Les enseignants volontaires de la zone Sud au nombre de 4186 ne sont pas contents. Au terme d’une assemblée générale tenue le samedi 20 août 2011 à la mairie d’Abobo, ces bénévoles ont interpellé le gouvernement sur leur exclusion du processus d’intégration à la Fonction publique. Livrant à la presse le bilan de cette rencontre, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire (Synevci) M. Koffi N’Da, a déploré qu’au moment où le dossier des volontaires de la zone CNO connaît des avancées, ses camarades du Sud sont laissés-pour-compte. «Il faut dissiper le sentiment de deux poids deux mesures. Un décret signé de l’ancien Président Laurent Gbagbo a fait de tous les enseignants volontaires sur toute l’étendue du territoire national des fonctionnaires de l’Etat. Au nom du principe de la continuité de l’Etat, tous ceux qui sont concernés par l’intégration à la Fonction publique qui sont des enfants de Côte d’Ivoire doivent être traités dans un esprit d’équité et de justice. Nos dossiers doivent donc sortir des tiroirs pour être traités avec célérité afin que nous prenions notre place dans le processus de reconstruction de notre cher pays à partir de la rentrée 2011-2012», a plaidé Koffi N’Da. Puis, il a expliqué que ses camarades qui adhèrent au programme de gouvernement du chef de l’Etat qui prévoit le recrutement de 60.000 enseignants d’ici cinq ans, ne prévoient aucune action violente de protestation. « Nous interpellons le Président Alassane Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro qui s’est battu auprès de l’ancien pouvoir pour que nous ayons un décret d’intégration à la Fonction publique. Il nous appartient de leur faire part de cette injustice par la négociation pacifique afin de trouver les voies et moyens pour notre intégration effective », a-t-il conclu.
M Tié Traoré
M Tié Traoré