Les 200 femmes balayeuses de la société KRAFF-CI ont reçu, samedi dernier, leur salaire après avoir marqué un temps d’arrêt de travail. Non pas pour protester, selon elles, contre le retard dans le paiement de leur salaire mais pour dénoncer ce qu’elle considère comme un projet de renvoi manigancé par leurs employeurs. En effet, le chef comptable M. Ahouansou Crespin de la société KRAFF-CI a soutenu, samedi matin, au cours d’une rencontre avec la presse dans son bureau à la Riviera 3, qu’il ne sait pas pourquoi les femmes ont arrêté vendredi, le travail et auraient manifesté devant les bureaux du ministre de la salubrité, alors qu’il était sur le point de les payer. Selon lui, c’est le lundi 5 septembre dernier qu’il a entrepris de payer le salaire de 40.000 fcfa par femme balayeuse. Ce jour-là, les femmes manifestaient déjà. « Mais certaines femmes ont rejeté le montant que nous leur avons proposé arguant que cela ne correspondait pas au nombre de jours travaillés », a-t-il affirmé. Le contrat verbal qui lie KRAFF-CI aux femmes est un salaire de 40.000f cfa/mois. Toutefois, la femme qui aura manqué de jours de travail verra une retenu sur son salaire. Ce jour-là, le processus de paie ayant été bloqué du fait de cet incident, le chef comptable, après consultation des encadreurs des femmes sur le terrain, reconnait qu’il s’est trompé. Aussitôt rendez-vous est pris avec les femmes pour, samedi dernier, afin de payer les salaires avec plus de justice. Mais, la veille (vendredi) elles ont manifesté arrêtant de travailler. De leur côté, les femmes trouvées sur place affirment qu’elles n’ont pas arrêté de travailler par ce qu’il y avait un retard de salaire. Mais, parce que depuis le jeudi 1er septembre, certaines personnes agissant au nom de KRAFF-CI se sont mises à arracher le matériel de travail aux dames. M. Ahouansou Crespin assure qu’il n’est pas informé de ces faits. Toutefois, il soutient soupçonner une personne qui les aidés à recruter ces femmes. Comme on le voit, il y a un véritable quiproquo entre la direction de KRAFF-CI et les femmes balayeuses. Les femmes de KRAFF-CI opèrent dans la commune de Cocody ainsi que d’autres femmes exerçant pour d’autres entreprises en contrat avec le Programme d’urgence d’investissement urbain (PUIUR) financé par la Banque Mondiale.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar