Abidjan ville-lumière - Les Ivoiriens émerveillés par les lumières de …Ouattara

Depuis le 21 décembre dernier, le Plateau et certaines artères des communes d'Abidjan brillent de mille feux. Les Abidjanais qui ne veulent pas se laisser conter l'évènement n'hésitent pas à braver des kilomètres, même à pieds, pour se retrouver à la lumière… « Je ne rentrerai pas avant l'aube, je veux attendre jusqu'à ce que les lumières s'éteignent. Je n'ai jamais vu ça. Et si, Dieu m'a donné l'opportunité d'assister à cette scène, je vais la saisir au maximum ». Ces propos sont de Sita, habitant la commune d'Adjamé mais qui a bravé la distance pour se retrouver au Plateau. Il est 23h30, ce samedi 24 décembre. Nous sommes au Plateau, non loin de la cathédrale Saint Paul. Comme Sita, beaucoup de personnes ont essaimé dans cette commune pour découvrir les merveilles de cette luminosité offerte par la Groupe Sunu à la Côte d'Ivoire. Une vraie marée humaine en provenance de Koumassi, Marcory, Port-Bouët, Adjamé, Treichville, Abobo, Yopougon déferle sur le centre des affaires. Ceux qui viennent d'Abidjan-Nord sont subjugués par la cloche géante et les autres lumières qui environnent la cathédrale. La cloche lumineuse située à l'intérieur de la cathédrale Saint Paul, elle, contribue à réunir catholiques, musulmans, protestants et animistes qui se retrouvent dans ce lieu de prières ce jour de la Nativité. Prises de vue pour immortaliser sa présence en ces lieux. Sous le regard vigilant des forces de l'ordre. Difficile de se frayer un chemin pour accéder au lieu du culte qui abrite la cloche géante d'une blancheur éclatante, couleur neige. « Je ne sors pas la nuit. C'est la première fois que je fête le 24 décembre hors de chez moi. J'ai été encouragée par la forte luminosité du Pont de Gaulle et du Plateau. Dieu est vraiment merveilleux. Qui aurait cru qu'après tout ce que nous avons vécu dans notre pays, l'on se retrouverait entre frères, dans un tel décor pour célébrer la naissance du Christ. Personne, je crois. Le seigneur n'oublie pas ses enfants » dit cette femme âgée de 73 ans. Un autre lieu, un autre décor. La voie qui se trouve entre l'immeuble Jeceda et l'ex-Sorbonne. Les lumières accrochées aux arbres laissent pantois. « C'est incroyable. On a l'impression que ce sont des gouttes d'eau bleuâtres qui quittent là-haut et qui sont en train de tomber. Mais c'est beau ! Oh c'est beau ! », s'exclame A.C., adossée à son véhicule. Et d'ajouter : « Je dois informer ma sœur qui ne sort jamais afin qu'elle vienne voir ces merveilles. En tout cas, demain (Ndlr : dimanche), je viens ici avec mon fils. Oh ! mais il me faut un appareil photographique pour immortaliser tout cela. J'en emprunterai avec mon collègue le mardi (Ndlr : aujourd'hui) », souligne-t-elle tout excitée. A quelques mètres de là, le sapin lumineux de 30 mètres de haut. Il est situé à l'ancienne place du marché, entre la Bicici et l'hôtel de ville du Plateau. Un véritable lieu d'attraction transformé également en buvette. On se bouscule pour des photos. « Heureusement que mon téléphone portable a un appareil photo. Serge, serge, vient me prendre en photo. », crie à tue-tête Konan Hyppolite de peur qu'on vienne lui ravir sa place. Tant les demandeurs sont nombreux. Chacun guettant qu'une place se dégage pour se retrouver sous le sapin de 12m de large.

C'est l'effet Ouattara
Les parents sont en compagnie de leurs enfants qui se délectent de cette promenade en lumière. Même spectacle à la place de la République. Les flashes d'appareils photo et de portables crépitent. Pour Nomel, cadre dans une banque, la Côte d'Ivoire est en train de démontrer qu'elle est vraiment un leader. « Tout montre que nous sommes en train de récupérer la place qui est la nôtre. Et je suis convaincu que d'ici quelques années, comme l'a promis le Président de la République, nous serons parmi les pays émergents », indique t-il avec fierté. Quant à Dame Alimata Meité, elle est estime que c'est l'aura du chef de l'Etat qui est à la base de ces lumières. « C'est grâce à Alassane Ouattara que nous sommes contentes aujourd'hui. Je me crois au paradis. Ma joie est tellement immense que j'ai envie de lui donner à téter », ironise cette dame d'un certain âge. M. et Mme Traoré, eux, s'accordent à dire que ces lumières sont une première en Côte d'ivoire. « Nous n'avons jamais vu ça dans ce pays. C'est la raison pour laquelle, j'ai quitté Yopougon avec ma famille pour venir. J'espère que ces lumières resteront là pendant plus de 2 mois » a-t-il souhaité. Hommes, femmes, jeunes, vieux, enfants. Personne ne veut se laisser conter ces moments magiques. L'on assiste même à des parades à motos. « Ado, président choco » ou « Abidjan est plus jolie que New York », entend-t-on par-ci, par-là. Ces prouesses des techniciens portugais n'ont pas laissé insensibles, Libanais et Européens qui s'étaient mêlés aux curieux. « On se croirait à Londres, Paris, Milan. C'est merveilleux. Et cela en Afrique ! », s'extasie un Libanais. Et comme il fallait s'y attendre, en pareille circonstance, bonsoir les embouteillages. Lorsque nous quittons la place de la République pour Marcory, le spectacle se poursuit tout le long de l'espace Coca-cola et sur les ponts Houphouët Boigny et De Gaulle jusqu'au Carrefour Solibra. Tous s'émerveillent devant ces chefs d'œuvre. A l'aide des appareils photos, cameras et téléphones portables, on essaie partout d'immortaliser l'instant magique. Une ambiance bon enfant, surtout dans ce quartier des affaires (Plateau) que nous venons de quitter et qui est devenue les nuits, le quartier de l'attraction et de la vie. « Plateau ne dort plus à 21h maintenant. Qui a dit que Plateau avait sommeil à 21h ! Et Ouattara, avant toi, on n'a jamais vu ça », indique un jeune homme qui vient d'abandonner ces amis restés dans le centre des affaires.
Soumba. O (Stagiaire)