Présumés crimes à l’Ouest: Les Etats-Unis veulent toute la vérité

Les Etats-Unis veulent savoir ce qui s’est réellement passé à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Daniel Baer, l’assistant adjoint au secrétaire chargé de la démocratie, des droits de l’Homme et du travail au département d’Etat des Etats-Unis à l’issue d’une visite de six jours sur le sol ivoirien, l’a clairement dit, hier. Au cours d’un échange-débat qui s’est tenu à l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan, il s’est exprimé en ces termes sur la question des crimes présumés dans cette partie du pays : «il faut savoir les faits. Il est important de savoir qui a fait quoi ? Il faut poursuivre la justice». Le fonctionnaire américain exhorte la justice ivoirienne à aller dans le sens de l’application de la justice, pour le respect des droits de l’Homme. «Partout dans le monde, s’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de droits de l’Homme», a-t-il indiqué, tout en mettant l’accent sur l’état des lieux à Man et à Duékoué, où il s’est effectivement rendu durant son séjour ivoirien. Selon lui, «tout le monde dit que c’est beaucoup mieux maintenant qu’il y a six mois». L’émissaire de Washington espère donc que cette situation ira en s’améliorant. Cependant, il estime que beaucoup de personnes habitent dans des ‘’situations pas optimales’’. Selon Daniel Baer, les Etats-Unis vont dans un premier temps soutenir la Côte d’Ivoire avec 3 millions de dollars, environ 1,5 milliard de FCFA, ce qui prend en compte l’appui en matériel logistique. Des discussions qu’il a eues avec les responsables de la Commission électorale indépendante (Cei), il ressort que ceux-ci entendent bien s’engager à respecter la date du 11 décembre pour la tenue des législatives. «Il y a les élections qui viennent et ce serait bien que toute la Côte d’Ivoire et tous les partis y participent», a-t-il souhaité. Il invite ainsi l’opposition à prendre part aux législatives, pour permettre que la démocratie soit exprimée et que les droits de ses militants soient défendus à l’Assemblée nationale. Parce que, pour lui, il faut établir «un Etat basé sur le droit».
S.T.C. (stagiaire)