Ouattara Yacouba, proche de Coulibaly Fatoumata : « Nous nous sentons libérés »

Comment vous sentez-vous après la décoration de vos proches ?

Je me sens libéré et heureux. C’est une cérémonie de ce genre que nous les parents attendions.

Attendez-vous autre chose des autorités ?

Non. Nous n’attendions que cette reconnaissance. Qu’on dise que nos femmes et nos filles sont mortes pour la paix et pour la démocratie.

Les parents avaient exprimé leur indignation après leur enterrement dans l’anonymat. Avez-vous reçu un engagement pour rectifier le tir ?

Non, mais nous n’en faisons plus un problème. La grande chancelière a elle-même reconnu que les femmes avaient été enterrées sans les honneurs qu’elles méritaient. Cette profession de foi nous soulage.

Y aura-t-il au moins quelque chose pour que leur lieu d’enterrement soit distingué ?

J’y étais récemment. L’endroit où elles ont été inhumées a été clôturé. Seulement qu’elles sont toujours dans l’anonymat. Il y a une plaque qui indique que le colonel-major y repose.

Alors qu’en dehors de lui, plusieurs autres victimes y sont.

Vous souhaitez que leurs noms soient mentionnés sur une plaque ?

Oui !

Entretien réalisé
par Bamba K. Inza