Trois petites ombres dans l’océan lumineux de la réussite du processus de réconciliation nationale: si les populations des villes et villages sillonnés saluent le retour à la cohésion sociale après la grave crise post-électorale, elles déplorent cependant trois choses : d’abord l’insécurité, ensuite la cherté de la vie et enfin le racket. Ces trois plaies, si l’on n’y prend garde, risquent de saper et de plomber les efforts du président de la République et du gouvernement. «La question de la réconciliation est résolue. Ce qui ne l’est pas en retour, c’est l’épineuse question du racket auquel s’adonnent certains éléments des FRCI» témoigne un habitant de Lakota qui, pour confirmer ses dires, relate l’histoire d’un racket qui a mal tourné. Selon notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, un élément des FRCI a fait arrêter un camion dans un village situé sur l’axe Lakota-Zikisso. Devant le refus de l’apprenti de payer la somme d’argent que lui a demandée un des éléments FRCI, une rixe s’est produite. Dans la bagarre, un sac qui contenait des grenades est tombé, provoquant une explosion. Les dégâts sont nombreux. Trois morts dont l’apprenti Adama Sangaré et deux éléments des FRCI tués sur le champ et plusieurs blessés dont un cas grave. Il s’agit de Alassane Diarrasouba dont les parents ont déjà dépensé la somme de 400 mille F CFA sans que son état de santé ne s’améliore.
Vie chère
A Divo, les récriminations contre les FRCI sont nombreuses. «Ils arrachent les voitures des populations, occupent illégalement des maisons et sont propriétaires de magasins de vente de motos», se lamentent tous ceux que nous avons interrogés. «Les braquages et vols à mains armés sont tellement légion que nous avons été obligés de recourir au service des dozos. Une dizaine d’ailleurs assure la sécurité de notre quartier et nous les payons 700 F (Sept cent francs) le mois» témoigne un fonctionnaire en poste à Divo. Toujours à Divo, selon des témoignages, les armes circulent toujours entre les mains des populations, notamment des partisans pro-Gbagbo et cela inquiète plus d’un. «Comment concevez-vous que, dans cette ville foncièrement LMP et FPI, les responsables des FRCI n’aient pas pu arracher les armes à ceux qui les détenaient?» s’interroge un responsable politique sous le couvert de l’anonymat. Et de poursuivre: «Lors des élections, Tiégbé Ludovic, un ancien responsable de la FESCI dans le bureau de Blé Goudé et conseiller de Gbagbo, chargé des victimes de guerre, plus connu sous le pseudonyme de Laîdo avait bloqué, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, les résultats d’un bureau de vote dans son village, et aucune arme n’a été trouvé dans ce village en question,» se désole-t-il. Poursuivant, il ajoute que même les responsables de l’ancien parti au pouvoir qui armaient les populations sont introuvables. Pour lui donc, Divo pourrait devenir une poudrière si l’on ne met pas l’accent sur la recherche d’armes dans les villages. A côté de ces deux maux, les populations dénoncent la cherté de la vie: «La vie est chère. Ne parlons même pas du marché où les prix flambent chaque jour» se plaignent des femmes rencontrées. Elles souhaitent que des dispositions soient prises pour que les prix baissent effectivement sur les marchés.
YMA
Vie chère
A Divo, les récriminations contre les FRCI sont nombreuses. «Ils arrachent les voitures des populations, occupent illégalement des maisons et sont propriétaires de magasins de vente de motos», se lamentent tous ceux que nous avons interrogés. «Les braquages et vols à mains armés sont tellement légion que nous avons été obligés de recourir au service des dozos. Une dizaine d’ailleurs assure la sécurité de notre quartier et nous les payons 700 F (Sept cent francs) le mois» témoigne un fonctionnaire en poste à Divo. Toujours à Divo, selon des témoignages, les armes circulent toujours entre les mains des populations, notamment des partisans pro-Gbagbo et cela inquiète plus d’un. «Comment concevez-vous que, dans cette ville foncièrement LMP et FPI, les responsables des FRCI n’aient pas pu arracher les armes à ceux qui les détenaient?» s’interroge un responsable politique sous le couvert de l’anonymat. Et de poursuivre: «Lors des élections, Tiégbé Ludovic, un ancien responsable de la FESCI dans le bureau de Blé Goudé et conseiller de Gbagbo, chargé des victimes de guerre, plus connu sous le pseudonyme de Laîdo avait bloqué, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, les résultats d’un bureau de vote dans son village, et aucune arme n’a été trouvé dans ce village en question,» se désole-t-il. Poursuivant, il ajoute que même les responsables de l’ancien parti au pouvoir qui armaient les populations sont introuvables. Pour lui donc, Divo pourrait devenir une poudrière si l’on ne met pas l’accent sur la recherche d’armes dans les villages. A côté de ces deux maux, les populations dénoncent la cherté de la vie: «La vie est chère. Ne parlons même pas du marché où les prix flambent chaque jour» se plaignent des femmes rencontrées. Elles souhaitent que des dispositions soient prises pour que les prix baissent effectivement sur les marchés.
YMA