Charles Blé Goudé, Ahoua Don Mello, Attey Philippe et Raymond Koudou Kessié. Quatre présumés coupables en fuite, qui pourraient se retrouver très bientôt dans une prison en Côte d’Ivoire. Avec 21 autres personnes inculpées et détenues à la Pergola, ils devront répondre de plusieurs chefs d’accusation portés contre eux, dans le cadre des enquêtes sur les évènements de la crise post-électorale. Et pour cela, des mandats d’arrêt viennent d’être lancés contre ces quatre proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, par la justice ivoirienne. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse, tenue hier au parquet d’Abidjan, par le procureur de la République, M. Simplice Kouadio Koffi. Selon lui, les trois ex-ministres du gouvernement illégal et illégitime de Laurent Gbagbo (Blé Goudé, Don Mello et Attey Philippe) et l’ex-ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Israël (Koudou Kessié) et 15 autres personnes inculpées récemment, sont poursuivis pour des infractions contre les biens, communément appelées crimes économiques. Il s’agit, a expliqué le procureur Kouadio Koffi, des crimes et délits perpétrés contre le patrimoine de l’Etat, de ses démembrements, les institutions de la République, les institutions financière publiques, parapubliques, communautaire (BCEAO) ou privées (banques commerciales). « Relativement à ces infractions économiques, l’enquête préliminaire a donné lieu à l’audition de 78 personnes et s’est achevée depuis le 25 juin dernier et une information judiciaire a été ouverte le 16 Juin. 15 personnes soupçonnées d’avoir participé aux faits ont déjà été inculpées et mises en détention préventive », a-t-il précisé.
La deuxième catégorie d’infractions relevée par le Parquet est l’atteinte à la sûreté de l’Etat. A ce niveau, selon le procureur de la République, sur les 82 personnes qui ont été entendues, 21 personnes soupçonnées (dont les 15 premières citées plus haut) ont été inculpées et mises en détention préventive. Enfin, la troisième catégorie d’infractions concerne les crimes de sang et les violations graves des droits de l’homme. A ce niveau, selon le procureur Kouadio, les investigations se poursuivent. « Nous avons déjà entendu 118 personnes. Mais il convient de faire remarquer que cette crise post-électorale a fait, selon les premières estimations rendues publiques, plus de 3.000 morts. Cela veut dire qu’il y a au moins 3.000 ayants-droit à entendre sans compter les blessés ou les simples sachants et les mis en cause. L’enquête ne peut donc valablement être bouclée avant au moins deux mois », a-t-il prévenu.
Le procureur de la République a aussi indiqué qu’en plus des enquêtes concernant ces trois catégories d’infractions, le Parquet a également ouvert trois informations judiciaires pour des cas spécifiques. Il s’agit de l’enlèvement de M. Yves Lambelin, directeur général de SIFCA et de ses compagnons et celui du Colonel-major Adama Dosso. « Nous avons décidé de saisir directement le Juge d’Instruction de deux procédures contre X des chefs d’enlèvement, séquestration et assassinat. Et des personnes soupçonnées d’avoir participé aux faits ont été inculpées et mises en détention préventive », a instruit le patron du Parquet. En outre, a-t-il noté, une information judiciaire a également été ouverte pour faire la lumière sur les causes de la mort du ministre Désiré Tagro.
Le procureur a par ailleurs informé qu’il tiendra très souvent des points de presse, afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de ces enquêtes. Cette initiative d’organiser des rencontres périodiques avec la presse, selon lui, traduit le souci des autorités ivoiriennes « de ne rien cacher dans la conduite de cette procédure, de respecter les droits des uns et des autres, de rester fidèle à la loi, de s’inscrire dans la transparence la plus totale ».
Diawara Samou
La deuxième catégorie d’infractions relevée par le Parquet est l’atteinte à la sûreté de l’Etat. A ce niveau, selon le procureur de la République, sur les 82 personnes qui ont été entendues, 21 personnes soupçonnées (dont les 15 premières citées plus haut) ont été inculpées et mises en détention préventive. Enfin, la troisième catégorie d’infractions concerne les crimes de sang et les violations graves des droits de l’homme. A ce niveau, selon le procureur Kouadio, les investigations se poursuivent. « Nous avons déjà entendu 118 personnes. Mais il convient de faire remarquer que cette crise post-électorale a fait, selon les premières estimations rendues publiques, plus de 3.000 morts. Cela veut dire qu’il y a au moins 3.000 ayants-droit à entendre sans compter les blessés ou les simples sachants et les mis en cause. L’enquête ne peut donc valablement être bouclée avant au moins deux mois », a-t-il prévenu.
Le procureur de la République a aussi indiqué qu’en plus des enquêtes concernant ces trois catégories d’infractions, le Parquet a également ouvert trois informations judiciaires pour des cas spécifiques. Il s’agit de l’enlèvement de M. Yves Lambelin, directeur général de SIFCA et de ses compagnons et celui du Colonel-major Adama Dosso. « Nous avons décidé de saisir directement le Juge d’Instruction de deux procédures contre X des chefs d’enlèvement, séquestration et assassinat. Et des personnes soupçonnées d’avoir participé aux faits ont été inculpées et mises en détention préventive », a instruit le patron du Parquet. En outre, a-t-il noté, une information judiciaire a également été ouverte pour faire la lumière sur les causes de la mort du ministre Désiré Tagro.
Le procureur a par ailleurs informé qu’il tiendra très souvent des points de presse, afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de ces enquêtes. Cette initiative d’organiser des rencontres périodiques avec la presse, selon lui, traduit le souci des autorités ivoiriennes « de ne rien cacher dans la conduite de cette procédure, de respecter les droits des uns et des autres, de rester fidèle à la loi, de s’inscrire dans la transparence la plus totale ».
Diawara Samou
