Une quinzaine d`ex-membres de la sécurité du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, soupçonnés d`implication dans le rapt d`un avocat parisien en novembre 2004 à Abidjan, ont été entendus par le juge français en charge de l`affaire, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Le juge Patrick Ramaël a achevé ce week-end une mission de deux semaines en Côte d`Ivoire, consacrée essentiellement au rapt de Xavier Ghelber, un avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao pour le compte de l`Union européenne, qui avait été brièvement enlevé par des hommes en armes le 7 novembre 2004 à l`hôtel Ivoire d`Abidjan. "Une quinzaine d`anciens membres de la sécurité de Laurent Gbagbo, des
militaires et des civils, dont plusieurs membres de sa garde rapprochée, ont été entendus durant ces deux semaines par le juge à Abidjan et Korhogo (nord)", a indiqué une source proche du dossier. "L`enquête a établi que l`ordre (de procéder au rapt, ndlr) est parti du proche entourage du chef de l`Etat", a-t-on assuré de même source. Le juge Ramaël a notamment auditionné Patrice Baï, ancien chef de la sécurité rapprochée de M. Gbagbo, et le commandant Anselme Séka Yapo, qui assumait la même fonction auprès de l`ex-Première dame Simone Gbagbo, a-t-on ajouté. Il les avait déjà entendus alors que M. Gbagbo était encore au pouvoir. Accusé de nombreuses exactions sous l`ancien régime, le commandant Séka a été arrêté le 15 octobre par les forces de l`ordre ivoiriennes dans un avion de ligne à Abidjan, où il était en transit après plusieurs mois de fuite. "L`enquête sur l`affaire Ghelber a nettement avancé, le juge a pu entendre des personnes qu`il avait cherché en vain à auditionner" sous l`ère Gbagbo, a affirmé la source proche du dossier, saluant "la vraie volonté de coopérer"
des nouvelles autorités ivoiriennes. Enlevé à son hôtel avec un retraité français, Me Ghelber avait affirmé avoir été conduit par un commando à la résidence du président Gbagbo, avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par des soldats français.
Le commandant Séka a également été entendu pour son implication présumée dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 à Abidjan. Le magistrat français enquête aussi sur cette affaire, qui devrait l`amener à revenir prochainement en Côte d`Ivoire après une série de déplacements ces dernières années. Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan alors qu`il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.
Le juge Patrick Ramaël a achevé ce week-end une mission de deux semaines en Côte d`Ivoire, consacrée essentiellement au rapt de Xavier Ghelber, un avocat parisien en mission d`audit sur la filière cacao pour le compte de l`Union européenne, qui avait été brièvement enlevé par des hommes en armes le 7 novembre 2004 à l`hôtel Ivoire d`Abidjan. "Une quinzaine d`anciens membres de la sécurité de Laurent Gbagbo, des
militaires et des civils, dont plusieurs membres de sa garde rapprochée, ont été entendus durant ces deux semaines par le juge à Abidjan et Korhogo (nord)", a indiqué une source proche du dossier. "L`enquête a établi que l`ordre (de procéder au rapt, ndlr) est parti du proche entourage du chef de l`Etat", a-t-on assuré de même source. Le juge Ramaël a notamment auditionné Patrice Baï, ancien chef de la sécurité rapprochée de M. Gbagbo, et le commandant Anselme Séka Yapo, qui assumait la même fonction auprès de l`ex-Première dame Simone Gbagbo, a-t-on ajouté. Il les avait déjà entendus alors que M. Gbagbo était encore au pouvoir. Accusé de nombreuses exactions sous l`ancien régime, le commandant Séka a été arrêté le 15 octobre par les forces de l`ordre ivoiriennes dans un avion de ligne à Abidjan, où il était en transit après plusieurs mois de fuite. "L`enquête sur l`affaire Ghelber a nettement avancé, le juge a pu entendre des personnes qu`il avait cherché en vain à auditionner" sous l`ère Gbagbo, a affirmé la source proche du dossier, saluant "la vraie volonté de coopérer"
des nouvelles autorités ivoiriennes. Enlevé à son hôtel avec un retraité français, Me Ghelber avait affirmé avoir été conduit par un commando à la résidence du président Gbagbo, avant d`être remis à des gendarmes ivoiriens puis libéré et évacué par des soldats français.
Le commandant Séka a également été entendu pour son implication présumée dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 à Abidjan. Le magistrat français enquête aussi sur cette affaire, qui devrait l`amener à revenir prochainement en Côte d`Ivoire après une série de déplacements ces dernières années. Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan alors qu`il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.