A l’initiative de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), les femmes-leaders de communautés de Bouaké ont participé le mardi 21 septembre 2011 à un atelier sur « la contribution des leaders communautaires dans le processus de réconciliation ». Cet atelier, initié dans le cadre de la Journée internationale de la paix, a été saisi par Mme Maïmouna Faber-Koné, présidente de la Coordination générale de lutte contre la pauvreté (Cglp-CI) pour les exhorter à s’impliquer dans le processus de réconciliation nationale. Dans sa communication, elle a relevé que la réconciliation et la reconstruction passent nécessairement par un changement interne qui appelle à une modification positive en chaque citoyen. « Nous devons développer un nouvel état d’esprit positif en cultivant en nous la paix intérieure, c`est-à-dire nous réconcilier avec nous-mêmes. Le leader que vous êtes doit entraîner ses paires sur cette voie. C’est pourquoi, je vous invite à mettre votre leadership au service de la cohésion sociale. Faute de quoi, la reconstruction et la réconciliation que nous appelons de tous nos vœux seront difficiles à atteindre », a clarifié Mme Faber. Et de signifier que cet engagement des leaders communautaires va déboucher sur un effort individuel dont la somme permettra d’obtenir une société ivoirienne réconciliée et harmonieuse. « Si chacun de nous prend conscience de l’importance du processus de paix, si chacun de nous adresse des paroles fortes, empreintes d’amour et de paix à son prochain, en lieu et place de stéréotypes avilissants, de propos blessants, si nous créons de nouveaux cadres organisationnels dans notre environnement immédiat, pour réunir toutes les ethnies, les confessions religieuses, les couches socio-professionnelles pour développer l’entraide et la solidarité… alors, nous aurons fait un grand pas ensemble vers la cohésion sociale, la réconciliation et la reconstruction nationale», a-t-elle relevé. Dans la perspective de reconstruction de la cohésion inter-communautaire, l’oratrice a également appelé à un appui institutionnel et étatique en faveur des couches sociales défavorisées. Et ce, par le financement des activités génératrices de revenus des personnes vulnérables. Ce qui permettra d’unir les différences autour de projets fédérateurs pour «réconcilier chaque Ivoirien avec le bien-être social». Bien avant, le chef de section ONUCI-Bouaké, Komi Afeto, a lu le message du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans lequel il appelait à la démocratie pour apporter l’espoir à ceux qui sont marginalisés.
Bosco de Paré
Bosco de Paré