Situation sécuritaire : Des tueurs identifiés au sein de la police / Leurs salaires et comptes bancaires bloqués

Six ( 6) agents de la police nationale de Côte d’Ivoire, deux officiers et quatre sous-officiers, impliqués dans le meurtre de . Cissé Amara, l’oncle du chef de l’Etat Alassane Ouattara, viennent d’être formellement identifiés par le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma). C’est le procureur militaire, le colonel Ange-Bernard Késsi Kouamé qui nous a donné l’information le mercredi 7 juillet 2011, à son cabinet de la Tour A au 17 ème étage. L’identification de ces présumés meurtriers de l’oncle du président de la République est le fruit d’une minutieuse enquête menée auprès de certains éléments des Fds ( Forces de défense et de sécurité » inculpés de divers délits et incarcérés depuis quelque temps. « Ce sont certains détenus qui ont craché le morceau et nous ont permis d’avoir les identités des six agents tueurs de l’oncle du chef de l’Etat tapis au sein de la police nationale », nous a révélé Ange Kessi. « Nous sommes en train de remonter, de fil en aiguille, tout le réseau de ces criminels pour remonter aux complices et autres commanditaires de ces multiples meurtres dont celui de l’oncle du président de la République, Alassane Ouattara, commis pendant la crise post-électorale » nous a-t-il confié. « Nous avons lancé immédiatement des avis de recherche. Comme mesure immédiate, nous avons bloqué leurs comptes, leurs salaires et tous leurs avoirs. Ils sont en ce moment activement recherchés par le Tma », a ajouté le commissaire du gouvernement. Le 21 mars 2011, au plus fort de la crise post-électorale, un commando, puissamment armé, faisait irruption au domicile de Cissé Lassina, neveu du chef de l’Etat, sis à Yopougon quartier Wassakara. Après avoir mis tout le monde à plat ventre et pillé le domicile, ils ouvrent le feu sur Amara Cissé, l’oncle du chef de l’Etat qui décède des suites des blessures. Dans un premier temps, les enquêtes se sont orientées vers les miliciens pro-Gbagbo, qui sévissaient à Yopougon. Aujourd’hui, affirme le commissaire du gouvernement, les meurtriers sont connus, continuent de courir.

Armand B. DEPEYLA