A l'approche de la Noël et de la Saint Sylvestre Abidjan aux couleurs des fêtes
Privés de fête de fin d'année l'année dernière pour cause de crise post- électorale, les Ivoiriens, du moins ceux de la capitale économique ont décidé de ''se rattraper''. En tout cas, à quelques jours de la Noël et à deux semaines de la Saint Sylvestre, Abidjan bouillonne. Un regain d'engouement qui n'est pas pour déplaire aux commerçants qui comptent bien réaliser des chiffres d'affaires intéressants.
Samedi 17 décembre 2010. Nous sommes sur le boulevard Nangui Abrogoua, précisément du côté du Forum des marchés, dans la commune d'Adjamé. Il est 11 heures passées et le soleil est presqu'au zénith. Il fait une chaleur suffocante. Et pourtant, la circulation est très dense sur cette artère. Entre les voitures, les commerçants et la forte marée humaine, l'on est obligé d'user des coudes pour se frayer un chemin. L'avenue qui avait été dégagée par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire a retrouvé son train-train quotidien. Les vendeurs occupent désormais la quasi-totalité de la chaussée. Cela, au grand dam des éléments du commandant Koné Zakaria.
En effet, ces derniers sont impuissants face aux commerçants, surtout les marchands ambulants. Plus l'on avance vers le commissariat de police du troisième arrondissement, plus l'atmosphère devient surchauffée. Les commerçants de chaussures et de vêtements sortent le grand jeu. De géants baffles acoustiques posés devant les magasins distillent des sons pour attirer la clientèle.
Les chansons sont entrecoupées d'informations relatives à l'annonce des derniers arrivages et des « bons prix» des différents articles vendus. « 1500FCFA les chaussures. Venez prendre pour vous. Demain, il n'y en n'aura plus », « body choco à 2000 FCFA, c'est tout le reste qui est là », entend-t-on ici et là de la part de ces DJ (Disc-jocker). Une stratégie marketing qui apparemment marche bien, vu l'attroupement devant les magasins. On se croirait à une foire commerciale. Des vêtements et chaussures pour enfants et pour adultes, des jouets de toutes sortes, montres, lunettes, ceintures, etc. Tout se marchande. L'on trouve un peu de tout sur le boulevard Nangui Abrogoua, devenu quasiment un centre commercial à ciel ouvert.
Entre le son très perçant de la musique et le brouhaha des vendeurs ambulants, Amy, commerçante de vêtements pour adultes, essaie tant bien que mal de répondre à nos questions. « Par rapport à l'année dernière, ça va. On ne se plaint pas. Mais ce n'est pas encore la grande affluence à notre niveau. Actuellement, les parents sont plus préoccupés par l'habillement des enfants pour la Noël et surtout leur trouver des cadeaux. Nous, nous allons véritablement commencer notre marché à partir du 26 ou 27 décembre », nous confie-t-elle. Sa voisine immédiate, vendeuse d'articles pour enfant, abonde dans le même sens. « Je reçois la visite de beaucoup de parents. Certains achètent, d'autres par contre se contentent de demander les prix et s'en vont ailleurs.», nous explique cette dernière. Son commentaire ne laisse pas indifférent une cliente présente dans le magasin. Celle-ci explique les raisons qui amènent les parents à demander le prix des articles dans plusieurs magasins avant de se décider. « Nous sommes à Adjamé et les prix des articles varient d'un endroit à un autre. Tu peux acheter une paire de chaussures a un prix excessif dans un magasin et retrouver le même article avec un vendeur ambulant, à un prix dérisoire. Nous sommes donc obligés de parcourir différents lieux afin de se faire une idée exacte des prix pratiqués. », se justifie-t-elle.
Déjà un air de fête !
Devant cet argument, la commerçante ne manque pas de faire remarquer. « Il faut faire beaucoup attention. Nous sommes au marché et on y trouve des articles de toutes les qualités. Vous avez la marchandise en provenance du Togo, Nigéria, Chine, Dubaï et même d'Europe. Les prix sont donc fonction de la destination, de la provenance et surtout de la qualité des marchandises. Malheureusement, beaucoup de parents ne tiennent pas compte de ce facteur. Ils pensent que nous qui sommes dans les magasins pratiquons des prix élevés à cause des taxes que nous payons à la mairie », précise-t-elle. Mais la commune d'Adjamé n'est pas le seul endroit qui bouillonne en cette fin d'année. Ceux qui ont fait un tour, ce même samedi du côté de Cap sud, Prima center et Orca Déco, à Marcory, ont dû se rendre à l'évidence.
Les fêtes s'annoncent sous de bons auspices. Ces supermarchés ont été littéralement pris d'assaut par les parents. D'où le ralentissement de la circulation à ces endroits. « Nous ne sommes pas encore à la veille de Noël. Il est à parier qu'à partir du 20 décembre, l'on ne pourra plus passer ici. », s'est exclamé une passante du côté d' Orca Déco. Le grand marché de Marcory et le grand carrefour de Koumassi ne sont pas en reste. Ces lieux sont également aux couleurs de la fête. Musiques à gogo, exposition de jouets de toutes sortes, sapins de Noël, guirlandes, etc. Mais aussi des jeunes filles à la recherche de vêtements et de chaussures ou encore en train de se tresser, constituent le spectacle quotidien de ces endroits chauds. A moins d'une semaine du 24 décembre, un air de fête enveloppe déjà la ville d'Abidjan.
Dao Maïmouna
Privés de fête de fin d'année l'année dernière pour cause de crise post- électorale, les Ivoiriens, du moins ceux de la capitale économique ont décidé de ''se rattraper''. En tout cas, à quelques jours de la Noël et à deux semaines de la Saint Sylvestre, Abidjan bouillonne. Un regain d'engouement qui n'est pas pour déplaire aux commerçants qui comptent bien réaliser des chiffres d'affaires intéressants.
Samedi 17 décembre 2010. Nous sommes sur le boulevard Nangui Abrogoua, précisément du côté du Forum des marchés, dans la commune d'Adjamé. Il est 11 heures passées et le soleil est presqu'au zénith. Il fait une chaleur suffocante. Et pourtant, la circulation est très dense sur cette artère. Entre les voitures, les commerçants et la forte marée humaine, l'on est obligé d'user des coudes pour se frayer un chemin. L'avenue qui avait été dégagée par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire a retrouvé son train-train quotidien. Les vendeurs occupent désormais la quasi-totalité de la chaussée. Cela, au grand dam des éléments du commandant Koné Zakaria.
En effet, ces derniers sont impuissants face aux commerçants, surtout les marchands ambulants. Plus l'on avance vers le commissariat de police du troisième arrondissement, plus l'atmosphère devient surchauffée. Les commerçants de chaussures et de vêtements sortent le grand jeu. De géants baffles acoustiques posés devant les magasins distillent des sons pour attirer la clientèle.
Les chansons sont entrecoupées d'informations relatives à l'annonce des derniers arrivages et des « bons prix» des différents articles vendus. « 1500FCFA les chaussures. Venez prendre pour vous. Demain, il n'y en n'aura plus », « body choco à 2000 FCFA, c'est tout le reste qui est là », entend-t-on ici et là de la part de ces DJ (Disc-jocker). Une stratégie marketing qui apparemment marche bien, vu l'attroupement devant les magasins. On se croirait à une foire commerciale. Des vêtements et chaussures pour enfants et pour adultes, des jouets de toutes sortes, montres, lunettes, ceintures, etc. Tout se marchande. L'on trouve un peu de tout sur le boulevard Nangui Abrogoua, devenu quasiment un centre commercial à ciel ouvert.
Entre le son très perçant de la musique et le brouhaha des vendeurs ambulants, Amy, commerçante de vêtements pour adultes, essaie tant bien que mal de répondre à nos questions. « Par rapport à l'année dernière, ça va. On ne se plaint pas. Mais ce n'est pas encore la grande affluence à notre niveau. Actuellement, les parents sont plus préoccupés par l'habillement des enfants pour la Noël et surtout leur trouver des cadeaux. Nous, nous allons véritablement commencer notre marché à partir du 26 ou 27 décembre », nous confie-t-elle. Sa voisine immédiate, vendeuse d'articles pour enfant, abonde dans le même sens. « Je reçois la visite de beaucoup de parents. Certains achètent, d'autres par contre se contentent de demander les prix et s'en vont ailleurs.», nous explique cette dernière. Son commentaire ne laisse pas indifférent une cliente présente dans le magasin. Celle-ci explique les raisons qui amènent les parents à demander le prix des articles dans plusieurs magasins avant de se décider. « Nous sommes à Adjamé et les prix des articles varient d'un endroit à un autre. Tu peux acheter une paire de chaussures a un prix excessif dans un magasin et retrouver le même article avec un vendeur ambulant, à un prix dérisoire. Nous sommes donc obligés de parcourir différents lieux afin de se faire une idée exacte des prix pratiqués. », se justifie-t-elle.
Déjà un air de fête !
Devant cet argument, la commerçante ne manque pas de faire remarquer. « Il faut faire beaucoup attention. Nous sommes au marché et on y trouve des articles de toutes les qualités. Vous avez la marchandise en provenance du Togo, Nigéria, Chine, Dubaï et même d'Europe. Les prix sont donc fonction de la destination, de la provenance et surtout de la qualité des marchandises. Malheureusement, beaucoup de parents ne tiennent pas compte de ce facteur. Ils pensent que nous qui sommes dans les magasins pratiquons des prix élevés à cause des taxes que nous payons à la mairie », précise-t-elle. Mais la commune d'Adjamé n'est pas le seul endroit qui bouillonne en cette fin d'année. Ceux qui ont fait un tour, ce même samedi du côté de Cap sud, Prima center et Orca Déco, à Marcory, ont dû se rendre à l'évidence.
Les fêtes s'annoncent sous de bons auspices. Ces supermarchés ont été littéralement pris d'assaut par les parents. D'où le ralentissement de la circulation à ces endroits. « Nous ne sommes pas encore à la veille de Noël. Il est à parier qu'à partir du 20 décembre, l'on ne pourra plus passer ici. », s'est exclamé une passante du côté d' Orca Déco. Le grand marché de Marcory et le grand carrefour de Koumassi ne sont pas en reste. Ces lieux sont également aux couleurs de la fête. Musiques à gogo, exposition de jouets de toutes sortes, sapins de Noël, guirlandes, etc. Mais aussi des jeunes filles à la recherche de vêtements et de chaussures ou encore en train de se tresser, constituent le spectacle quotidien de ces endroits chauds. A moins d'une semaine du 24 décembre, un air de fête enveloppe déjà la ville d'Abidjan.
Dao Maïmouna