Ange Kessi, le commissaire du gouvernement, a révélé, hier, que quarante-neuf (49) membres des forces loyales à l’ex-président, Laurent Gbagbo, sont détenus et inculpés pour des atrocités commises lors de la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 : « vingt-cinq militaires, seize gendarmes et huit policiers ». Selon le commissaire du gouvernement, ils ont été « placés en détention et inculpés » pour « assassinat », « arrestation illégale », « entretien illicite de milices », « achat d’armes » ou « violation de consignes ». Ange Kessi a indiqué que certains inculpés sont en fuite, comme le commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie du camp d’Agban, et d’autres n’ont pas été placés en détention car la justice militaire estime avoir des garanties qu’ils ne quitteront pas le pays. Il a informé que le commandant Anselme Séka Yapo alias Séka Séka devrait prochainement être présenté à la justice militaire. Ce dernier a été arrêté, samedi dernier, en transit à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, alors qu’il était depuis en cavale. L’ex-aide de camp de Simone Gbagbo était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt. Parmi les ex-FDS détenues à Abidjan ou à Korhogo figurent le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, et l’amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, deux chefs redoutés qui étaient des piliers du régime déchu. Selon le commissaire du gouvernement, plus de 240 militaires ont été entendus au cours de l’enquête ouverte, début mai.
B.K.I.
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