« Une dynamique de retour est en cours, mais la situation humanitaire demeure préoccupante », a annoncé jeudi 18 août 2011 à Abidjan, le représentant spécial Adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et Coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies, Ndolamb Ngokwey. Qui a précisé avoir obtenu ses informations de 420 collègues représentant 37 organisations à l’Ouest. Si celles-ci sont concordantes et font état de certaines avancées, elles n’occultent cependant pas le caractère préoccupant de la situation humanitaire. Il a noté que 44323 déplacés internes étaient retournés dans leurs zones d’origine dans le Moyen-Cavally et dans la zone des Montagnes, tandis qu’à Toulepleu plus de 30% des déplacés en avaient fait de même. « La crise humanitaire demeure préoccupante d’abord parce qu’il y a toujours des personnes en mouvement mais aussi parce qu’il continue de se poser des problèmes de protection. Juste pour vous donner un exemple : l’insécurité qui persiste encore demeure un problème », a indiqué M. Ngokwey qui a ajouté que le 5 août 2011, à Abidjan, 1000 personnes installées dans un centre religieux avaient été expulsées, démontrant ainsi le caractère préoccupant de leur situation (…) Ainsi, a souligné le Coordonnateur, l’enquête révèle qu’il est aujourd’hui aisé de voir beaucoup plus de personnes dans des zones comme Duékoué, plus spécifiquement au carrefour « Belleville », Guitrozon, Guéré, Touguéi, jadis touchées par la crise. « Il faut tout de suite signaler que ces populations continuent quand même à exprimer une préoccupation par rapport à leur sécurité, notamment en ce qui concerne certains incidents ou des exactions par des forces militaires ».
Ngokwey a cependant fait remarquer que le retour de l’électricité constituait un facteur de baisse de l’insécurité. Il a indiqué que si le Gouvernement et la communauté humanitaire encourageaient le retour des déplacés, celui-ci doit répondre à trois principes. « Le retour doit être volontaire, on ne peut pas forcer un déplacé à retourner.
La sécurité : on ne peut pas demander à quelqu’un de rentrer à un endroit où il n’y a pas de sécurité, et finalement le troisième critère, le retour doit se faire dans la dignité. La personne qui rentre doit avoir un toit, doit avoir accès à des services sociaux de base au minimum ». En résumé le Coordonnateur a noté que 30079 personnes sont déplacées sur 48 sites sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire, tandis qu’au Liberia, on comptait jusqu’à hier, 171.362 réfugiés ivoiriens. « Ce nombre doit être d’ailleurs augmenté légèrement. On pense qu’il est dû aussi au retard d’enregistrement. Ce n’est pas qu’il y a nécessairement beaucoup plus de réfugiés, mais en tout cas il y en a plus qui se manifestent » a-t-il précisé. Par ailleurs, le Coordonnateur humanitaire a noté que l’insécurité alimentaire s’accroissait avec plus de 30 % de ménage, soit 314 300 personnes exposées à cette détresse. Une situation due au fait « qu’ils n’ont pas cultivé ni planté, que la pluie n’est pas venue et à l’insécurité. Les populations nous signalent qu’elles ne peuvent pas rentrer dans leur champ parce qu’elles sont menacées », a précisé M. Ngokwey (…) Auparavant, le Porte- parole de l’ONUCI, Hamadoun Touré, avait annoncé la visite à Ouagadougou du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, YJ Choi pour y rencontrer le Président burkinabé Blaise Compaoré, Facilitateur du dialogue inter-ivoirien. Le Porte-parole a précisé que M. Choi, était parti informer le Président Compaoré de la contribution de l’ONUCI aux efforts en cours pour surmonter les effets de la crise postélectorale dans le pays (…) « Le Chef de l’ONUCI quitte ses fonctions le 31 août prochain et sera remplacé par Bert Koenders », a rappelé le Porte-parole. Au plan militaire, le Commandant de la Force, Gnakoudé Berena, au Liberia, et à la tête de la délégation de l’ONUCI, a participé à une réunion quadripartite sur le renforcement de la sécurité à la frontière de ce pays avec la Côte d’Ivoire (…) Pour leur part, les journalistes se sont intéressés au manque de réaction de l’ONUCI après que le ministère des Droits de l’Homme et des Libertés publiques ait dénoncé l’absence de rapport de courtoisie observée par l’ONUCI. Sur ce point, le Porte-parole, Hamadoun Touré a été clair. « L’ONUCI ne réagit pas publiquement par rapport à ce que dit un gouvernement. Cela dit, nous avons des discussions très étroites avec le gouvernement pour leur expliquer que notre rôle est de faire le monitoring de la situation des Droits de l’Homme pour la protection et la promotion des Droits de l’Homme et aussi chercher avec le gouvernement des solutions », a-t-il précisé.
Source ONUCI
Ngokwey a cependant fait remarquer que le retour de l’électricité constituait un facteur de baisse de l’insécurité. Il a indiqué que si le Gouvernement et la communauté humanitaire encourageaient le retour des déplacés, celui-ci doit répondre à trois principes. « Le retour doit être volontaire, on ne peut pas forcer un déplacé à retourner.
La sécurité : on ne peut pas demander à quelqu’un de rentrer à un endroit où il n’y a pas de sécurité, et finalement le troisième critère, le retour doit se faire dans la dignité. La personne qui rentre doit avoir un toit, doit avoir accès à des services sociaux de base au minimum ». En résumé le Coordonnateur a noté que 30079 personnes sont déplacées sur 48 sites sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire, tandis qu’au Liberia, on comptait jusqu’à hier, 171.362 réfugiés ivoiriens. « Ce nombre doit être d’ailleurs augmenté légèrement. On pense qu’il est dû aussi au retard d’enregistrement. Ce n’est pas qu’il y a nécessairement beaucoup plus de réfugiés, mais en tout cas il y en a plus qui se manifestent » a-t-il précisé. Par ailleurs, le Coordonnateur humanitaire a noté que l’insécurité alimentaire s’accroissait avec plus de 30 % de ménage, soit 314 300 personnes exposées à cette détresse. Une situation due au fait « qu’ils n’ont pas cultivé ni planté, que la pluie n’est pas venue et à l’insécurité. Les populations nous signalent qu’elles ne peuvent pas rentrer dans leur champ parce qu’elles sont menacées », a précisé M. Ngokwey (…) Auparavant, le Porte- parole de l’ONUCI, Hamadoun Touré, avait annoncé la visite à Ouagadougou du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, YJ Choi pour y rencontrer le Président burkinabé Blaise Compaoré, Facilitateur du dialogue inter-ivoirien. Le Porte-parole a précisé que M. Choi, était parti informer le Président Compaoré de la contribution de l’ONUCI aux efforts en cours pour surmonter les effets de la crise postélectorale dans le pays (…) « Le Chef de l’ONUCI quitte ses fonctions le 31 août prochain et sera remplacé par Bert Koenders », a rappelé le Porte-parole. Au plan militaire, le Commandant de la Force, Gnakoudé Berena, au Liberia, et à la tête de la délégation de l’ONUCI, a participé à une réunion quadripartite sur le renforcement de la sécurité à la frontière de ce pays avec la Côte d’Ivoire (…) Pour leur part, les journalistes se sont intéressés au manque de réaction de l’ONUCI après que le ministère des Droits de l’Homme et des Libertés publiques ait dénoncé l’absence de rapport de courtoisie observée par l’ONUCI. Sur ce point, le Porte-parole, Hamadoun Touré a été clair. « L’ONUCI ne réagit pas publiquement par rapport à ce que dit un gouvernement. Cela dit, nous avons des discussions très étroites avec le gouvernement pour leur expliquer que notre rôle est de faire le monitoring de la situation des Droits de l’Homme pour la protection et la promotion des Droits de l’Homme et aussi chercher avec le gouvernement des solutions », a-t-il précisé.
Source ONUCI