x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le samedi 17 septembre 2011 | L’Inter

Licorne / Débarquement nocturne de soldats français à Jacqueville : Ce qui s`est passé

© L’Inter Par G. Lasme
Présidentielle - sécurité : Deploiement de 1500 soldats des FAFN.
Le départ de 1500 soldats Fafn pour la sécurisation du second tour a debuté a Bouaké le jeudi 25 novembre 2010 en présence du CEMA Soumaila Bakayoko ,le Cdt Shérif Ousmane et des forces licornes
«La Licorne assiège Jacqueville. Le chef du village soumis à un interrogatoire de 19h à 2 h du matin dans la nuit du jeudi 15 à vendredi 16 septembre. Ils sont venus avec 10 pick-up et deux hélicoptères de combat. Très tôt ce vendredi (hier: ndlr), les hélico ont transporté les pick-up vers Dabou dans le village de Mel Théodore (Ndlr: ancien ministre d`Etat de Gbagbo)». Telle est l`information qui nous est parvenue en fin d`après-midi hier, d`une source villageoise, qui dit avoir été témoin d`un débarquement des soldats français dans la cité balnéaire du patriarche Philippe Yacé. Selon cette source, formelle sur ses affirmations, le ballet aérien de la Licorne et le débarquement s`est effectué non loin de l`église méthodiste du village. L`opération était dirigée par un colonel de la Licorne, qui aurait interrogé le chef du village, Djirabou Tano Kéké, sur la présence de mercenaires et de miliciens dans sa cité. «Le patron de la Licorne, qui est venu, a dit que des mercenaires et miliciens sont allés prendre part aux obsèques du père de Charles Blé Goudé et qu`en se dispersant, il y en a qui sont venus se cacher à Jacqueville. C`est pourquoi ils sont venus les chercher», précise notre informateur, qui a requis l`anonymat pour des raisons de sécurité. Joint pour en savoir davantage, le chef Djirabou Tano ne nie pas un passage d`éléments de la Licorne dans son village et à son domicile. Mais, il dénonce aussitôt «une erreur d`appréciation» dès que nous abordons le sujet avec lui. En lieu et place d`un débarquement ou d`un état de siège, le chef Djirabou parle plutôt «d`une visite de courtoisie qu`une vingtaine d`éléments de la Licorne lui ont rendue. «Les soldats français sont venus me rendre une visite de courtoisie. Ils m`ont prévenu, ils ont même précisé l`heure et ils sont venus. Depuis mercredi, ils m`ont dit qu`ils allaient venir me voir. Le Sous-préfet et la gendarmerie nationale de Jacqueville sont informés. C`est une simple visite de courtoisie et de respect pour la chefferie traditionnelle. Je leur ai servi de quoi se rafraîchir en compagnie de certains de mes conseillers et de quelques notables qui étaient disponibles». Et le chef de Jacqueville d`ajouter qu`il a parlé de ``pardon et de réconciliation`` avec ses visiteurs, qui ont donné leur opinion sur la question. «On n`a pas parlé de mercenaire ni de milicien», a réagira M. Djirabou Tano, qui précise que c`est la deuxième fois qu`il reçoit une visite de soldats de la Licorne dans sa cité. «La première fois, il y a deux semaines, c`était un petit détachement, un capitaine et un lieutenant. Hier (dans la nuit du jeudi à vendredi), c`est le colonel, patron de la Licorne lui-même et une vingtaine d`hommes, qui sont venus. Ils ont une mission pour circuler dans région et c`est normal qu`ils passent saluer la chefferie traditionnelle. D`abord, les éléments sont arrivés en avant-garde en pick-up par la barque et leur patron et sa suite sont arrivés par hélicoptère», a indiqué le chef Djirabou, qui renchérit sur l`heure de la rencontre pour dire qu`elle s`est tenue de 18h à 19h et non jusqu`à 2h du matin. «A 2h du matin je dors, monsieur», a tranché l`autorité traditionnelle de Jacqueville. De son côté, la Licorne ne nie pas avoir effectué une mission dans la cité du chef Djirabou. Mais, là aussi, on déplore une exagération des faits. Lesquels faits, selon le capitaine de la communication, une dame que nous avons eue au bout de fil, et qui nous a rappelé après avoir joint sa hiérarchie, évoque «un exercice sur le grand Abidjan». A propos de la rencontre nocturne avec le chef de Jacqueville, l`officier en ligne ne semble pas en savoir grand-chose. Toutefois, elle précise que «ce n`était pas le patron de la Licorne» qui était à cette rencontre, mais plutôt «le chef de bataillon», pour «discuter sur les patrouilles». Une vague réponse de l`officier insistera sur la notion d`exercice qui n`est qu`un ``simple entrainement``, pour dire qu`il ne s`agit pas d`une opération, ce qui s`est passé un peu plus à l`est de la Région des Lagunes. En substance, il y a eu bel et bien un débarquement de soldats français à Jacqueville. Mais pour quelle mission? Secret défense, même chez le chef du village, qui n`en dira pas grand-chose.

Félix D.BONY
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ