Tout le monde, dans la zone euro veut y croire. Le président de la banque centrale européenne, le français Jean Claude Trichet, approuve ce nouvel effort qu’il juge « crucial » pour stabiliser l’économie de la Grèce. Du côté de l’Italie, où la sérénité est loin d’être de mise, le spectre de la situation de la Grèce planant sérieusement, Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement salue le geste solidaire des pays membres de la zone euro en direction de la Grèce. Détaillant, la répartition de ce nouveau plan, le « Cavalière», comme on l’appelle affectueusement du côte de la botte italienne, a indiqué que le montage comprend 109 milliards d’euros de prêts qui viendront de l’Europe et du Fonds monétaire international, alors que le reste, 49, 6 milliards d’euros, proviendront d’une contribution du secteur privé créancier de la Grèce. Précisant que sur ce dernier montant, 37 milliards d’euros viendront d’une contribution créancière, et que 12 milliards d’euros représenteront un rachat de dette sur le marché. Quant à Nicolas Sarkozy, le Président de la République française, il a souligné, qu’à plus long terme, les banques apporteront une contribution encore plus substantielle de 135 milliards d’euros. Mais, les Grecs, qu’en pensent-ils de cet élan de solidarité? Ils sont pour le moins partagés. Car, s’il est incontestable que ce deuxième plan peut apparaître comme une victoire pour le gouvernement de Papandréou, le peuple grec, dans son immense majorité y voit plutôt une corde attachée à son cou. Il va bien falloir rembourser le crédit ainsi accordé, et ce, sur plusieurs années. Et qui dit remboursement de la dette, dit aussi nécessairement politique de rigueur budgétaire, avec des orientations qui risque de brimer la consommation des ménages. Surtout, les impôts devraient inévitablement augmenter amenant le contribuable grec à mettre la main dans la poche.
International Publié le lundi 25 juillet 2011 | L’intelligent d’Abidjan