Il n’y a pas que l’argent dans le monde. Une bonne parole, un sourire, une oreille attentive… peuvent avoir plus de valeur que les pierres les plus précieuses. L’on comprend le soulagement des parents des victimes de la crise post-électorale après la cérémonie d’hommage d’hier. « Tout ne se limite pas au matériel ; le fait qu’il (le président de la République) se soit déplacé jusqu’ici, est un grand honneur », soutient Taoua Miminan Ouattara, dont le beau-père est décédé. Aboudramane Dembélé, le père d’Alassane ne dit pas autre chose : « même si on doit faire quelque chose après, l’effort qu’il a déjà fait nous soulage ». Cette cérémonie est le signe qu’Alassane Ouattara et ses collaborateurs ont compris que seul l’être humain a de la valeur. Pas la peine de proposer, avec ostentation, de l’argent et le crier sur tous les toits. Comme si le matériel pouvait ressusciter les morts. Les familles endeuillées ont certes besoin de soutien financier. Mais encore plus, de la compassion et d’attentions. Elles doivent s’entendre dire que la mort de leurs enfants n’est pas fortuite. Dans la même veine, la grande chancelière, Henriette Diabaté, a décoré, à titre posthume, les sept femmes tuées le jeudi 3 mars à Abobo. Un premier hommage qui a séché les larmes des parents. En attendant que la justice les soulage.
B.K.I.
B.K.I.