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Société Publié le mardi 27 décembre 2011 | Le Patriote

Première page : 2011, le printemps ivoirien

C’est la dernière ligne droite pour l’année en cours. Comme il est de coutume, c’est l’occasion de dresser le bilan des douze derniers mois. 2011 n’a pas été une année comme les autres. Aussi bien en Occident qu’en Asie ou en Afrique, où, crises économiques, catastrophes naturelles et révolutions politiques se sont particulièrement illustrées. Dans le monde occidental, la zone monétaire de l’Euro que l’on croyait inébranlable, est désormais fragilisée. L’onde de choc de cette perturbation a fini par faire tomber et emporter des gouvernements en Grèce, au Portugal, en Italie et en Espagne.
Mais, les images du mouvement des citoyens « indignés », parti de la Puerta del Sol, à Madrid et qui s’est répandu jusqu’à Wall-Street (New York), temple de la finance mondiale, a traduit, ces derniers mois, l’exaspération de plus en plus croissante et assourdissante des peuples qui ne veulent plus se laisser gouverner par le pouvoir des traders et des mauvais choix politiques. La révolte des « indignés », ce fut d’abord et surtout en Afrique du Nord qu’elle a pris forme. Ce que l’Histoire retiendra et appellera « Printemps arabe » est né en Tunisie et a fait chuter trois des plus impitoyables autocrates du Continent. Le Raïs égyptien, Hosni Moubarak, le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi et le Dictateur Ben Ali de la Tunisie.
Au moment où l’année referme ses portes pour l’éternité, des peuples tentent, du Yémen à la Syrie en passant par les sultanats du Moyen orient, l’Algérie ou le Maroc, de repousser les limites de leurs espaces de liberté et d’expression. Les contestations ont touché et continuent à toucher tous les pays arabes, sans aucune exception. Et l’Afrique Noire dans ce concert d’indignation ? A première vue, cette partie du continent n’a pas encore épousé l’air du temps. Une exception tout de même : La Côte d’Ivoire. Faisant écho au vent du Nord, les populations se sont révoltées contre la dictature de Laurent Gbagbo. Malgré plus de 3000 morts, les populations se sont dressées pour faire barrage au hold-up électoral du perdant de l’élection présidentielle. Cette lutte qui a pris des formes militaires après la partie civile, a abouti le 11 avril, à un événement qui aura marqué l’année : la chute de l’empire Gbagbo et l’arrestation de tous ses obligés qui ont attenté à la sureté de l’Etat et à l’épanouissement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Depuis, notre pays est entré dans une nouvelle ère. Une page nouvelle s’est ouverte avec la prestation de serment et l’investiture d’Alassane Ouattara, Président élu, le 21 mai dernier. Sept mois sont donc passés. Aujourd’hui, le contraste est saisissant. Les faits parlent d’eux-mêmes. Après plus de 10 ans d’errements, le pays est désormais administré. Les Ivoiriens ont repris goût à la vie et au travail. Un gouvernement dont les membres sont régis par une charte est en place.
Et ses résultats, aux yeux de tous ceux qui veulent voir, sont impressionnants. Les salaires des fonctionnaires et les engagements de l’Etat envers les tiers sont régulièrement honorés, comme il y a plus de dix jours, ceux de décembre, tandis qu’il y a quelques mois, les banques et autres établissements financiers étaient fermés, la BCEAO ayant coupé le cordon. Invité et sollicité de partout, le Chef de l’Etat parcourt les capitales. De Lagos à New-York en passant par Bruxelles ou Paris pour repositionner son pays après des années d’isolement, conséquence des politiques d’autarcie choisies par son prédécesseur. Abidjan, dit-on, est devenue la perle des lumières en cette fin d’année grâce à la vision des autorités. La capitale économique de notre pays, luit de mille feux, à la joie de ses habitants. Il y a quelques mois, les rues et autres boulevards de la ville sentaient la puanteur des ordures, après le pillage des mercenaires et miliciens à la solde de l’ancien régime. Les commerces privés et l’administration publique avaient été visités par ces hommes en armes.
Alassane Ouattara, comme un chef d’équipe, à la tête d’une équipe d’ouvriers, s’est mis à nettoyer, à rebâtir. Le résultat est là. Ces mille et une lumières, merveille de la technologie occidentale, rendent fiers les Ivoiriens. Au-delà de l’image métaphorique et de la seule ville d’Abidjan, il faut voir le symbole d’un pays qui entre en 2012, la tête redressée et les pieds en mouvement vers la reconstruction et le développement. S’il y a eu dans la suite de la « révolution du Jasmin » venue de Sidi Bouzid, une période définie comme le « printemps arabe », on peut l’affirmer, 2011, est un printemps pour la Côte d’Ivoire. C'est-à-dire, la transition entre le mauvais et le beau temps. Dans six mois, notre pays qui a déjà été réintégré dans l’AGOA et obtenu le retour de la BAD, atteindra le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Le budget ambitieux de plus de 3000 milliards de CFA, récemment adopté par le gouvernement, est la matérialisation de l’embellie économique, après la récession. Les projets de grande envergure (la réfection des voies urbaines, le pont de Jacqueville, le pont de la 7ème Tranche d'Angré, l’échangeur de la Riviera II, l'autoroute de Grand-Bassam, le prolongement de l'autoroute du Nord et le pont Riviera-Marcory, baptisé « Pont Henri Konan Bédié », le barrage de Soubré, la construction de nouvelles universités) sont en attente de démarrage ou d’achèvement.
Malgré un trimestre de gâchis, de morts, de destructions et de pillages, 2011 n’aura pas été une mauvaise année. Car, elle aura donné naissance à la Côte d’Ivoire nouvelle. Celle d’Alassane Ouattara qui ambitionne réédifier le miracle ivoirien d’Houphouët-Boigny. Bonne et heureuse année, à toutes et à tous !
PAR CHARLES SANGA
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