La goutte d’eau est venue de Vavoua. Dans cette bourgade du centre-Ouest du pays, les populations excédées par les abus des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, Frci, se soulèvent. La répression avec tirs à balles réelles sur les civils fait six morts. Le pays est sous le choc. Que va-t-il se passer ? Et c’est là que, un aspect significatif du changement en cours en Côte d’Ivoire se dévoile. Le président de la République, le lendemain de la dérive de Vavoua, convoque toute la hiérarchie militaire. Les instructions sont fermes et les décisions immédiates.
Le haut commandement répond des actes de la troupe. Tous les chefs sont comptables des agissements des éléments sous leur autorité. Les présumés coupables des morts de Vavoua sont immédiatement arrêtés et conduits à la prison militaire. Ils devront répondre de leurs actes. Plus de véhicules et motos estampillés Frci dans les rues. Pour que les choses ne restent simples déclarations de bonne intention comme les Ivoiriens en avaient jusque là l’habitude, une police militaire voit le jour et se met au travail. Le supplément d’hommes en armes errant dans la capitale économique Abidjan doit replier et se replie sur les bases de départ.
La population ivoirienne (re)découvre donc que le chef de l’Etat, est à la barre. Alassane Ouattara n’est otage de personne. Il dirige l’Etat et tape du poing sur la table quand c’est nécessaire. Il n’y a pas dans ce pays d’intouchables et l’impunité n’est offerte à quiconque. Une véritable révolution. Faut-il le rappeler, l’obstination de Laurent Gbagbo à confisquer le pouvoir au soir du deuxième tour des élections présidentielles a contraint le pays à un troisième tour militaire. Les soldats des forces armées des forces nouvelles ont constitué la colonne vertébrale des forces qui ont croisé le fer avec les troupes du battu aux urnes qui s’accrochait.
En compagnie des soldats loyalistes, gendarmes, policiers et militaires des ex-Fds, ils ont conquis les positions du Nord au Sud, pacifié les nids de mercenaires dans l’Ouest et livré la bataille d’Abidjan. La capitale forteresse du Machiavel des lagunes a été prise après d’âpres corps à corps et des pertes très importantes chez les libérateurs. Ces hommes ont payé le prix fort pour instaurer à nouveau la souveraineté du peuple, et remettre la Côte d’Ivoire dans le sens de la modernité. La démocratie leur doit une fière chandelle.
Mais, comme dans certains cas en pareilles circonstances, ceux qui ont libéré ont eu tendance à devenir des bourreaux. Confiants en leur force et de ce qu’ils ont fait pour les citoyens, une frange des soldats est devenue une gangrène. Racket, vols, braquages, meurtres…Les exactions ont commencé à s’amonceler. Chez la mauvaise graine qui prenait le pas sur la masse de bonnes, c’était comme s’il n’existait plus ni chef ni maître. Certainement que ces hommes se croyaient du temps de Gbagbo.
Pour avoir été installé par les chars des Dogbo Blé et autres Guiai Bi Poin, l’ex-chef d’Etat ivoirien a offert les Ivoiriens en récompense à ses bienfaiteurs. Les hommes en armes, pompeusement appelés Fds faisaient la pluie et le beau temps. Ils pouvaient tuer, violer, voler sans que personne ne lève le petit doigt. Qui ne se rappelle le charnier de Yopougon et le verdict scandaleux qui sanctionna le simulacre de procès contre les gendarmes impliqués dans cette horreur ? Tout le monde a en mémoire l’impunité garantie à la Fesci, la fédération scolaire et estudiantine, cette milice pilier de l’ancien pouvoir.
Elle compte dans « ses faits d’armes » des crimes et viols restés sans suite judiciaire. Les temps sont vraiment en train de changer. Pas simplement sur les plans économique et social, mais aussi et surtout dans la gestion des situations impliquant les institutions, y compris l’institution militaire. Alassane Ouattara n’a pas donné dans la polémique, voie royale des négations des crimes des soldats militaires, gendarmes et policiers par le passé. Il a condamné la dérive et pris les mesures qui s’imposaient. Désormais, chacun sait qu’il n’y a pas de couverture pour les crimes et bavures de soldats. Comme il n’y aura pas de couverture pour les crimes économiques.
Les libérateurs à Abidjan et un peu partout dans le pays se font discrets. Avoir aidé à sauver la démocratie ne donne pas le pouvoir d’être des surhommes ni des intouchables. Il y a dans le pays des citoyens. Des civils et des gens en armes. Chacun est soumis à des devoirs ; et les écarts sont sanctionnés par la loi. Une loi qui frappe aussi bien « libérateurs » que « libérés ». C’est de cette façon, et par cette voie que le pays des libertés et de l’équité dont rêvent les Ivoiriens et l’ensemble de la population sur ce territoire sera une réalité. En commandant en chef, Alassane Ouattara a montré la voie en mettant au pas les éléments Frci hors jeu.
D. Al Seni
Le haut commandement répond des actes de la troupe. Tous les chefs sont comptables des agissements des éléments sous leur autorité. Les présumés coupables des morts de Vavoua sont immédiatement arrêtés et conduits à la prison militaire. Ils devront répondre de leurs actes. Plus de véhicules et motos estampillés Frci dans les rues. Pour que les choses ne restent simples déclarations de bonne intention comme les Ivoiriens en avaient jusque là l’habitude, une police militaire voit le jour et se met au travail. Le supplément d’hommes en armes errant dans la capitale économique Abidjan doit replier et se replie sur les bases de départ.
La population ivoirienne (re)découvre donc que le chef de l’Etat, est à la barre. Alassane Ouattara n’est otage de personne. Il dirige l’Etat et tape du poing sur la table quand c’est nécessaire. Il n’y a pas dans ce pays d’intouchables et l’impunité n’est offerte à quiconque. Une véritable révolution. Faut-il le rappeler, l’obstination de Laurent Gbagbo à confisquer le pouvoir au soir du deuxième tour des élections présidentielles a contraint le pays à un troisième tour militaire. Les soldats des forces armées des forces nouvelles ont constitué la colonne vertébrale des forces qui ont croisé le fer avec les troupes du battu aux urnes qui s’accrochait.
En compagnie des soldats loyalistes, gendarmes, policiers et militaires des ex-Fds, ils ont conquis les positions du Nord au Sud, pacifié les nids de mercenaires dans l’Ouest et livré la bataille d’Abidjan. La capitale forteresse du Machiavel des lagunes a été prise après d’âpres corps à corps et des pertes très importantes chez les libérateurs. Ces hommes ont payé le prix fort pour instaurer à nouveau la souveraineté du peuple, et remettre la Côte d’Ivoire dans le sens de la modernité. La démocratie leur doit une fière chandelle.
Mais, comme dans certains cas en pareilles circonstances, ceux qui ont libéré ont eu tendance à devenir des bourreaux. Confiants en leur force et de ce qu’ils ont fait pour les citoyens, une frange des soldats est devenue une gangrène. Racket, vols, braquages, meurtres…Les exactions ont commencé à s’amonceler. Chez la mauvaise graine qui prenait le pas sur la masse de bonnes, c’était comme s’il n’existait plus ni chef ni maître. Certainement que ces hommes se croyaient du temps de Gbagbo.
Pour avoir été installé par les chars des Dogbo Blé et autres Guiai Bi Poin, l’ex-chef d’Etat ivoirien a offert les Ivoiriens en récompense à ses bienfaiteurs. Les hommes en armes, pompeusement appelés Fds faisaient la pluie et le beau temps. Ils pouvaient tuer, violer, voler sans que personne ne lève le petit doigt. Qui ne se rappelle le charnier de Yopougon et le verdict scandaleux qui sanctionna le simulacre de procès contre les gendarmes impliqués dans cette horreur ? Tout le monde a en mémoire l’impunité garantie à la Fesci, la fédération scolaire et estudiantine, cette milice pilier de l’ancien pouvoir.
Elle compte dans « ses faits d’armes » des crimes et viols restés sans suite judiciaire. Les temps sont vraiment en train de changer. Pas simplement sur les plans économique et social, mais aussi et surtout dans la gestion des situations impliquant les institutions, y compris l’institution militaire. Alassane Ouattara n’a pas donné dans la polémique, voie royale des négations des crimes des soldats militaires, gendarmes et policiers par le passé. Il a condamné la dérive et pris les mesures qui s’imposaient. Désormais, chacun sait qu’il n’y a pas de couverture pour les crimes et bavures de soldats. Comme il n’y aura pas de couverture pour les crimes économiques.
Les libérateurs à Abidjan et un peu partout dans le pays se font discrets. Avoir aidé à sauver la démocratie ne donne pas le pouvoir d’être des surhommes ni des intouchables. Il y a dans le pays des citoyens. Des civils et des gens en armes. Chacun est soumis à des devoirs ; et les écarts sont sanctionnés par la loi. Une loi qui frappe aussi bien « libérateurs » que « libérés ». C’est de cette façon, et par cette voie que le pays des libertés et de l’équité dont rêvent les Ivoiriens et l’ensemble de la population sur ce territoire sera une réalité. En commandant en chef, Alassane Ouattara a montré la voie en mettant au pas les éléments Frci hors jeu.
D. Al Seni