Un bond décisif vers la compétitivité du secteur privé ivoirien qui vient de se doter d’un code de gouvernance d’entreprise. Il a été présenté jeudi à Abidjan au gouvernement ainsi qu’aux acteurs économiques. Ce document propose une palette de bonnes pratiques. Selon Bakari Traoré, secrétaire général du Centre africain d’expertise en gouvernance des organisations (Cago), ces pratiques permettent d’organiser plus efficacement le fonctionnement et le processus de décision. Le code de 128 pages, en plus d’annexes, traite, entre autres, du rôle et des missions du conseil d’administration, de sa composition, de son fonctionnement et de ses relations tant avec les actionnaires qu’avec la direction générale et les autres parties prenantes. Il insiste sur l’engagement que prennent les administrateurs à exercer leur rôle, en particulier en étant vigilants, disponibles et loyaux à l’entreprise. Il précise les bonnes pratiques, notamment sur le fonctionnement du Conseil, la création du Comité d’audit, d’autres Comités, la définition des domaines réservés au Conseil, la formation des administrateurs, l’évaluation de son fonctionnement. Selon M. Traoré, ce code n’est ni un texte de loi, ni une nouvelle obligation sanctionnée si elle n’est pas respectée. Toutefois, il serait judicieux pour les autorités de le reconnaître comme le code de gouvernance de référence et en exiger l’application par l’ensemble des entreprises ayant, par exemple, l’Etat comme actionnaire principal. L’objectif est que les sociétés qui représentent l’intérêt public, c’est-à-dire celles dont la disparition ou les difficultés pourraient avoir un impact significatif sur l’environnement économique du pays, doivent avoir un niveau de responsabilité plus élevé que les autres. «Parce qu’un code de bonne gouvernance doit avoir un impact significatif sur l’environnement des affaires et donc contribuer à améliorer le travail», affirme le président de la confédération générale des entreprises. Selon Jean Kacou Diagou, ce code est une opportunité de moderniser l’économie nationale. C’est pourquoi, recommande le ministre de l’Industrie, Moussa Dosso, il y a nécessité d’assurer la formation des décideurs à ce niveau.
R.T
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