes qui voudraient déstabiliser la région, nous en souffrons, parce que c’est nous qui avons payé le plus lourd tribut de la crise. La ville est sinistrée, les enfants ne vont pas à l’école, la jeunesse est démuni. Si on veut utiliser ces jeunes comme des chairs à canon, je pense que nous risquons de tout perdre. Mieux vaut s’inscrire dans un processus de paix. Nous lançons donc, un appel à l’Etat de Côte d’Ivoire, aux cadres de la région, à toutes les personnes de bonne volonté, de faire en sorte que la paix revienne dans la région. De grâce, qu’on fasse quelque chose pour Duékoué. Nous avons besoin de la paix.
Réalisée par Kouadio Ange à Duékoué