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Société Publié le jeudi 24 novembre 2011 | Soir Info

Affrontements entre dozos et autochtones à Daloa : Voici ce qui s`est réellement passé

© Soir Info
Des dozos à Abobo pour un meeting
Traditional hunters (or Dozo) sit with their guns as they attend their first annual meeting at Abobo, in Abidjan July 25, 2011. Typically traditional hunters from the north, many of the Dozo joined forces with pro-Ouattara soldiers belonging to the Republican Forces of Ivory Coast (FRCI), against troops loyal to former President Laurent Gbagbo during the post electoral crisis.
. La liste complète des victimes

Dans la journée du mardi 22 novembre 2011, Batéguédia, village bété situé à une trentaine (30) de kilomètres de son chef lieu de Daloa, précisément sur l’axe Daloa- Zoukougbeu, a été le théâtre de violents affrontements survenus entre dozos et autochtones de cette localité. Bilan : 04 morts. Il ressort de ces violences, selon les informations dont nous disposons, que tout est parti d’un vol de téléphone portable et de la somme de 20.000 FCfa dans une buvette appartenant à un Burkinabé répondant au nom de Léon. Ainsi, celui-ci a saisi le chef du village, Néghué Séry Léon, qui lui aurait promis de mener des enquêtes. A en croire toujours les informations, le Burkinabé n’étant pas satisfait de la proposition du chef du village a fait appel à des dozos qui procèdent à une descente musclée dans cette localité. Une fois sur les lieux, ces hommes interpellent un jeune homme sans toutefois signaler leur présence au chef de ce village. Les frères de l’interpellé qui n’ont pas du tout apprécié l’attitude de ces dozos, s’opposent. Il s'ensuit une dispute. Le chef de ces dozos, Mamadou, qui voyait l’opposition de ces jeunes comme un affront, ordonne à ses hommes d’ouvrir le feu. Ce qui va entraîner la mort des nommés : Lago Prégnon Lucien, son fils aîné, Prégnon Logbo Hubert, Tapé Kipré Pierre et Sery Dogbo Ernest dont les corps sont en ce moment à la morgue de Daloa. Aussi, il nous a été rapporté que des habitants de ce village ont même déserté les lieux de peur d’être massacrés par ces chasseurs dozos. Il faut noter que les autorités militaires de la zone, informées de la situation, y ont effectué un déplacement pour restaurer le calme.

Julien LENOIR
(Correspondant à Daloa)
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