Le général de division Guiai Bi Poin a été arrêté et conduit en détention au camp commando de Koumassi dans l’après-midi du samedi 20 Août 2011. La nouvelle de son arrestation suscite des commentaires et continue de faire le tour de la capitale économique de la Côte d’Ivoire (Abidjan). De sources proches du commandement supérieur de la gendarmerie, le général Guiai Bi Poin serait mêlé dans une affaire de charnier découvert récemment dans l’enceinte de l’école de gendarmerie, sise à Cocody-Sodefor. Sur ordre du colonel-major Vako Bamba, commandant en second de la gendarmerie, l’ex-patron du Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CECOS) le général Guiai Bi Poin, a été mis aux arrêts avant d’être conduit au camp commando de la commune de Koumassi. ‘’Nous l’avons arrêté parce qu’il est soupçonné dans l’affaire d’un charnier découvert à l’école nationale de gendarmerie’’, dixit Vako Bamba. Une arrestation qui prend le contre-pied du ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi qui, au cours d’un déjeuner de presse, mardi 16 Août 2011, avec la première vague des militaires exilés au Ghana, affirmait qu’aucun militaire ne serait poursuivi ou arrêté. L’arrestation du général Guiai Bi Poin complique ainsi le processus de retour des militaires qui avaient servi avec loyauté et dévouement tous les régimes qui se sont succédé y compris celui de Laurent Gbagbo. Hier dimanche 21 Août 2011, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, préoccupé par l’arrestation de Guiai Bi Poin et qui sent que sa tâche ne sera pas du tout facile, a convoqué une réunion d’urgence pour mieux apprécier les tenants et les aboutissants de cette autre affaire. Qui, curieusement, s’est déroulée le même jour et au même moment où Paul Koffi Koffi lançait officiellement le plan de sécurisation de la ville d’Abidjan. Donné pour mort pendant la crise, Guiai Bi Poin avait surpris plus d’un en se ralliant, au Président Ouattara après la chute du Président Gbagbo. Il avait reconnu l’autorité du nouveau régime et s’était mis au service de la nation.
Dosso Villard
Dosso Villard