L’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’Agoa va être bénéfique pour le secteur privé.
Les avantages commerciaux conférés par la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa), vont faciliter la relance du secteur manufacturier et des exportations et, redonner ainsi espoir en un avenir économique de la Côte d’Ivoire chronique - ment malade de son isolement. En tout cas, par la disposition, le président de l’Association pour la promotion des exportations (Apex-ci), Guy M’Bengue, par ailleurs négociateur en chef pour le compte de la partie ivoirienne laisse croire qu’au moins 6.400 articles vont pouvoir entrer aux États-Unis en franchise de douane. Même si jusque-là, les produits pétroliers et gaziers représentent plus de 80 % de ces exportations, il reste que les autorités ivoiriennes doivent accentuer les efforts en vue d’accroître la capacité d’exporter d’autres articles, notamment les produits agricoles. Sans minimiser l’artisanat, l’agriculture ainsi que le textile également couverts par la loi. Mais ce qui réjouit le plus le président de la Confédération générale des entreprises (Cegeci), c’est la croissance des exportations locales qui devrait conduire à la création de milliers d’emplois et à une plus grande prospérité. Une heureuse situation que l’on pourrait davantage capitaliser par la formation de puissants réseaux d’hommes d’affaires. Selon Jean Kacou Diagou, le pays doit pouvoir exploiter pleinement les bénéfices de cette initiative. «Les investisseurs considèrent ce système comme un bon terrain pour les affaires », ajoute-t-il. «Les bienfaits de l’Agoa boosteront immanquablement la capacité économique de notre pays qui, aujourd’hui plus qu’avant, a besoin de marchés dynamiques», explique Pierre Magne, président du Centre africain d’expertise en gouvernance des entreprises (Cago). Mais sur le chantier de la compétitivité, le gouvernement américain se veut plutôt rassurant. «Nous apporterons une assistance technique pour aider à renforcer les marchés financiers, et notre Organisation de l’investissement privé à l’étranger (US Overseas private Investment Corporation) coopérera avec la communauté financière pour la création de nouveaux fonds d’investissements qui mobiliseront jusqu’à 500 milliards Fcfa d’investissements privés supplémentaires », révèlent les autorités de Washington. Toutefois, elles précisent que les pays bénéficiaires continuent à progresser vers une économie de marché, l’Etat de droit, le libre-échange, et qu’ils mettent en œuvre des politiques économiques susceptibles de réduire la pauvreté tout en assurant la protection des droits des travailleurs. L’Etat compte, à en croire les autorités américaines, développer d’autres programmes et initiatives visant à rendre plus concurrentiels les produits agricoles. Mais, ces produits doivent répondre aux normes sanitaires internationalement admises. Là encore les États-Unis se disent prêts à la création d’un programme d’échanges universitaires destiné à permettre à certains des meilleurs agronomes locaux de faire des études dans des universités américaines. Un challenge excitant.
Lanciné Bakayoko
Les avantages commerciaux conférés par la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa), vont faciliter la relance du secteur manufacturier et des exportations et, redonner ainsi espoir en un avenir économique de la Côte d’Ivoire chronique - ment malade de son isolement. En tout cas, par la disposition, le président de l’Association pour la promotion des exportations (Apex-ci), Guy M’Bengue, par ailleurs négociateur en chef pour le compte de la partie ivoirienne laisse croire qu’au moins 6.400 articles vont pouvoir entrer aux États-Unis en franchise de douane. Même si jusque-là, les produits pétroliers et gaziers représentent plus de 80 % de ces exportations, il reste que les autorités ivoiriennes doivent accentuer les efforts en vue d’accroître la capacité d’exporter d’autres articles, notamment les produits agricoles. Sans minimiser l’artisanat, l’agriculture ainsi que le textile également couverts par la loi. Mais ce qui réjouit le plus le président de la Confédération générale des entreprises (Cegeci), c’est la croissance des exportations locales qui devrait conduire à la création de milliers d’emplois et à une plus grande prospérité. Une heureuse situation que l’on pourrait davantage capitaliser par la formation de puissants réseaux d’hommes d’affaires. Selon Jean Kacou Diagou, le pays doit pouvoir exploiter pleinement les bénéfices de cette initiative. «Les investisseurs considèrent ce système comme un bon terrain pour les affaires », ajoute-t-il. «Les bienfaits de l’Agoa boosteront immanquablement la capacité économique de notre pays qui, aujourd’hui plus qu’avant, a besoin de marchés dynamiques», explique Pierre Magne, président du Centre africain d’expertise en gouvernance des entreprises (Cago). Mais sur le chantier de la compétitivité, le gouvernement américain se veut plutôt rassurant. «Nous apporterons une assistance technique pour aider à renforcer les marchés financiers, et notre Organisation de l’investissement privé à l’étranger (US Overseas private Investment Corporation) coopérera avec la communauté financière pour la création de nouveaux fonds d’investissements qui mobiliseront jusqu’à 500 milliards Fcfa d’investissements privés supplémentaires », révèlent les autorités de Washington. Toutefois, elles précisent que les pays bénéficiaires continuent à progresser vers une économie de marché, l’Etat de droit, le libre-échange, et qu’ils mettent en œuvre des politiques économiques susceptibles de réduire la pauvreté tout en assurant la protection des droits des travailleurs. L’Etat compte, à en croire les autorités américaines, développer d’autres programmes et initiatives visant à rendre plus concurrentiels les produits agricoles. Mais, ces produits doivent répondre aux normes sanitaires internationalement admises. Là encore les États-Unis se disent prêts à la création d’un programme d’échanges universitaires destiné à permettre à certains des meilleurs agronomes locaux de faire des études dans des universités américaines. Un challenge excitant.
Lanciné Bakayoko