Les relations entre les autochtones de Koro (40 km de Touba) et leurs hôtes, burkinabè et baoulé, ne sont pas bonnes, parce qu’ils se disputent la terre et la forêt. Reportage…
La date du samedi 24 septembre dernier avait été retenue par les populations du département de Koro, situé à 40 km de Touba, chef-lieu de la région du Bafing, pour crever l’abcès : faire une battue pour en déloger des forêts les Burkinabè. Ils constituent l’écrasante majorité des étrangers, à côté des Lobi et des Baoulé. « Nous allons régler nous-mêmes nos problèmes », s’est écrié l’un des manifestants ce jour-là. Les manifestants sont venus de plus 20 villages pour se regrouper sur l’esplanade de la mairie de Koro. Les uns armés de fusils de chasse, de machettes, les autres munis de gourdins, de barres de fer.
L’intervention du secrétaire général de préfecture, Joseph Opoué Acko tuera dans l’œuf le projet de répression. Il a persuadé la foule à trouver une solution pacifique. Le calme revenu, les ‘’insurgés‘’ sont rentrés chez eux.
Des milliers d’hectares concernés
Entre 3000 et 5000 Ha sont occupés par des ressortissants burkinabè et baoulé. Et, c’est seulement en l’espace de 8 mois que ces populations se sont succédé, par vagues, pour occuper ces terres. En effet, menacées en zones forestières, elles espèrent trouver un nouvel eldorado dans le pays Mahou. Elles ont donc acheté des terres et érigé des plantations de café ou de cacao. Ces allogènes ont aussi marqué ‘’leur‘’ territoire dans au moins 3 gros campements au nord du chef-lieu de département ; c’est-à-dire dans les environs des villages de Nigbila, Tiémokosso, Docomadougou, Yakorodougou, Bini. Ils sont aussi au sud, à Farako, à Kountiguisso et à Mébradougou, où ils occupent 2 importants campements. Pareil à l’est, vers Massala-Koro et Windou (18 km de Koro), où ils revendiquent également au moins 2 campements. Ils sont signalés au sud dans les environs de Baadala (26 Km de Koro), où ils tiendraient 3 campements. Le résultat : les forêts du Koro font progressivement place à des vergers de cacaoyers. Combien sont-ils ces étrangers ? Difficile à savoir. On dénombre 3 grands campements dissimulés à l’orée des forêts classées de Borotou et du Parc national du Mont Sangbé. « On ne peut pas dire combien d’hectares et combien de campements ces gens occupent actuellement.
Comment les Burkinabé sont-ils arrivés dans la région ?
Ils s’arrangent pour installer leurs plantations très loin des abords de la forêt classée, de telle sorte que les plantations ne soient accessibles qu’à eux seuls. Je vous conseille de ne pas insister à aller voir plus loin, car vous risquez de ne plus revenir vivant », se désole M.A. Nous choisissons donc de reporter l’expédition au cœur de la forêt classée, pour regagner Koro, le chef-lieu de département où nous sommes accueillis dans la concession du chef de village. Sous la paillote, l’autorité villageoise est entourée de ses notables. «Ils viennent sans s’adresser aux autorités. Ni le chef de village, ni le préfet ne savent rien de cette ruée des Burkinabè vers notre région. Ils vont créer leurs campements pour ensuite faire appel à d’autres frères», soutient Youssouf S., secrétaire particulier du chef de village. « Ils continuent d’arriver chaque jour», soutient-il. La forêt classée de Guintéguélé, située à une cinquantaine de km à l’est de Touba serait aux mains des Burkinabè et des Baoulé.
L’installation des premiers étrangers remonte au premier trimestre du mois de l’année 2011, au plus fort de la crise post-électorale. Un groupe de sept personnes est venu voir le chef du village de Koro de l’époque, le patriarche Mamadou Bakayoko pour solliciter des terres. « Ce groupe comprenait trois Baoulé et quatre Burkinabè », explique l’un des notables du village qui dit avoir assisté à la réunion du 7 mars 2011, au cours de laquelle le chef du village a réuni les forces vives du village pour poser le problème de ses sept hôtes. « Le chef nous a indiqué que les étrangers ont sollicité 100 ha de terres où ils voulaient planter le cacao. Les termes du contrat étaient que sur ces 100 ha à exploiter, les revenus de 40 devaient revenir au village et 10 au chef de village lui-même. Ce jour-là, le chef nous a dit leur avoir répondu qu’il allait prendre conseil avec le village, mais qu’il avait d’ores et déjà donné l’ordre aux demandeurs d’aller regarder les terres. Il nous a laissé entendre qu’ils se sont dirigés vers Mebradougou, 16 km au sud de Koro», a poursuivi le notable qui continue pour souligner que les jeunes, soutenus par une bonne partie de la population, s’étaient opposés à l’opération. Tous sont unanimes, y compris le responsable des Burkinabè de Koro, à reconnaître que le décès du chef de village, Bakayoko Mamadou, en mai dernier et la vacance du pouvoir pendant trois mois, ont contribué à exacerber l’exode des populations étrangères dans la région. Dans ce laps de temps, plusieurs cars en provenance des zones forestières (Tabou, San Pedro) ont déversé leurs passagers (Burkinabé et Baoulé) dans les forêts de Koro. D’autres véhicules de 70 places, surchargés de passagers provenaient du Burkina-Faso avec pour destinations le département de Koro. «Le nombre d’étrangers s’est multiplié presque par cent», s’inquiète Kassoum Bakayoko, le nouveau chef de village. Pour lui, c’est maintenant qu’il faut trouver une solution à ce problème car, soutient-il, les vergers sont encore à l’état de pépinière. « Il faut que nous fassions tout pour mettre fin à cette anarchie le plus tôt possible », a-t-il indiqué avant de regretter que des gens veuillent traîner le problème sur le terrain politique. Les étrangers, quant à eux soutiennent avoir acquis régulièrement ces terres. «Ceux qui cèdent les terres, nous disent que c’est leur propriété parce que leurs parents où aïeux ont exploité ces terres. Parmi eux, il y a des jeunes, des notables et quelques chefs de villages », explique C. M. un jeune Burkinabè qui a requis l’anonymat. Pour lui, tous ceux qui travaillent sur ces terres les ont acquises avec la caution des propriétaires.
50 mille F Cfa l’hectare
Les termes du contrat des propriétaires, diffèrent en fonction du tuteur qui a donné la terre. Quand certains cèdent l’hectare à 50 mille francs Cfa, d’autres optent pour le métayage. « Celui qui exploite la plantation s’engage à donner une partie des récoltes au vrai propriétaire » de la parcelle. On propose à certains d’entre eux des motos. Et, ce trafic se fait à travers des démarcheurs installés à Touba-ville. Ceux-ci se chargent de lancer l’information de la disponibilité de terres arables dans le Bafing. Selon le chef de la communauté burkinabé du département de Koro, Zampou Seydou, les populations autochtones ont entraîné sa communauté dans leurs querelles intestines. Sinon comment comprendre qu’alors que d’un côté on nous demande de quitter les terres, de l’autre côté, d’autres nous rassurent et nous demandent de ne pas se laisser intimider. « C’est le chef du village défunt (décédé en mai 2011, ndlr) qui m’a donné mes terres, mais je ne sais pas pour les autres », se défend cet ancien employé du Projet soja reconverti dans le commerce depuis la chute du projet. Puis de raconter comment le chef du village défunt lui a cédé sa parcelle.
Des affrontements évités de justesse
Après plusieurs rencontres avec les étrangers en présence des autorités administratives. Lesquelles rencontres ne laissent pas espérer aux populations de Koro, la rétrocession prochaine de leur terre dans la paix, elles ont décidé d’utiliser la force. La dernière action en date remonte au dimanche 2 octobre dernier. Une délégation de six jeunes conduite par Ibrahima Diomandé, membre du Comité de suivi dans l’une de ses plantations près du village de Nigbila a été mise sur pied. Pour vérifier si les conclusions de la réunion du 27 septembre, demandant aux Burkinabè de cesser d’agrandir leur champ étaient respectées. L’équipe a été menacée par le nouveau propriétaire répondant au nom d’Ibrahim. L’affrontement est évité de justesse. Depuis, des actions d’envergure sont projetées dans les jours à venir. « Nous allons d’abord marcher. Pour donner une pétition au préfet. Nous ne voulons pas vendre nos terres. Si nos parents avaient vendu ces terres, on n’en serait pas là. Et nous allons tout faire pour exiger et obtenir le départ de ces gens qui ne respectent personne », soutient M. Fatoumata Bamba, présidente des femmes de Koro. Le maire-résident, Fatoumata Bakayoko, fille du défunt chef de village, alerte le gouvernement : «c’est maintenant que le problème peut être résolu. Nous appelons la communauté nationale à se pencher sur le problème. Nous venons de sortir d’une guerre, nous n’en voulons plus». Bakayoko Karamoko, ingénieur des techniques agricoles, fils de la région, sollicité par des cadres pense que le préalable de la résolution de cette crise réside dans l’identification des véritables propriétaires de la terre d’Odienné. Il faut régler la question des propriétaires terriens. Pour lui, les gens parlent de ces terres comme si elles appartenaient à tout le village. « Ces terres ne sont pas un patrimoine commun à tout le village. Elles appartiennent à des familles bien identifiées. C’est seulement après cette tape qu’on pourra ensuite régler la question des occupants étrangers », explique-t-il. Pour Falikou Kalo, cette solution serait mauvaise. « Il faut plutôt déguerpir ceux qui occupent ces terres illégalement car c’est une question de patrimoine », assure-t-il. Selon lui, la question de l’appartenance est très facile à résoudre. « Les vieux sont encore là. Ce n’est pas parce que quelqu’un a exploité une parcelle qu’on va laisser son fils brader sa terre », a-t-il soutenu.
Ousmane Ténin, envoyé spécial
La date du samedi 24 septembre dernier avait été retenue par les populations du département de Koro, situé à 40 km de Touba, chef-lieu de la région du Bafing, pour crever l’abcès : faire une battue pour en déloger des forêts les Burkinabè. Ils constituent l’écrasante majorité des étrangers, à côté des Lobi et des Baoulé. « Nous allons régler nous-mêmes nos problèmes », s’est écrié l’un des manifestants ce jour-là. Les manifestants sont venus de plus 20 villages pour se regrouper sur l’esplanade de la mairie de Koro. Les uns armés de fusils de chasse, de machettes, les autres munis de gourdins, de barres de fer.
L’intervention du secrétaire général de préfecture, Joseph Opoué Acko tuera dans l’œuf le projet de répression. Il a persuadé la foule à trouver une solution pacifique. Le calme revenu, les ‘’insurgés‘’ sont rentrés chez eux.
Des milliers d’hectares concernés
Entre 3000 et 5000 Ha sont occupés par des ressortissants burkinabè et baoulé. Et, c’est seulement en l’espace de 8 mois que ces populations se sont succédé, par vagues, pour occuper ces terres. En effet, menacées en zones forestières, elles espèrent trouver un nouvel eldorado dans le pays Mahou. Elles ont donc acheté des terres et érigé des plantations de café ou de cacao. Ces allogènes ont aussi marqué ‘’leur‘’ territoire dans au moins 3 gros campements au nord du chef-lieu de département ; c’est-à-dire dans les environs des villages de Nigbila, Tiémokosso, Docomadougou, Yakorodougou, Bini. Ils sont aussi au sud, à Farako, à Kountiguisso et à Mébradougou, où ils occupent 2 importants campements. Pareil à l’est, vers Massala-Koro et Windou (18 km de Koro), où ils revendiquent également au moins 2 campements. Ils sont signalés au sud dans les environs de Baadala (26 Km de Koro), où ils tiendraient 3 campements. Le résultat : les forêts du Koro font progressivement place à des vergers de cacaoyers. Combien sont-ils ces étrangers ? Difficile à savoir. On dénombre 3 grands campements dissimulés à l’orée des forêts classées de Borotou et du Parc national du Mont Sangbé. « On ne peut pas dire combien d’hectares et combien de campements ces gens occupent actuellement.
Comment les Burkinabé sont-ils arrivés dans la région ?
Ils s’arrangent pour installer leurs plantations très loin des abords de la forêt classée, de telle sorte que les plantations ne soient accessibles qu’à eux seuls. Je vous conseille de ne pas insister à aller voir plus loin, car vous risquez de ne plus revenir vivant », se désole M.A. Nous choisissons donc de reporter l’expédition au cœur de la forêt classée, pour regagner Koro, le chef-lieu de département où nous sommes accueillis dans la concession du chef de village. Sous la paillote, l’autorité villageoise est entourée de ses notables. «Ils viennent sans s’adresser aux autorités. Ni le chef de village, ni le préfet ne savent rien de cette ruée des Burkinabè vers notre région. Ils vont créer leurs campements pour ensuite faire appel à d’autres frères», soutient Youssouf S., secrétaire particulier du chef de village. « Ils continuent d’arriver chaque jour», soutient-il. La forêt classée de Guintéguélé, située à une cinquantaine de km à l’est de Touba serait aux mains des Burkinabè et des Baoulé.
L’installation des premiers étrangers remonte au premier trimestre du mois de l’année 2011, au plus fort de la crise post-électorale. Un groupe de sept personnes est venu voir le chef du village de Koro de l’époque, le patriarche Mamadou Bakayoko pour solliciter des terres. « Ce groupe comprenait trois Baoulé et quatre Burkinabè », explique l’un des notables du village qui dit avoir assisté à la réunion du 7 mars 2011, au cours de laquelle le chef du village a réuni les forces vives du village pour poser le problème de ses sept hôtes. « Le chef nous a indiqué que les étrangers ont sollicité 100 ha de terres où ils voulaient planter le cacao. Les termes du contrat étaient que sur ces 100 ha à exploiter, les revenus de 40 devaient revenir au village et 10 au chef de village lui-même. Ce jour-là, le chef nous a dit leur avoir répondu qu’il allait prendre conseil avec le village, mais qu’il avait d’ores et déjà donné l’ordre aux demandeurs d’aller regarder les terres. Il nous a laissé entendre qu’ils se sont dirigés vers Mebradougou, 16 km au sud de Koro», a poursuivi le notable qui continue pour souligner que les jeunes, soutenus par une bonne partie de la population, s’étaient opposés à l’opération. Tous sont unanimes, y compris le responsable des Burkinabè de Koro, à reconnaître que le décès du chef de village, Bakayoko Mamadou, en mai dernier et la vacance du pouvoir pendant trois mois, ont contribué à exacerber l’exode des populations étrangères dans la région. Dans ce laps de temps, plusieurs cars en provenance des zones forestières (Tabou, San Pedro) ont déversé leurs passagers (Burkinabé et Baoulé) dans les forêts de Koro. D’autres véhicules de 70 places, surchargés de passagers provenaient du Burkina-Faso avec pour destinations le département de Koro. «Le nombre d’étrangers s’est multiplié presque par cent», s’inquiète Kassoum Bakayoko, le nouveau chef de village. Pour lui, c’est maintenant qu’il faut trouver une solution à ce problème car, soutient-il, les vergers sont encore à l’état de pépinière. « Il faut que nous fassions tout pour mettre fin à cette anarchie le plus tôt possible », a-t-il indiqué avant de regretter que des gens veuillent traîner le problème sur le terrain politique. Les étrangers, quant à eux soutiennent avoir acquis régulièrement ces terres. «Ceux qui cèdent les terres, nous disent que c’est leur propriété parce que leurs parents où aïeux ont exploité ces terres. Parmi eux, il y a des jeunes, des notables et quelques chefs de villages », explique C. M. un jeune Burkinabè qui a requis l’anonymat. Pour lui, tous ceux qui travaillent sur ces terres les ont acquises avec la caution des propriétaires.
50 mille F Cfa l’hectare
Les termes du contrat des propriétaires, diffèrent en fonction du tuteur qui a donné la terre. Quand certains cèdent l’hectare à 50 mille francs Cfa, d’autres optent pour le métayage. « Celui qui exploite la plantation s’engage à donner une partie des récoltes au vrai propriétaire » de la parcelle. On propose à certains d’entre eux des motos. Et, ce trafic se fait à travers des démarcheurs installés à Touba-ville. Ceux-ci se chargent de lancer l’information de la disponibilité de terres arables dans le Bafing. Selon le chef de la communauté burkinabé du département de Koro, Zampou Seydou, les populations autochtones ont entraîné sa communauté dans leurs querelles intestines. Sinon comment comprendre qu’alors que d’un côté on nous demande de quitter les terres, de l’autre côté, d’autres nous rassurent et nous demandent de ne pas se laisser intimider. « C’est le chef du village défunt (décédé en mai 2011, ndlr) qui m’a donné mes terres, mais je ne sais pas pour les autres », se défend cet ancien employé du Projet soja reconverti dans le commerce depuis la chute du projet. Puis de raconter comment le chef du village défunt lui a cédé sa parcelle.
Des affrontements évités de justesse
Après plusieurs rencontres avec les étrangers en présence des autorités administratives. Lesquelles rencontres ne laissent pas espérer aux populations de Koro, la rétrocession prochaine de leur terre dans la paix, elles ont décidé d’utiliser la force. La dernière action en date remonte au dimanche 2 octobre dernier. Une délégation de six jeunes conduite par Ibrahima Diomandé, membre du Comité de suivi dans l’une de ses plantations près du village de Nigbila a été mise sur pied. Pour vérifier si les conclusions de la réunion du 27 septembre, demandant aux Burkinabè de cesser d’agrandir leur champ étaient respectées. L’équipe a été menacée par le nouveau propriétaire répondant au nom d’Ibrahim. L’affrontement est évité de justesse. Depuis, des actions d’envergure sont projetées dans les jours à venir. « Nous allons d’abord marcher. Pour donner une pétition au préfet. Nous ne voulons pas vendre nos terres. Si nos parents avaient vendu ces terres, on n’en serait pas là. Et nous allons tout faire pour exiger et obtenir le départ de ces gens qui ne respectent personne », soutient M. Fatoumata Bamba, présidente des femmes de Koro. Le maire-résident, Fatoumata Bakayoko, fille du défunt chef de village, alerte le gouvernement : «c’est maintenant que le problème peut être résolu. Nous appelons la communauté nationale à se pencher sur le problème. Nous venons de sortir d’une guerre, nous n’en voulons plus». Bakayoko Karamoko, ingénieur des techniques agricoles, fils de la région, sollicité par des cadres pense que le préalable de la résolution de cette crise réside dans l’identification des véritables propriétaires de la terre d’Odienné. Il faut régler la question des propriétaires terriens. Pour lui, les gens parlent de ces terres comme si elles appartenaient à tout le village. « Ces terres ne sont pas un patrimoine commun à tout le village. Elles appartiennent à des familles bien identifiées. C’est seulement après cette tape qu’on pourra ensuite régler la question des occupants étrangers », explique-t-il. Pour Falikou Kalo, cette solution serait mauvaise. « Il faut plutôt déguerpir ceux qui occupent ces terres illégalement car c’est une question de patrimoine », assure-t-il. Selon lui, la question de l’appartenance est très facile à résoudre. « Les vieux sont encore là. Ce n’est pas parce que quelqu’un a exploité une parcelle qu’on va laisser son fils brader sa terre », a-t-il soutenu.
Ousmane Ténin, envoyé spécial