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Société Publié le jeudi 18 août 2011 | Soir Info

Vol de coffre-fort : La directrice de l’École nationale de police arrêtée, hier / Des Frci citées

© Soir Info Par DR
Activités gouvernementales: le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko visite les locaux de l`Ecole nationale de police et de son cabinet après les combats
Vendredi 15 avril 2011. Abidjan
Atsin Viviane épouse N’Taho, 45 ans, commissaire principal de police, précédemment directrice de la formation et de l’École nationale de police ( Enp) a été mise aux arrêts le mercredi 17 aout 2011, et placée en détention dans l’établissement dont elle assurait la direction. Convoquée au Tribunal militaire d’Abidjan sis à la Tour A au 17 ème étage, Atsin Viviane est notamment accusée « de vol du coffre-fort de l’École nationale de police contenant environ 400 millions de Fcfa, complicité de vol, violation de consignes ». Après avoir été auditionnée pendant plusieurs heures, le juge chargé du dossier a immédiatement ordonné son incarcération provisoire. Elle a donc été conduite manu-militari « au trou » de l’école de police. Face au juge d’instruction, selon un magistrat militaire proche du dossier, l’ancienne directrice de l’école nationale de police a nié en bloc les faits mis à sa charge. « Elle a accusé les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci), qui ont occupé cette Ecole pendant la crise post-électorale, d’avoir emporté le coffre-fort. Or, au moment où les Frci occupaient l’école de police, d’après nos enquêtes, le coffre-fort avait déjà disparu. Le vol s’est produit avant l’arrivée des Frci », nous a confié un juge d’instruction proche du dossier. Qui s’empresse d’ajouter qu’il « résulte de la procédure d’enquête en cours diligentée par la cellule spéciale d’enquête de la police nationale à Abidjan, des indices graves et concordants de nature à motiver son arrestation et sa comparution devant le Tribunal militaire ». Par ailleurs, les enquêtes ont révélé l’existence, sur l’un des comptes bancaires ouvert en son nom et domicilié dans une grande banque de la place, « la somme de 200 millions de Fcfa qui pourraient venir du vol du coffre-fort de l’école de police », indiquent nos sources. La perquisition ordonnée par le parquet militaire a permis la découverte de cette somme, selon notre source. Ce qui a conduit le juge chargé du dossier « à bloquer tout mouvement sur ce compte jusqu’à nouvel ordre », ajoute notre source. Hier, le parquet militaire a fait d’une pierre deux coups. Car, avec Atsin Viviane, Kpidi Agnibi Hortense, lieutenant de police, responsable de la cantine et des achats de cette école, a été, elle aussi, arrêtée et écrouée, pour les mêmes faits de « vol de coffre-fort contenant environ 400 millions de Fcfa, de complicité de vol et violation de consignes ». Elle a également été placée en détention provisoire dans une cellule de l’école de police. Son compte bancaire, déjà visité par les enquêteurs, serait également « bien garni et elle y aurait versé une partie de l’argent volé », selon la même source. Les enquêteurs du parquet militaire veulent, par ailleurs, remonter jusqu’au cabinet de l’ancien ministre de l’Intérieur, Émile Guiriéoulou, nous a confié notre source, qui soutient que ces faits de vol « pourraient tirer leur sources » en ces lieux. Des collaborateurs, de haut niveau de l’ancien ministre Emile Guiriéoulou, sont, pour ainsi dire, dans la ligne de mire du procureur militaire, Ange-Bernard Kessi Kouamé. Viviane Atsin, commissaire principal de police, avait eu maille à partir avec la justice ivoirienne, entrainant en 2001, sa suspension et la perte de sa qualité d’officier de police judiciaire ( Opj). Elle avait notamment été suspendue pour « violence et voie de fait et outrage à magistrat » sur Sylla Mory, juge au tribunal de première instance au Plateau, à l’époque des faits. Réhabilitée par l’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo, Viviane Astin a été nommée, sur proposition de feu Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur, directrice de la formation et de l’École nationale de police, à la suite du commissaire Gnaba Kpapoué Eugène qui tenait les rênes de l’école après le limogeage, en 2008, du contrôleur général de police Lago Daleba Bernard. Limogeage intervenu suite à des affrontements entre policiers et étudiants de la Fesci sur le campus de l’université de Cocody. Affrontements ayant fait, au moins, 3 morts et plusieurs blessés.

Armand B. DEPEYLA
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