Le sujet était la pomme de discorde depuis plusieurs années entre le personnel et le fondateur Djédjé Bagnon. Le paiement irrégulier ou en monnaie de singe des salaires. Le fait constituait même une arme politique des principaux adversaires du baron du Pdci et fondateur des lycées de Paix de Gagnoa, Racine de Divo, saint Pierre Marie de Yopougon, sainte Thérèse de Koumassi et de l’institut supérieur technique Racine du Plateau. Depuis lundi dernier, tous les personnels de ces établissements sont invités à passer à la caisse pour leurs arriérés de salaires. Une occasion qu’a saisie Julien Konan, directeur des études à l’Ist Racine du Plateau, pour inviter la presse à s’imprégner de l’effectivité de cette opération de paiement des salaires. ‘’Quand ça ne va pas, c’est dans la presse que s’orchestrent les dénigrements. Il est donc normal qu’au moment où nous honorons nos engagements à l’endroit de nos employés, que la presse soit là comme témoin’’, a-t-il dit d’entrée avant de présenter la situation générale de l’établissement qu’il dirige. Selon ses dires, Ist-Racine existe depuis 2008 et compte 779 étudiants dont 80 % sont des affectés de l’Etat. Ces étudiants sont encadrés par 38 enseignants vacataires rémunérés à l’heure entre 3.500 et 5.000 Fcfa. Seulement, révèle-t-il, depuis sa création et malgré la réception des boursiers de l’Etat, la scolarité due par l’Etat n’était plus versée. Le cumul des engagements, selon Julien Konan, se situait à 171 millions de francs pour le seul établissement Ist-Racine. C’est donc un ouf de soulagement pour le personnel de l’Ist-Racine qui va empocher 5,6 millions de francs représentant quatre mois d’arriérés de salaires. Une bonne nouvelle que ne manque pas de commenter Glan Samuel, chargé de cours de droit avant de toucher sa paie : ‘’Avec le changement de régime, les signaux qui sont donnés nous font plaisir. C’est salutaire et encourageant. Nous remercions le gouvernement et notre fondateur’’. On se rappelle que face aux cris de détresse de ses employés, le fondateur Djédjé Bagnon, président local du Rhdp Yopougon, avait, dans une interview accordée à l’IA, souhaité voir ses enseignants crier plus fort afin que leurs cris parviennent au gouvernement. Une façon d’interpeller le gouvernement sur la situation de ses établissements qui n’avaient pas reçu grand-chose des gouvernements successifs depuis 2000. Aujourd’hui les cris sont parvenus au bon endroit et les enseignants en récoltent les dividendes.
S. Débailly
S. Débailly