Bouaké / On traine encore les pas

Les fêtes de fin d`années 2011 qui se profilent à l`horizon ne semblent pas du tout intéressées les populations de la capitale du Gbêkê. En effet, à l`instar des autres villes de l`intérieur du pays, les habitants de Bouaké trainent encore les pas alors même que les commerces et boutiques sont remplis d`articles et de marchandises. Une des rares clientes trouvée sur les lieux est en pleine conversation avec le tenancier du magasin. Les prix trop exorbitants des articles étalés semblent être le motif de cette bouderie des populations dans les commerces. « Les prix des articles sont devenus trop chers, l`année dernière les prix étaient moins chers par rapport à cette année. Comment voulez vous que nous fassions des emplettes pour nos familles. » se plaint Awa T, enseignante de profession .Comme elle, bon nombre de personnes trouvent les prix des marchandises trop excessifs en cette période de fête. C`est le cas de Brou J, étudiant à l`université de Bouaké qui estime aussi que les prix des marchandises à Bouaké ont connu une hausse vertigineuse depuis la fin de la crise postélectorale. « Moi je ne comprends pas pourquoi les clients ne fréquentent plus nos espaces ? » s`est interrogé un commerçant. Avant d`indiquer que la hausse des prix est due à la normalisation en cours dans le pays. « Les années antérieures, il n`y avait pas une Direction Régionale du commerce à Bouaké et cela à cause de la crise de 2002.Aujourd`hui les populations de Bouaké doivent comprendre que le pays retrouve la normalité et désormais nous les commerçants avons des charges comme le paiement d`une facture normalisée et les autres taxes.
Et cela a une répercussion sur nos revenus. Nous ne voudrons pas vendre à perte, c`est pourquoi les prix ont évolué. Aujourd`hui ce n`est plus le cas, tout a changé » indique Abass, un opérateur économique situé au quartier commerce.

Coulibaly Bassouleymane, Correspondant